INTRODUCTION
La fin d'une histoire amoureuse, le début d'un voyage
Un homme dans ma vie, au fond de mon cœur, au centre de cette histoire. Je l'aime. Il ne m'aime plus. A 48 ans, j'ai encore cette âme de princesse Disney. Un jour, un homme (une femme ?) - peut-être pas très beau, peut-être pas très riche - me regardera avec des yeux de merle en frise, subjugué par ce que je suis vraiment. Il n'essayera pas de me changer et m'aimera tendrement, fougueusement, éternellement. Bien entendu, mon cœur battra la chamade et nous vivrons à l'unisson. J'ai cru un court instant que Roméo pouvait être celui-ci mais il m'a dégagée comme une malpropre. Il a arrêté mon Disney en arrachant la bande cinématographique sous prétexte que sa princesse était trop présente dans le scénario. Il a souhaité couper quelques séquences, raccourcir des scènes et a désiré faire réapparaître une vieille actrice has been présente au premier opus. Roméo a estimé qu'il voulait vivre en harmonie avec cette mégère pour ne pas altérer le noyau familial qu'il constituait avec leur fils. J'ai été répudiée, invitée à m'effacer pour le laisser vivre et respirer. J'ai repris ma vie de célibataire que je ne sais pas assumée à l'heure actuelle - dépendance affective quand tu nous tiens ! - avec tout le tintouin - le travail, les enfants, le ménage, etc. Une vie où je priorise les "impératifs" et où mon être profond prend un rôle de figurant qu'on ne voit même pas à l'écran. Pendant plus d'un mois, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps ressemblant à un lapinou sous toxoplasmose. J'ai vraiment eu l'impression de me prendre une seconde bonne grosse claque suite à la séparation avec le père de mes deux filles avec qui je suis restée 23 ans. Échaudée, triste, désabusée, il fallait pourtant que je continue d'avancer sur mon chemin de vie. Octobre 2024, assise autour d'une table chez mes parents, nous soufflons en famille les 18 bougies de ma grande. Cette stabilité affective familiale me fait du bien. Une conversation s'engage sur les voyages. Ma sœur cadette de 42 ans évoque la destination de Bali. L'idée fait très rapidement le tour de mon cerveau. Quelle bonne idée ! Vivre, vivre, vivre ! Comme le disait Gustave Nadaud : "Rester c'est exister. Voyager, c'est vivre". Avec ou sans homme à mes côtés. Je dois vivre et essayer de me prioriser. Les bougies encore fumantes, je me lève, je récupère mon téléphone portable et ni une ni deux, prise d'une convulsion, je clique joyeusement sur un site et valide aussi sec un aller-retour pour Bali. Sourire au fond de moi, je suis complètement folle. Cette folie douce me fait rire. Je suis une grande frappée. A ce moment là, Je n'ose pas évoquer avec ma famille mon clic compulsif. 1500€ envolés en billets d'avion. Prochainement je partirai seule (sauf si Caroline décide de m'accompagner un moment) à Bali, du 01 août au 28 août 2025 ! Merci à la vie et merci à moi-même pour ce cadeau qui vide grandement mon compte bancaire mais illumine mon cœur !:) Je suis vivante. Je veux vivre et explorer !
Garder une trace
Dori pourrait me représenter dans l'univers de Pixar. Un poisson chirurgien bleu - Paracanthurus hepatus - souffrant de troubles de la mémoire immédiate. J'oublie tout. Les cases de mon cerveau sont tellement mal rangées, envahies d'informations plus ou moins signifiantes que de nouvelles données ont du mal à rentrer même en les poussant à grands coups de pieds. J'oublie tout. J'ai besoin de traces pour me souvenir. Par le passé, je faisais des montages vidéo. Aujourd'hui, J'ai décidé de me centrer sur l'écriture. Ci-dessous, ces écrits sont ma base de réflexion. Ils se modifient jour après jour pour définir - avant de partir - les grands axes de mon voyage en Indonésie. Ils se transformeront au fur et à mesure pour prendre la forme d'un récit. Ce site se veut donc en constante mouvance, comme la vie.
Les attentes et la philosophie de ce voyage
Pourquoi ai-je décidé de partir à Bali ? Est-ce uniquement pour fuir Roméo et prendre une grande bouffée d'air loin d'ici ? Pour me prouver qu'outre ma dépendance affective, je peux me débrouiller seule en tant que femme et que l'homme qui partagera un jour ma vie sera là pour magnifier mon existence elle-même déjà complète et satisfaisante sans sa présence ? Je m'interroge. Je ne comprends pas toujours mes prises de décisions et mes actions.
Lorsque j'étais adolescente, j'admirais les saltimbanques jongler en ville. J'imaginais leur liberté. J'ai toujours été rattrapée par la part sérieuse qui m'anime. Je suis sage, rangée, une bonne maman, une bonne copine et une bonne petite fonctionnaire de l'état. D'un autre côté, je suis habitée par une volonté farouche de rebellion. Une âme encore d'enfant qui affirme parfois haut et fort ses choix, quite à être à contre-courant de la société. Comme tout être humain, deux faces en moi s'opposent et se complètent.
La liberté et le respect sont deux valeurs qui me sont chères. Fameuse liberté. Adepte de la MUL (Marche Ultra Légère), j'aspire à partir en sac à dos avec le moins d'éléments à l'intérieur. Me rapprocher à ma petit mesure de ces aventurières et de ces aventuriers que j'admire. Faire des expériences qui sont pour moi hors du commun, sortir de ma zone de confort, me prendre en main sans compter sur un binôme, me recentrer sur moi et m'octroyer du temps.
Je souhaite méditer, marcher, me remettre au dessin, découvrir, partager, écrire, décélérer en goûtant aux plaisirs simples de la vie, lâcher prise, vivre et être heureuse. Je sais... c'est modeste !:) Rien que ça. Pas tout à fait !
« Le voyageur est celui qui se donne le temps de la rencontre et de l’échange." Je veux aussi être cette voyageuse que décrit Frédéric Lecloux, allant à la rencontre des habitants et de la culture balinaise en vivant à mon rythme pour m'ouvrir à l'inconnu dans l'instant présent, sans jugement. Je serai ce que je serai et je vivrai ce qu'il y a à vivre que ce soit palpitant ou insignifiant aux yeux des autres.
Peut être ce voyage me laissant seule face à moi-même me permettra t'il aussi de ne pas fuir et d'aller à la rencontre de ma véritable identité, universelle et divine. Elisabeth Gilbert écrit à ce sujet, dans son livre "Mange, prie, aime" (p194) : "Selon les yogis, toutefois, l'incomplétude de l'homme ressort simplement d'une appréciation erronée de son identité. Nous sommes malheureux parce que nous pensons n'être que de simples mortels, seuls avec nos craintes, nos faiblesses, nos ressentiments. Nous croyons à tort, que notre petit égo limité constitue à lui tout seul notre nature. Nous avons échoué à reconnaître notre caractère divin plus profond. Nous ne réalisons pas que, quelque part en nous tous il existe bel et bien un moi suprême qui est éternellement en paix. Or, c'est ce moi suprême qui est notre véritable identité, universelle et divine. Tant que l'on n'aura pas pris conscience de cette vérité, disent les yogis, on sera toujours aux prises avec le désespoir - notion que le philosophe Épictète a joliment exprimée dans cette apostrophe exaspérée : "Tu portes Dieu en toi, pauvre loque, et tu l'ignores." Je vais essayer d'honorer la divinité qui est en moi : "Om namah shivaya".
Le temps file. Chaque moment qui passe est premier et dernier. On ne pourra jamais reproduire exactement celui-ci; il est unique. Remonter le temps est impossible. Selon Sophie Galabru, Il existe une réelle injonction à profiter "à tout prix". Elle conseille de ne pas être dans une relation comptable au temps - comme je peux l'être - et d'arrêter de penser que celui-ci est limité. On est tenté d'optimiser son temps, de le remplir au maximum dans l'optique d'en profiter le plus possible et d'éviter de le gaspiller. Avoir des temps morts, du "rien" nous amènent à culpabiliser. Ne rien faire est un affront à notre société contemporaine. La philosophe va jusqu'à dire que si on ne fait rien, on est vite considéré comme un "parasite".
Pour ma part, je suis dans une forme d'hyperactivité - soumise à la dictature sociétale et instillée par mon éducation familiale - et quand ma journée n'a pas été remplie, je culpabilise de perdre mon temps, comme si j'étais dans une course effrénée contre la mort tentant inexorablement de la repousser. Mon entourage me fait souvent remarquer que je dis très régulièrement ne jamais avoir assez de temps.
La paresse semble difficile à assumer. Je confirme. Elle me met dans tous mes états. Françoise Sagan disait qu'il fallait beaucoup d'estime de soi pour être quelqu'un de paresseux qui ne fait rien de son temps.
Et si ce temps à Bali me permettait de rencontrer le Dieu en moi, mon caractère divin plus profond, en laissant filer le temps sans vouloir constamment le remplir, l'optimiser, me laissant vivre au gré des rencontres ? Et si je me fichais enfin la paix ? Vaste programme mais tellement tentant.

AVANT DE PARTIR
Les vaccins, toute une sinécure
Fin juin, je prends rendez-vous avec mon médecin traitant pour faire un point sur les vaccins. Il est conseillé de le faire 4 à 6 semaines avant le départ. Je suis donc parfaitement dans les temps. Je compte lui demander de faire un point sur : l'hépatite A, l'hépatite B, la fièvre typhoïde, le DT Polio - tétanos, poliomyélite, diphtérie, coqueluche - la rage (les petits singes à Ubud) et le paludisme.
Suite à ma venue dans son cabinet, il ne sait que trop me répondre sur les vaccins spécifiques. Il botte en touche et me dit de téléphoner au centre internationale de vaccination de Rodez, chef-lieu de mon département. Il m'informe que je suis encore protégée contre l'hépatite B. A peine sortie, je les contacte. L'interlocutrice ne comprend pas que mon médecin ne puisse pas m'aiguiller et me rappelle dépitée qu'il a une ligne spécifique en tant que professionnel qui lui permet de récupérer les dites informations. Personnellement, je souhaite juste connaître la liste des vaccins nécessaire et m'y conformer. Elle m'oriente vers le centre international de vaccination de l'académie de Toulouse. Me voici désormais en contact avec une nouvelle interlocutrice qui à son tour, m'invite à joindre le centre de Marseille qui sera amème de me proposer une visite conseil en visioconférence et qui m'évitera de ce fait de faire plus de 5h00 de route aller-retour pour un simple rendez-vous "conseil" non remboursé qui durera probablement péniblement plus de 20 minutes. Je m'imagine dans la scène culte des "12 Travaux d'Astérix", dans la célèbre épreuve n°8 "La maison qui rend fou" où Astérix et Obélix doivent obtenir un formulaire A38 dans un immense bâtiment administratif romain et dans lequel personne ne leur donne les bonnes informations. On les envoie de bureau en bureau dans un labyrinthe kafkaïen de paperasse, avec des employés absurdes et incompétents. Mon médecin traitant m'ayant affirmée que les pharmaciens prenaient désormais en charge les vaccinations, je téléphone à la pharmacie de mon quartier. Suite à l'ordonnance communiquée pour l’hépatite A, la typhoïde et le DT-Polio, on m'informe qu'ils ne seront en mesure de m'injecter que le dernier, les deux autres étant dits "internationaux" et donc à administrer impérativement par un médecin. Me voici à peine sortie de la maison de santé, harponnant mon téléphone portable pour reprendre rendez-vous avec mon médecin traitant pour qu'il m'injecte l’hépatite A et le vaccin contre la typhoïde, au sein de son cabinet. Une semaine de plus se sera alors écoulée. Il ne me reste plus que 3 semaines avant le départ ! Je commence à me dire qu'égale à moi-même je risque de ne pas être dans les temps. Je crois toujours que je gère et j'arrive continuellement sur la ligne d'arrivée à la seconde prêt.
Début juillet, la DT-Polio dont j'avais laissée filer le rappel et qui doit être renouvelée tous les 20 ans, m'est injectée par l'assistante du pharmacien sous sa supervision. Ils prennent soin de moi suite à ma requête les informant que je suis un être sensible qui - comme un enfant - a peur des seringues. Ils jouent le jeu et me donnent un pansement que je dois regarder fixement. Ils s'excusent car ils n'en ont plus avec des petits dessins. Ça m'amuse. Bonne ambiance. J'ai l'impression d'avoir 4 ans. Ce n'est pas désagréable. Ils assurent et je n'ai pas mal. Le premier d'une série est réalisée. Y'a plus qu'à me faire percer le bras encore quelques fois.
Le samedi matin, j'ai la visioconférence avec le centre de vaccination international Marseille Bouchard - ELSAN. Le rendez-vous dure 15 minutes. La jeune asiatique médecin est très sympathique. Selon elle, l'incontournable est la protection contre l'hépatite A. Elle valide le fait que je me fasse vacciner lundi contre celle-ci et la fièvre typhoïde. Elle ne me conseille pas d'engager des démarches contre le paludisme et l’encéphalite japonaise - ce qui peut être conseillé à tous les voyageurs se rendant en zone rurale et dans les rizières en particulier. Maintenant, elle m'informe que je dois vraiment me protéger contre les moustiques en m'aspergeant consciencieusement avec le produit acheté à base de DEET, privilégier les vêtements longs et avoir une moustiquaire imbibée de produit répulsif - tout comme les habits. Je dois être encore plus vigilante si je dors chez l'habitant qui élève généralement des porcs.
Je m'interroge sur la rage qui est mortel. Je lui demande sincèrement son avis. Elle m'invite à faire les deux injections nécessaires. Celles-ci se font à J0 et J7, au plus tard dix jours avant de partir, donc avant le 20 août. J'ai tendance à caresser les petits chats, à avoir le contact un peu trop facile. Elle me bloque directement. Je ne serai pas en France et de ce fait, j'arrête de tendre la main vers ces petites boules de poils si mignonnes. Si je décide de ne pas me faire injecter la rage et que je me fais malencontreusement mordre, griffer, lécher une plaie ou même que j'ai le moindre contact avec les muqueuses du visage, je dois me rendre immédiatement à l’hôpital et au plus tard dans les 48h00. Ça doit devenir ma priorité ultime. Je ne dois donc pas jouer ma Brigitte Bardot avec le moindre animal. A voir pour Lundi. mais ça doit être le même marque (injection 1 et 2). Je repars à la pharmacie pour qu'il me commande aussi deux doses contre la rage.
Fin de la première semaine de juillet, je repasse à la pharmacie. Je récupère les vaccins contre l'hépatite A et la fièvre typhoïde et file une nouvelle fois à la maison de santé. + si la rage =
Si je la fais le jeudi 10, la deuxième sera le 17 !!!
En tant que personne bien organisée je serai allée 3 fois (avec celle-ci) chez le médecin dans un temps très réduit.
En résumé : je bénéficierai de l'hépatite A, l'hépatite B, la fièvre typhoïde, le DT Polio - tétanos, poliomyélite, diphtérie, coqueluche et la rage.
Et l'anti-coagulant ????
Les médicaments et produits de parapharmacie
Lors de mon passage à la pharmacie pour l'injection du rappel DT-Polio, j'en profite pour acheter deux anti-moustiques puissants à base de DEET qui peuvent aussi agir sur les tiques... Le DEET est un agent chimique très efficace contre la plupart des moustiques tropicaux. Il est recommandé par l'OMS et les centres de vaccination pour les voyages en zones à risques. Il faut éviter de le combiner avec une crème solaire. Ainsi, dans un premier temps, je suis sensée appliquer ma crème puis dans un second temps - après avoir attendu 20 minutes - me vaporiser de DEET. - voir pour que ce soit toléré dans mon bagage !!! A voir Insect Ecran Zones Infestées ou Moskito Guard ou cinq sur cinq tropic.
- Il est conseillé de s'appliquer un répulsif DEET, de porter des vêtements longs et d'utiliser une moustiquaires.
. Préparez également une trousse de premiers secours et un kit de survie pour les situations imprévues.
Une assurance "Chapka Cap Assistance"
Ce 18 juillet, je n'arrive plus à dormir. Il n'est que 5h30 du matin et je me lève. Pourtant, je me sens toujours fatiguée. Dans la pénombre, j'appuie sur le bouton on de ma machine à café - réflexe pavlovien. J'allume l'ordinateur et je pare au "plus urgent" du moins "à faire avant qu'il ne soit trop tard" et que je sois dans l'urgence, celle qui me paralyse et me stresse au plus haut point. Je m'inscris sur le site "Chapka Cap Assistance" - plébiscités sur internet pour leur réactivité - pour m'assurer l'obtention d'une assurance voyage complète incluant les retards, bagages et annulations. Comme j'ai clairement payé il y a plus de 48h00 mes billets d'avion, je ne peux plus souscrire d'option "annulation" et comme j'ai fait l'achat du vol aller/retour avec ma carte bancaire "de base", je ne peux pas bénéficier d'avantages par ma banque. Dommage ! C'est le métier d'apprentie aventurière qui rentre !:) Un jour peut-être, serai-je au top.
Avec cette assurance, je pourrai bénéficier de frais médicaux jusqu'à 1.000.000€ y compris les maladies tropicales comme le paludisme et la dengue. Je serai couverte pour le rapatriement, l'assistance 24/7, les Bagages (perte, retard). J'aurais aussi une responsabilité civile, dommages corporels et une assistance juridique. Rajouter 134,50€ à mes frais - en période financièrement difficile - me fait râler mais je sais que les frais médicaux dans un pays étranger peuvent se compter en milliers d'euros. Je ne suis pas très joueuse financièrement et je préfère me sécuriser mentalement.
Une semaine avant le départ, une santé et un moral en berne
Je pars dans moins d'une semaine et je déprime depuis quelques jours. Je suis paralysée par la peur. Trop d'informations se télescopent dans ma tête. Trop à gérer avant de partir. Notamment pour ma maisonnette en rénovation où tout part à vau-l'eau. Merci les artisans. Quelle galère ! Je me sens très fatiguée. Outre le fait que je n'arrivais presque plus à poser un pied devant l'autre il y a quelques jours (rendez-vous prévu ce mardi chez mon ostéopathe), j'ai de légers saignements depuis une semaine. Et en tant que jeune femme vivant désormais son deuxième printemps - en d'autres termes, en tant que femme fièrement ménopausée (parce que c'est la vie), cette situation est jugée anormale. Ce peut être une broutille ou pas. C'est ce "ou pas" qui me gène. Puisque nous sommes désormais un peu intime - si vous me lisez c'est que vous entrez dans mon intimité (et que je l'accepte) - les douleurs ressenties au bas du ventre et une envie d'uriner, rendant ces parties de mon corps très présentes et inconfortables m'ont laissée penser que je faisais une infection urinaire (cystite). Après un rendez-vous par visioconférence d'une durée express, avec une docteure parisienne, me voici 15 minutes avant que les cloches de midi ne sonnent, au laboratoire d'analyses. La pause méridienne s'installe. Tandis que le silence gagne le service, je tends mon tube d'analyse à l'une des techniciennes du laboratoire. Résultats lundi. J'aimerais vraiment que ce soit une infection urinaire. Je traite, je guéri et on n'en parle plus. Une ancienne connaissance travaillant au laboratoire d'analyses est présente. Il y a bien longtemps que nous ne nous sommes pas vues. Il y a plus de dix ans, avec mes problèmes de santé, je suis souvent venue en ces lieux. Elle n'était pas très agréable. J'avais l'impression qu'elle saturait. A sa décharge, le rythme avait l'air très soutenu. Je ne sais pas pourquoi - probablement une alchimie - j'ai eu l'impression que ça a tout de suite matché entre nous. Elle me parlait gentiment. Ça ne s'explique pas. Nous nous sommes appréciées presque instantanément.
Elle va fermer la porte arrière du parking. Je sors pour remonter dans mon véhicule. Nous échangeons quelques mots. Elle part prochainement à la retraite. Elle m'apprend qu'elle s'est occupée pendant deux ans de son cher et tendre avant qu'il parte rejoindre les anges. Le "tu" prends le pas sur le "vous". Je lui souhaite le meilleur. Elle est resplendissante. Je suis émue. Elle est en quelque sorte une mémoire de mes dix dernières années, une amie de la vie. Nous nous saluons avec pudeur, sororalement.
Comme dit précédemment, je déprime ces derniers jours. Le temps file. Ça m'angoisse. Mon manque de dynamisme et d'action m'exaspère et je stresse à l'idée d'être en mauvais état physique pour partir. Et si la situation s'empirait à l'autre bout du monde ? Personne pour m'aider et j'imagine la galère surtout financière si je dois réaliser une échographie où tout autre démarche de santé.
Ma pépette de 10 ans, souhaite aller au cinéma. Alors que nous regardons le dernier film Lilo et Stitch - très sympa au passage - je reçois le bilan du laboratoire. Finalement, ils auront été rapides. Le résultat tombe : je n'ai aucune infection. Mais qu'est-ce que j'ai alors ? L'unidose d'antibiotique prise ce vendredi n'a donc servie à rien. De toute manière, j'avais bien vu qu'aucune amélioration ne s'était faite sentir. Me voici bien embêtée. Qu'est-ce ? Le temps n'est pas de mon côté. Impossible de prendre rendez-vous avec ma sage femme et l'hôpital m'a gentiment envoyée sur les roses. Je ne pense quasiment plus qu'à ça, ce qui ne facilite pas toutes les démarches, etc, que je dois encore mener.
"Mon date" que je n'ai vue que quelques fois et pour cause - j'ai ma fille tout le mois de juillet et je n'envisage pas de la faire garder à tout va pour le voir et de son côté entre son travail, ses potes, ses sorties sportives, etc (ça me rappelle curieusement Roméo et le père de mes filles) - me signifie après m'avoir plantée ce matin suite à la proposition d'un ami lui proposant de s'entraîner pour une expédition sportive qui lui tient à cœur et qui aura lieu en septembre - je précise que dans trois jours, nous ne nous verrons plus pendant un mois 1/2 - qu'il me "trouve vraiment trop sensible la". Oui, et alors ? Voudrait-il lui aussi me façonner ? Il m'agace. Effectivement, je suis à fleur de peau, mais quel est le sens et l'intérêt de cette phrase ? Veut-il me connaître vraiment, avec mes parts d'ombres ou souhaite-il que je me conforme à l'image qu'il s'est faite de moi ? Appel à la sage femme / rendez-vous pour une échographie pelvienne /
Les applications téléchargées
Quatre jours avant, je fais le nécessaire pour que le site Edreams puisse m'envoyer par mail mes billets d'avion. Les imprimer !
Je décide de télécharger quelques applications qui pourront m'être utiles comme Edreams, site de mes billets d'avion, XE pour connaître le taux de change, une application de sécurité Life360 pour rester localisée et rassurer ma mère qui pourra savoir à chaque instant où je me situe. Je télécharge aussi deux applications Grab et Gojek. Très utiles à Bali, elles permettent toutes les deux de commander XXX (notamment des voitures et des scooters). Elles ne peuvent pas être téléchargées à l'aéroport car le wifi ne le permet pas. Enfin, je récupère Chapka, relative à mon assurance voyage, Booking (nuits à Jimbara en arrivant) et Expedia (quelques nuits à Ubud).
J'imprime en noir/blanc et en double exemplaire : mon passeport, les deux réservations d'hotels,
Le téléphone portable
Téléphone portable et chargeur. Pensez à désactiver l’utilisation des données et à télécharger la carte de Bali sur une application telle que Google Maps ou Maps.me et Si vous comptez passer de nombreux appels et que vous le pouvez, emportez un téléphone débloqué ; vous pourrez ainsi acheter une carte SIM locale prépayée. Mais comment sait-on si son téléphone est débloqué ?
- Pour téléphoner, il n'y a aucune carte SIM française qui permette d'avoir du forfait en Indonésie ou alors elle coûte très chère. Il vaut mieux éviter de la prendre à l'aéroport (3X plus chère). Tout le monde me sautera dessus pour essayer de me vendre une carte SIM. Le mieux est de la prendre chez TELCOS (?) qui est une enseigne rouge, dans la ville. Elle coûte 7€ chez un fournisseur officiel. A l'aéroport, je peux utiliser le Wifi. Je ne dois pas hésiter à demander à mon taxi de m'arrêter sur la route pour l'acheter.
- Pour Bali, aucun de nos forfaits français ou australiens ne nous permettaient d’accéder gratuitement à internet ou de passer des coups de fil. Nous avons donc investi dans une e-sim directement a l’aéroport.
Nous avons acheté notre e-sim chez Smartfren. Le meilleur rapport qualité/prix de l’aéroport (du simple au double). Ils sont situés après tous les autres opérateurs, quasiment à la sortie de l’aéroport. Ne craquez pas avant !
Budget : 350 000 roupies pour 40GO et 28 jours (moins de 22€).
- 1 euro : env. 17650 IDR
L’arnaque aux ATM : une arnaque très fréquente… N’utilisez QUE des cabines de retrait avec écrit ATM
Je m'inscris sur "Fil d'Ariane", sur le site "diplomatie.gouv.fr" pour recevoir des alertes lors de mon voyage.
De plus, pensez à vous inscrire sur le site des ambassades locales pour être informé des alertes de sécurité dans la zone où vous voyagez.
Les modes de locomotion
J'ai décidé de ne pas faire les démarches - semble t'il assez complexes - pour obtenir un permis international. Sans ce sésame, je risque une amende si je loue un scooter ou une voiture. De toute manière, je n'ai jamais piloté d'engins à deux roues même dans ma prime jeunesse et j'ai du mal à conduire une voiture autre que "Lola", mon magnifique Berlingo. De plus, je ne suis pas persuadée que Bali soit le lieu idéal pour expérimenter la conduite quand on est peu à l'aise avec la conduite car il semblerait que ce soit la loi du plus fort et que de nombreux accidents de la circulation surviennent et impliquent très souvent des motos et des scooters. Par ailleurs, les vols de motos sont fréquents. Il ne manquerait plus que ça ! Je préfère me laisser guider, peut-être par des locaux. Je verrai bien.
Je me laisserai peut-être séduire par le vélo. Ce mode de transport est apparemment idéal pour visiter les alentours d’Ubud - hors des grands axes - Lovina et Sanur. Il est conseillé de bien se renseigner sur l'itinéraire et vérifier attentivement l’état du vélo avant de partir.
Le visa
En tant que ressortissante française souhaitant séjourner moins de 30 jours en Indonésie, je suis exemptée de l'obligation préalable de solliciter un visa. Je peux obtenir un « visa on arrival » à l'aéroport. L’e-visa pour Bali est une option pratique pour les voyageurs qui souhaitent éviter les démarches de visa à leur arrivée à l’aéroport. Ce ne sera pas mon cas. Je ne suis pas sure d'être totalement dans les temps puisqu'on reçoit le E.Visa sous 3/4 jours ouvrables. Je pars dans 96h00. Je ne vais pas tenter le diable et j'attendrai gentiment mon tour à l'aéroport.
L'argent
- Toujours avoir du cash. Beaucoup de lieux n'acceptent pas la carte - car ils doivent payer des frais dessus - ou à partir d'un certain montant. Il est parfois demandé 3% de plus si l'on paie avec la carte pour amortir ces frais.
- Certains distributeurs ont tendance à avaler les cartes. Il est plutôt conseiller dans des banques officielles pour retirer de l'argent. Les banques recommandées pour ne pas avoir de frais sont : BCA, BNI et MANDIRI. Par contre, ma banque française peut prendre beaucoup de frais. A contrôler !
Les prises
- Les prises - ce sont les mêmes qu'en France. Aucun adaptateur n'est donc nécessaire.
LES PAPIERS A PRENDRE
- Mon Passeport (et visa si requis).
- Billets d’avion,
- réservations d’hôtels (au format demandé : électronique ou papier).
- une carte routière papier de l’île.
- Attestation d’assistance/assurance voyage + carte d’adhésion (à garder sur vous en permanence) + l’imprimé à remplir en cas de sinistre.
- Copie de ces documents + sauvegarde sur clé USB ou en ligne (ex : Dropbox, Google Drive).
- Liste des numéros d’urgence à Bali (ambassade, cliniques, assurance, perte/vol de carte bancaire…).
- Cartes bancaires. Idéalement deux pour pallier le risque de perte/vol/piratage. Pensez à informer votre banque de votre séjour avant de partir afin qu’elle lève les filtres qui empêchent son utilisation à l’étranger.
- Des dollars américains si vous ne pouvez pas prétendre à l’exemption de visa.
sécurisez vos documents
La perte de votre passeport ou de vos billets peut rapidement gâcher votre voyage. Avant de partir, faites des copies de vos documents importants et stockez-les dans un endroit sécurisé (cloud ou email). Gardez également une photocopie de vos documents dans un sac séparé pour être prêt à réagir rapidement en cas de vol. Vous pouvez aussi utiliser des applications pour stocker des versions numériques de vos documents afin de les récupérer à tout moment.
Respecter les coutumes locales :
MA LISTE D'AFFAIRES POUR MON SAC DE 22L
VÉRIFIER QUE LA TAILLE DU SAC ET SON POIDS PASSENT
Pharmacie
- 2 anti-moustiques DEET - 100ml chacun - marque "Insect Ecran - Zone infestée"
- 1 spray insecticide spécial vêtements (Insect Ecran)
- 1 solution désinfectante chlorhexidine 0,5% (Septimyl)
- 7 pansements
- 4 dolipranes 500mg + 1 efferalgan 1000mg - plutôt acheter que du 1000mg
- 4 tubes anti-diarhéiques prêt à l'emploi (Smectalia) - 2 de + ???
- + acheter de l'antivomitif
- antihistaminique - A quoi ça servirait ?
- 2 pinces anti-tiques
- 1 crème NOK anti-frottements, ampoules et irritations - 75ml - (sports Akileïne) - A acheter
- 1 paire de boule Quiès
- 1 boîte de Donormyl
- 1 masque pour dormir
Produits cosmétiques...
- 1 crème solaire 100ml - A acheter
- 1 brosse à dents coupée
- 1 récil noir + 1 khol noir + 1 rouge à lèvres rouge
Chaussures
- 1 paire de chaussures de marche ouvertes - en fin de vie (Merrell)
- 1 paire de baskets de trail presque neuve - drop zéro (Altra)
Vêtements
Il est conseillé de prendre au minimum un pantalon et une chemise à manches longues pour se protéger des moustiques en soirée. Le short est à privilégier dans les stations balnéaires car les indonésiens - qui cachent leurs corps - associent les personnes peu vêtues soit à des pauvres ou le prennent comme un manque de respect.
- 2 T.shirts techniques Flashdry à manches courtes
- 1 short en jean
- 1 pantalon léger et ample
- 1 culotte en coton - A mettre
- 1 paire de chaussettes techniques
Sur moi, au départ
- 1 chemise technique beige à manches longues
- 1 short rose avec ceinture en cuir
- 1 paire de chaussettes
- 1 culotte en coton
- 1 brassière de sport
- 1 chapeau de "paille"
- des lunettes de soleil - à mettre
- 1 montre
Pour la montée des 2 volcans
- 1 coupe-vent gore-tex (Millet)
- 1 haut de running à manches longue (Kalenji)
- 1 legging de sport tout pourri
- 1 paire de gants (BV Sport)
- 1 cache-cou en polaire (BV Sport)
- 1 frontale
Pour se baigner
- 1 paréo qui sert aussi pour se sécher après une douche
- 1 maillot 2 pièces
- 1 masque et son tuba
Divers
- 1 sac à dos très léger (Forclaz)
- 1 banane légère pliable (Forclaz)
- 1 "tour de corps" pour téléphone avec alarme (Salomon)
- 1 livre de poche
- 1 carnet pour écrire avec 2 ou 3 stylos
- 1 ordinateur avec sa batterie
- 1 téléphone portable avec sa batterie
- 1 chargeur supplémentaire sans fil pour le téléphone portable
- 1 paire d'I.Pods avec cordon de charge
- 1 chargeur pour la montre
- 1 petite pochette étanche pour le téléphone et les papiers
A L’AÉROPORT
L'aller (1 escale)
- Le 01.08 - 18h40 - Départ Aéroport de Blagnac, Toulouse - avec Turkish Airlines (3h40) /
- 23h20 - Escale de 2h25 à Istambul (Turquie)
- 01h45 - Départ d'Istambul, avec Turkish Airlines (12h30)
- Le 02.08 - 19h15 - Arrivée à Bali (Indonésie) à l'aéroport Ngurah Rai Airport - il sera environ 13h00 en France mais comme il y a 6h00 de décalage
L'aéroport d'Istambul est jugé labyrinthique, surpeuplé, peu clair pour les correspondances serrées. Une escale de 2h25 devrait être jouable. Il est recommandé 2h00 d'escale en espérant qu'il n'y ai pas de retard de vol. Il est conseillé de prendre un plan de l'aéroport.
Si je suis trop juste côté timing, à l'atterrissage, je dois immédiatement me diriger vers les "short connection" signs.
En cas de perte de temps ou d'erreur, je dois contacter les comptoir Turkish dès que possible.
Prendre l'assurance XCOVER ?
Le retour (2 escales)
- Le mercredi 27 août - 19h00 - Bali (Indonésie) à l'aéroport Ngurah Rai Airport - Terminal 1 - avec Thai Airways International (4h10)
- 22h10 - Escale à Bangkok (Thaïlande) à l'aéroport Suvarnabhumi Airport - durée de l'escale : 1h35.
- 23h45 - Départ de Bangkok vers Frankfurt (Germany) (11h30)
- 6h15 - Frankfurt - escale d'1h30
- 7h45 - Départ de Frankfurt pour Toulouse (1h45)
- Le jeudi 28 août - 9h30 - Arrivée à Toulouse Blagnac
La réputation de la compagnie aérienne Thai Airways International est globalement excellente. Elle n'a jamais été classée dans la liste noire. Elle est certifié par l'IATA Operational Safety Audit (IOSA) qui garantit les normes internationales strictes de sécurité. Elle a aussi 7 étoiles sur AirlineRatings.com.
Thai Airways a des retards dans les correspondances peu fréquentes mais cela peut arriver sur certaines liaisons d'Asie.
Si je veux embarquer mon sac à dos comme bagage à main, tous les liquides/aérosols/gels doivent tenir dans un seul sac plastique transparent et refermable (type zip) d'environ 1L maximum. Chaque contenant doit être de maximum 100ml.
- Faire enregistrer mon téléphone à l'aéroport sinon, je ne pourrai pas utiliser une carte SIM.
- Éviter les bureaux de change. Il y a de très nombreuses "arnaques", des billets oubliés... Le mieux est de retirer moi-même l'argent dans un distributeur. dans les ATM.
- Il vaut mieux attendre d'être dans la ville pour prendre de l'argent dans un ATM qu'à l'aéroport car le taux de change est plus élevé. De ce fait, je prendrai le minimum d'argent à l'aéroport.
Les compagnies aériennes
L'aller : Turkish Airlines - Cette compagnie figure parmi les 10 compagnies aériennes les plus sures au monde en 2025. AirlineRatings.com lui attribue même 7 étoiles la plaçant sur le podium. Les vols long-courrier sont fiables et agréables. Maintenant les risques sont en cas de problème : réclamation, bagages, délais, correspondances... Des galères de correspondance sont possibles (qui plus est à Istambul).
Il est conseillé de télécharger avant le voyage l'application Turkish Airlines avant le départ. Elle peut aider à suivre les vols, gérer les bagages et contacter le service.
Je pourrai embarquer à bord un bagage à main de 55 x 40 x 23 cm maximum et de 8 kg maximum. Je peux aussi avoir un sac d'affaires personnelle de 40 x 30 x 15 cm de maximum 4 kg.
Le retour : Thai Airways International
Comment gérer le jet lag ?
LES MASSAGES
Pour un massage d'une heure, il en coûtera moins de 10€.
LES RISQUES
- Ne pas tenir son téléphone à la main en scooter (risque de vol à l'arrachée par des personnes en scooter)
- Veiller aux arnaques en connaissant bien les prix pour les activités. Si le prix demandé est bien plus élevé qu'il ne devrait, je ne dois pas hésiter à négocier.
- Faire attention en conduisant en scooter. C'est la loi du plus fort.
- Il faut être méfiant vis à vis des singes car ils sont très chapardeurs ! Risque de rage ???
Alors que je prends tranquillement mon café devant Télé Matin - mon petit rituel avant de partir travailler - j'entends que dans la nuit du 2 juillet, le ferry KMP Tuna Pratama Jaya, en route de Katapang (Java Est) vers Gilimanuk (Bali) a chaviré et coulé environ 25 à 30 minutes après son départ, en raison d'une mer agitée. Les vagues de 2-2,5m n'ont pas permises aux 65 personnes à bord de toutes s'en sortir. Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour eux et égoïstement pour moi, m'imaginant faire partie de l'embarcation. Ça me glace le sang. Bien entendu, j'oublierai consciencieusement d'en parler à ma mère angoissée sous peine de l'entendre en dolby stéréo me répéter en boucle que je suis totalement inconsciente de partir seule voyager vers des contrées si dangereuses !:) Suite à une recherche effrénée sur internet - la meilleure technique pour rester zen - et la lecture d'un article "Le Monde" j'apprends que les accidents maritimes surviennent régulièrement en Indonésie, en raison de normes de sécurité peu strictes. Je me répète en boucle : "tout va bien se passer !" Souffle Ema, Souffle !:) La petite flipette que je suis, reprend le dessus.
A SAVOIR
- Il faut tout faire passer avec la main droite, la main gauche étant considérée comme "sale".
- Pour toute visite de temple, il faut mettre un "sarung". Ils en prêtent. Il n'est donc pas obligatoire d'en acheter un.
DANS MON SAC A DOS
Adepte de la MUL (Marche Ultra Légère), j'aspire à partir en sac à dos avec le moins d'éléments à l'intérieur.
- Protection pour mon téléphone portable pour aller sous l'eau.
- Une frontale - voir si tout le matériel de marche peut être loué.
- Des bâtons de marche
- Un bonnet, des gants, un sous-pull technique et un coupe vent.
ALIMENTATION
Budget restauration : pour un plat principal de 45 000 Rps (environ 3 €) à 150 000 Rps (10 €).
- Lors de ma visioconférence avec le centre de vaccination international Marseille Bouchard - ELSAN, la médecin me conseille de bien nettoyer avec de l'eau en bouteille tous mes fruits et légumes et d'enlever la peau en m'ayant préalablement bien lavée les mains. Elle me conseille d'éviter tous les produits crus et de privilégier les produits cuits. Je dois éviter aussi les glaçons.
- Il faut éviter de boire l'eau du robinet.
BALI
à l'image des 257.495 touristes français enregistrés en 2024, bien plus que les visiteurs russes (près de 162.000 la même année) - https://www.slate.fr/monde/bali-paradoxe-exode-communaute-russe-tensions-economie-ile-indonesie-tourisme-emigration-covid-guerre-ukraine?utm_source=firefox-newtab-fr-fr
- La meilleure période pour partir à Bali est entre avril et octobre (saison sèche).
l’harmonie et le bien-être sont au cœur même de la culture balinaise, basée sur le concept philosophique de Tri Hita Karana, que l’on peut traduire par « Trois causes de bien-être » ou les « Trois voies pour atteindre le bien-être ». Cette philosophie est fondée sur la recherche de l’harmonie entre les domaines de l’esprit, du monde humain et de la nature.
A FAIRE ABSOLUMENT
- Nager avec les tortues et les raies mantas
- Rencontrer les dauphins aux larges de côtes
- Grimper le plus haut sommet de Bali (3142m), le Mont Agung, de nuit, avec un guide, pour voir le lever du soleil
- Escalader deux volcans
- Faire un massage
- Aller dans un "hôtel de rêve"
- Glander sur une plage paradisiaque
- Réaliser une cérémonie de purification par l'eau "melukat"
- Boire une vraie noix de coco
- Manger des plats à base d'algues
A NE PAS FAIRE
Le sud de Bali (KUTA, SEMINYAK, CANGGU) concentre la majorité des touristes.
- KUTA est principalement connu pour sa plage, le surf, ses bars, sa vie nocturne, ses hôtels et ses centres commerciaux. C'est une ville très touristique et fréquenté par les jeunes voyageurs et les touristes australiens. Elle peut être très bruyante et très animé. Il semblerait qu'elle soit "vraiment moche". Je n'ai pas de temps à perdre.
- SEMINYAK juste au nord de Kuta est plus chic et branché (boutiques, restaurants raffinés, beach club...). Cette ville est très prisée des touristes occidentaux en quête de confort et de style. Même si parler français aurait pu m'arranger vu mon piètre niveau en anglais et mon néant communicationnel en balinais, je ne viens pas à Bali, pour jouer ma petite bourgeoise et rester dans un confort à l'occidental. De plus, je pense que mon porte-monnaie n'y survivrai pas ! C'est donc réglé, je n'irai pas à Seminyak.
- CANGGU est un peu plus au nord de SEMINYAK. mieux que KUTA et SEMINYAK mais énormément de monde. C'est le lieu où se trouve beaucoup d'influenceurs et de digital nomade. La plage n'y est pas terrible mais il y a de bons restaurants. L'ambiance y est détendue. La ville dispose de cafés écolos, d'espace yoga, coworking...
- NUSA DUA est une zone hotelière haut de gamme (resorts, plages privées). Elle est très populaire auprès des familles et des touristes à budget confortable. Moins authentique mais très bien organisée.
OU DORMIR ?
Très bonne nouvelle, le site du "Guide du Routard" indique que "l'offre d'hébergements dépasse de beaucoup la demande". Apparemment, je n'aurai aucun problème pour trouver une chambre sur place !
(https://www.routard.com/fr/guide/a/ou-dormir/asie/indonesie/bali)
-Guesthouse familiale.
Budget hébergements : de 350 000 Rps (environ 20 €) pour du bon marché à 1 200 000 Rps (70 €) pour un hôtel chic
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NUSA LEMBONGAM - île au sud de Bali, à 30mn - Au nord ouest de NUSA PELIDA - Cette île est top pour nager avec les raies mantas (mieux que sur l'île de PENIDA).- bien et pas trop de monde. On peut y dormir 1/2 nuits. Très beau spot.
NUSA DE CENINGAN - Il suffit de traverser le pont jaune,
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AMED - plongée faune multicolore de l'Imalou (?) beach. Top pour la plongée en tuba (poissons et tortues) - sable noir - pas trop de monde. Coucher de soleil avec vue sur le volcan.
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4 NUITS / 4 JOURS - DU 21 AOUT AU SOIR au 25 AOUT, JOUR DE DEPART (pas trop ?)
SPORTIF
4 JOURS ????
Batur Green Hill and Hot Spring ??? TROP CHER
DU 21 AOUT AU SOIR AU 23 AOUT? JOUR DE DEPART, soit 2 nuits
Montagnes sacrées depuis la nuit des temps, les Gunung Agung et Batur prennent une grande place dans la vie des Balinais et dans leurs croyances.
En tant que voyageurs, il vous sera possible de vous rendre à l'est de l'île de Bali pour les admirer de plus près et pour les plus courageux, en débuter l'ascension. Attention, n'acceptez pas n'importe quel service de guides. Nous vous donnons quelques conseils pratiques pour bien réaliser ces ascensions.
Le Mont Batur culmine à 1 717 mètres d'altitude, il fait partie de la Ceinture de feu du Pacifique comme l'ensemble des îles de la Sonde dont Bali fait partie. Il dispose de deux cratères, l'un dans l'autre, qui font la joie des géologues. Ce volcan est encore en activité et sa dernière éruption date de 1963.
Avec votre guide Les Nouvelles Terres, vous parcourrez les sentiers qui vous mèneront au sommet du mont Batur tôt dans la matinée, à 4h du matin, afin d'éviter la foule de touristes. Une fois au sommet, vous découvrirez un cadre exceptionnel, vous bénéficierez d'une vue incroyable sur le lac Batur, le plus grand de Bali, situé à 1400 mètres d'altitude.
*LE MONT BATUR - En terme d’altitude le Mont Batur est le deuxième volcan de Bali : il culmine à 1717 m. Il vient après le Mont Agung, qui lui s’élève à 3142 mètres. Commencer donc par le Mont Batur.Il y a des offres guideatrip pour environ 20€ - A voir combien me coûterait un guide (il prête la frontale).
- possibilité de se baigner dans des sources thermales.
avec son lac - le monter uniquement avec un guide. Il faut partir à 3h00 du matin avec la frontale et il y en a pour 2H30/3h00 d'ascension. Il semblerait que ce soit une "mafia un peu organisée" où l'on nous oblige à prendre un guide et que le prix soit exhorbitant : 50€. Je fais le choix de gravir le Mont Batur au matin et non la nuit comme tout le monde. Ainsi, je pourrai le prix qui sera de toute manière moins élevé
La randonnée jusqu’au sommet du Mont Batur : vue sur le Mont Agung
Je qualifie la randonnée du Mont Batur de difficulté moyenne. Comme pour toute randonnée qui consiste à faire une ascension la difficulté réside surtout à trouver son rythme pour ne pas perdre trop rapidement son souffle.
Le dénivelé de cette randonnée est de 800 mètres. Néanmoins le Mont Batur est un volcan, et les anciennes éruptions ont tapissé certains flancs de lave qui s’est durcie et surtout écaillée avec le temps. Le chemin de randonnée est donc souvent rempli de cailloux noirs, plus ou moins gros, pas très stables, et sur lesquels il faut parfois grimper pour avancer. Il faut donc faire attention où l’on pose les pieds et prendre bien ses appuis. Et n’oublions pas qu’à l’aller on marche à la lueur de la lampe-torche…
https://hashtagvoyage.fr/ascension-du-mont-batur-bali/
*LE MONT AGUNG - Un volcan actif. L’ascension pour aller jusqu'au sommet, se fait depuis Pura Besakih. Cette ascension sur le flanc ouest est plus longue, mais arrive au sommet de la caldeira, à 3142m d’altitude. Je vais bien en "chier". Il fallait compter 40€/pers. en 2017.
L’ascension du Agung est beaucoup plus difficile car beaucoup plus longue, il faut bivouaquer une nuit, et la marche est pénible car elle s’effectue dans une épaisse couche de cendres.
Donc à déconseiller à une non sportive.
Le mont Abung est difficile et en plus c’est un peu dangereux car il y a des endroits non sécurisés où il vaut mieux ne pas glisser car le ravin est juste là… / Perso, je ne l’ai pas trouvé dangereux, juste pentu.
Le mont Agung est moins fréquenté par les touristes que le mont Batur du fait de la difficulté de son ascension.
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LE TEMPLE MÈRE DE BESAKIH - Il est considéré comme le plus grand et plus plus sacré des temples de BALI. C'est le centre spirituel de l'île.
LE TEMPLE DE TANAH LOT - Ce temple sur un îlot rocheux est l'emblème de BALI. Ce lieu est réputé pour ses couchers de soleil.
MONJANGAN ISLAND - top pour les fonds marins
MUNDUK - peu touristique - perdu dans la jungle - de belles cascades - village perché dans la montagne
*LES ILES GILIS - Ce sont 3 petites îles. Entre 2h00 et 4h00 de route en fonction de la météo - trajet pas confortable et il y a souvent beaucoup de retard pour les bateaux - Pour faire le trajet le plus court en bateau, il est recommandé de partir de PANTANGBAI. On peut prendre les tickets directement au port. La compagnie avec laquelle on a le moins de problème est "EKAJAYA". On peut y faire du snorkling, nager avec les tortues et les raies mantas. Sur cette île, il n'y a pas de voitures et on se déplace à vélo ou en cheval. Le sable est fait à partir de corails. Des moments magiques. Y rester 2ou 3 jours.
Les Gili sont aussi les îles des champignons hallucinogènes (et pas que). Le soir venu, nombreux sont les bars à sortir des pancartes indiquant qu’ils en vendent. On ne vous les recommande sous aucun prétexte. Si ces derniers font l’objet d’un vide juridique, toutes les autres drogues sont bel et bien interdites en Indonésie, et sévèrement punies, jusqu’à la prison à vie !
GILI TRAWAGAN - c'est l'île la plus connue et la plus touristique. Elle est très orientée "soirées". C'est la plus proche des spots de plongées. Devenue terrain de jeu des hôtels avec piscines, des bars de plage et des restaurants, Gili Trawangan est désormais plus réputée pour sa vie nocturne que pour ses plages vierges, quasiment inexistantes. Sans parler des prix, délirants, d’autant plus en juillet et août. Conclusion, elle déçoit forcément un peu les routards dans l’âme… / L’essentiel des plongées des îles Gili a en effet lieu ici. On peut cela dit séjourner sur l’une des deux autres îles, car, en bateau, cela ne change pas grand-chose !
le seul moyen de transport officiel n’est autre que la charrette à cheval. c’est cher – 300 000 Rp, soit 17 € (!!) pour à peine 1 km
Le vélo reste d’ailleurs la meilleure solution pour se déplacer de façon autonome plus rapidement qu’à pied, mais à moindre coût. Par endroits, on sera toutefois contraint de mettre pied à terre.
GILI AIR- le bon compromis entre fête et farniente
GILI MENO - Elle est plus sauvage et très calme. Il y a peu de restaurants.
Sans bateau, l’île la plus propice au snorkeling reste Gili Meno, où se trouve le plus grand nombre de sites de snorkeling accessibles directement de la plage. Au large du Sasak Café, Nest est le plus connu – et donc le plus fréquenté ; s’y rendre très tôt le matin avant l’arrivée de tous les bateaux. Il dévoile 15 statues en ronde, installées en 2017 à 4 m de profondeur. Elles font la joie des coraux et des poissons.
Il y a trois manières d’atteindre les îles Gilis :
- De Padang Bai à Bali, il y a plusieurs compagnies de hors-bords. Il faut compter entre 1h30 et 3h pour atteindre Gili Trawangan. Ensuite, vous pouvez prendre un plus petit bateau pour atteindre Gili Meno et Gili Air (qui circulent tous les jours entre les trois îles). Il faut compter environ 600 000 roupies (60 USD – 45 Euros) pour un billet aller en fonction de la compagnie.
- Le ferry public à partir du port de Padang Bai. Il ne coûte “que” 200 000 roupies (20 USD, 15 Euros) mais prend jusque 7 heures, donc vous perdez une journée complète de transfert.
- Prenez l’avion de Denpasar, l’aéroport de Bali, jusqu’à Mataram, l’aéroport de Lombok. Le vol prend environ 30 minutes et va vous coûter environ 400 000 roupies (40 USD, 30 Euros). Ensuite, prenez un bus ou un taxi jusqu’au village de Bangsal et de là, un petit bateau pour atteindre les îles Gili. Le trajet entier prend environ une-demi journée.
Les bateaux pour les îles Gili : Nous étions préparés car en lisant de nombreux blogs, nous savions que la traversé vers les îles Gili pouvait tourner au drame… Le problème vient souvent de la surcharge de petits bateaux à moteur qui se reversent, et c’est très fréquent… Nous avons donc demandé conseil à notre hôtel pour la reservation des bateaux. Je ne me souviens plus du nom de la compagnie, mais privilégiez des gros bateaux. Malgré cela, le retour à été quand même flippant (des énormes vagues et des secousses mémorables…) mais le personnel était détendu et nous sommes arrivés à bon port, donc ça doit vraiment être TRES habituel !
https://www.routard.com/reportages-de-voyage/cid141449-iles-gili-en-indonesie-laquelle-choisir.html
*LOVINA - bien et pas trop de monde. Très tôt le matin, il est possible de prendre un bateau et de partir en excursion pour voir les dauphins.
MUCAN (campagne - pas trop de monde.
BEGUDUL - A 1200m d'altitude avec temple.
LE BUDGET
- Aller/retour en avion "Toulouse/ Bali" : 1459,87€
- Assurance "Chapka Cap Assistance" : 134,50 €




J'arriverai à l'aéroport Ngurah Rail Airport (Bali International Airport), à 19h15. Kuta n'est pas loin mais apparemment c'est très touristique et "vraiment moche". Aussi, j'irai à Jimbaran dormir. Pour mon transfert jusqu'à mon hébergement, j'utiliserai Grab/Gojek, moins cher qu'un taxi classique. Je mettrai entre 15/25mn en voiture et entre 10/20 minutes en scooter.
Les trajets depuis et vers l’aéroport de Denpasar en taxi
C’est LE trajet où vous allez devoir échapper à l’escroquerie. Peu importe votre destination ou votre provenance, vous allez être vu comme une vache à lait. C’est pas agréable, alors armez vous correctement et tout se passera bien. Vous aurez le trajet au prix juste.
La meilleure option selon moi est de télécharger Grab (iOS / Android) ou Gojek (iOS / Android) directement à l’aéroport (d’où l’achat de la sim dès l’arrivée…). L’application vous proposera des tarifs justes et vous enverra un chauffeur sous quelques minutes. Ne vous laissez pas tenter ni par les taxis officiels, ni par les rabatteurs.
- Je dormirai à JIMBARAN. Cette ville est principalement connue pour ses plages et ses restaurants de poissons frais.
Comme il est souvent demandé à l'aéroport, j'ai réservé les 3 premières nuits, du 02 août au 05 août. Elles se feront au même endroit, au ULI WOOD VILLA. Je suis passée par Booking.com et je n'en n'ai eu que pour 32€, pour 3 nuits, en chambre individuel de 8m2, avec air conditionné, piscine, petit déjeuner compris et comme apparemment je bénéficie de "Genius", je n'ai finalement payé que 27,41€, soit 9,14€ par nuit ! Je suis ravie d'avoir réservé pour si peu cher. L’Hôtel propose de venir nous chercher à l'aéroport. Il me propose de payer IDR 270.000 (env; 15,30€) que je sois seule ou à 3 avec bagages. En me renseignant, je peux économiser en passant pat l'application GRAB (env.90K) ou par GOJEK (env. 80K). Il faudra juste marcher environ 5 minutes vers la zone de prise en charge (parking) sous les panneaux GRAB/GOJEK. Négocier ?
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JOUR 1 - EN DIRECTION DE L'AEROPORT
Je
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JOUR 2 - C'EST PARTI POUR L'AVENTURE !
Je suis désormais seule sur le parking avec mes trois sacs - ma sacoche qui restera
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JOUR 3 - AUX ALENTOURS DE JIMBARAN
Je me réveille. Je regarde ma montre. Il est 1h00. C'est quoi cette histoire ? Moment de flottement. J'enlève mes boules Quiès. J'entends du bruit. Je vois une lumière. Quelqu'un touche les casiers. Je me lève et je vais voir. Ils sont collés à l'une des parois de ma chambre. Tout va bien. C'est Victoria, une Brésilienne vivant en Australie actuellement. Elle est arrivée il y a trois jours. Ce soir, ce sera sa dernière nuit dans cet hôtel. Elle part ce matin à Seseh pour y faire de la danse et du yoga. Je comprends qu'il est 7h00 du matin approximativement et que l'heure sur ma montre est celle de France. Tout va bien. J'ai peu dormi mais peu importe. Je vais essayer de me caler sur les horaires balinais. Je me recouche un petit moment puis je me prépare pour prendre mon petit déjeuner inclus dans le prix. Je décide de prendre un "Indonesian breakfast". Il est constitué de riz avec de la salade, un œuf et une petite saucisse. Un morceau de pastèque coupé fait office de dessert. Il m'amène un café. Je retourne à la chambre prendre la petite bouteille d'eau donnée par l'allemande. Ils ne servent pas de jus de fruit. Je comprends mieux l'air humide et moite. Je m'installe, déjeune et écrit sur la petite terrasse donnant sur le parking de l'entrée. Le petit déjeuner est fait en live, devant nous par l'homme présent. Je termine le café. On ne voit pas le fond de la tasse. Elle est entièrement recouverte de mare de café. Des nuages sont présents dans le ciel. Quelques gouttes tombent. Une légère brise balaie mon visage. Le temps passe aussi très vite à Bali !:) Il est bientôt 10h00. Je vais essayer de trouver une forme de routine à mes journées. Mais avant, je vais me mettre en maillot !
Déjà 12h45 - Moments de flottement. Je n'ai pas l'habitude d'avoir du temps pour moi et j'ai du mal à le gérer. J'ai hésité à recopier sur mon site les propos présents dans le carnet. L'esthétique serait plus structurée. En même temps ne faut-il pas y passer le moins de temps possible pour en profiter et de ce fait simplement prendre en photo mes pages à défaut de pouvoir les scanner ? Effectivement... ce ne sont pas des prises de tête existentielles mais elles arrivent à saturer mon cerveau. J'ai besoin que ce soit en conformité avec mes attentes (oui, ce n'est pas tout le temps possible et il est important de l'accepter).
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UNE VOLONTÉ PREMIÈRE : VISITER JIMBARAN
En ce dimanche 3 août, j'écris au bord de la piscine. Je suis seule. Le temps file. J'entends les employés du "Uli Wood Villa" s'affairer à leurs tâches. Je décide de ne pas trop bouger et d'aller me balader dans "Jimbaran Town". C'est un ancien village de pêcheurs, devenu station balnéaire, situé juste au sud de l'aéroport Ngurah Rai, sur la péninsule de Bukit, à Bali. Environ 42.000 à 47.000 habitants y vivaient entre 2020 et 2021.
De mon hôtel, je peux accéder facilement au centre du "village" avec des ruelles, des cafés et des boutiques artisanales. Il est décrit sur internet comme "relax, authentique, idéal pour flâner à l'ombre au retour de la plage". Le réceptionniste me dit de tourner à droite et de retourner du même côté. Je finirai après 30 minutes environ de marche par rejoindre le centre-ville. Entre mauvais conseils et maîtrise de l'orientation, je me retrouve dans le sens opposé, en direction de la péninsule de Bukit et de la zone d'Uluwatu.

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LA PETITE ARNAQUE DU SUPERMARCHÉ
Je m'arrête dans un petit supermarché et j'achète un "Mogu Mogu" à l'eau de coco et une eau de coco enrichie en vitamine D3. Il fait déjà chaud et je n'ai rien bu depuis ce matin. Je n'ai pas encore fait de monnaie depuis mon arrivée tardive de l'aéroport, hier soir. Je vais donc devoir lui donner un billet de 100.000Rp. J'en ai approximativement pour 25.000Rp. Je passe à la caisse et la jeune femme me rend ma monnaie. Je demande le ticket. Je constate qu'elle m'a rendue 75.000Rp au lieu des 78.300 roupies attendues. Elle me dit qu'elle n'a plus de billets. Donnez-moi des pièces. Je pense qu'elle a compris que j'ai moi même intégré le fait qu'elle avait l'intention de m'arnaquer. Mais rien ne l'arrête. Elle me tend un billet de 2.000Rp. Nous sommes quittes. Non, poulette ! Je reste là ! Elle me donne un nouveau billet de 1.000Rp. Elle est tellement de mauvaise foi, tout en gardant son minois impassible. Je reste. Elle fini par me donner les deux dernières pièces. Le compte est bon. Fière de moi ! Nouvelle arnaque évitée. Même si 3.300Rp en soit, ce n'est vraiment pas beaucoup (environ 19 centimes), c'est le principe d'être prise pour une pigeonne qui me dérange.
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EN DIRECTION DE LA PLAGE
Le chemin que j'emprunte depuis l’hôtel est un axe très passant. La circulation y est très dense et même si je suis sur un trottoir, ce dernier ne me donne nullement l'assurance de ne pas me faire écraser. Aussi, mes oreilles sont en alerte et je me place en contre-sens du sens de la circulation, comme pour la marche, pour voir le danger arriver et potentiellement être en capacité de réagir. Ce n'est pas une balade de tout repos. Il faut tout le temps être en alerte. Je me pose, me sécurise puis interroge Chat GPT. C'est à ce moment-là que j'apprends que je ne suis pas dans la bonne direction. Je n'ai pas envie de refaire le même chemin. L'application m'informe que si je continue dans cette direction, je pourrai rejoindre la plage de Padang Padang. Je continue donc. Je redemande ma direction à deux autres reprises. Sait-on jamais ! Ils ne savent pas vraiment et me proposent des chemins que je décide finalement de ne pas prendre. Je passe devant la Damar Bali School. Il semblerait que je sois au cœur du village de Jimbaran. Chat GPT m'indique qu'il reste environ 11 à 13 kilomètres jusqu'à Padang Padang. Ça ne me va pas du tout. Je veux visiter facilement les alentours. Je continue à marcher et descends une route. Un camion chargé de matériaux de construction n'arrive pas à monter la côte. Il est beaucoup trop chargé. De ci de là, on retrouve partout des offrandes à même le sol. Il ne faut surtout pas y marcher dessus. Je vois la mer au loin. Si je descends totalement, j'y arriverais. J'entre dans un quartier où je croise plus de touristes. Un couple avec un adolescent d'une quinzaine d'année, que j'imagine sortir de leur hôtel, traversent la route. Je décide de les suivre. Ce style d'initiative n'a pas toujours été fructueuse mais ça se tente. Je garde la distance nécessaire pour ne pas les rattraper. Bingo !
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LA PLAGE "PANTAI MUAYA"
La famille m'amènent sans le savoir jusqu'à la plage "Pantai Muaya", qui fait partie de la baie de Jimbaran. Elle est considérée comme une plage calme, idéale pour les débutants en surf. Je décide de la longer. Elle n'est pas époustouflante. Tout le long des cafés/restaurants et parfois quelques transats à louer. Ces établissements sont réputés pour le poisson frais qu'ils font griller pour les clients absorbés par le coucher de soleil. A 15h00, ils ne sont guère remplis.
Je me baigne un instant sans trop m'éloigner de mes affaires. Je suis seule. La première personne sur la plage que je peux voir est à plus de 100 mètres. J'y reste peu de temps. Le soleil tape. Je garde mon maillot, range mes affaires dans mon sac et je tiens à la main ma "serviette" et mes baskets. Je passe devant le "Sunset Cruise Jimbaran". Ils proposent des sorties en mer pour pécher puis manger son poisson. C'est tentant. C'est mon premier jour et déjà je me dis que je risque de na pas avoir assez de temps. J'aurais peut-être dû prendre une nuit de plus dans cet hôtel. A voir... Je continue. Les employés des restaurants posent les tables sur le sable. La soirée se prépare. Le calme avant l'effervescence.
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LES PÊCHEURS / LE COUCHER DE SOLEIL
J'arrive dans la zone des pêcheurs. Je décide de me rhabiller. Je remets mon T.Shirt rouge qui cache mes épaules et mon pantalon en toile fine de couleur noire. Des détritus jonchent le sol. Les odeurs ne sont pas toujours agréables. Des hommes trainent des pirogues, certains récupèrent de gros blocs de glace d'une camionnette pour les placer dans une embarcation qui finit une fois chargée par s'éloigner. Ces habitacles marins sont très colorés.

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Je décide d'aller sur la jetée. Je n'y vois pas de touristes. Essentiellement des hommes - néanmoins, quelques femmes sont présentes. Ils sont quasiment tous assis sur le ponton le plus prêt de l'eau ou carrément sur le parapet. Des garçonnets pêchent sous la supervision des hommes. Ils stockent leurs petits poissons dans des sacs fins en plastique. L'un d'eux les met directement dans un gobelet transparent. Je m'assois et je commence à écrire. Certains sont curieux et regarde avec attention ce que je fais sur mon carnet. Certains pêcheurs se placent devant moi. Je croise les doigts pour ne pas recevoir un hameçon dans la joue quand ils réarment leur canne à pêche et que l'hameçon me côtoie en arrière-plan. J'y reste très longtemps. Je suis bien. Je me mêle au paysage et je partage en quelque sorte leur quotidien. J'assiste au coucher de soleil.


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UN REPAS DE POISSONS FRAIS, AVEC VUE SUR LA MER ET ORCHESTRE
Mon téléphone commence sérieusement à manquer de batterie. Je re-longe la plage mais cette fois-ci derrière les restaurants. Le premier plan face à la mer est pour les touristes, le second plan pour les locaux. Entre les bouibouis où ces derniers peuvent se restaurer, les voitures et les scooters tentent de se frayer un passage. Je n'ai quasiment pas parlé de la journée. C'est agréable. Je me repositionne côté plage. Mes genoux me font mal. Il ne me reste plus que 10% de batterie. De plus, j'ai faim. Je regarde les prix de l'un des restaurants. Certains plats sont à 300.000Rp, d'autres à 400.000Rp, soit environ 20€. Je continue. Je cherche celui devant lequel j'étais passée précédemment et dont les critiques étaient bonnes. Les rabatteurs sans être de gros balourds tentent de m'harponner à chaque passage. Je marche jusqu'à ce que j'accepte la proposition du "Warung Bamboo". Pour 150.000Rp, j'ai une formule pour personne seule. On me servira une petite entrée, un plat de poissons frais, un Ice tea et de petits morceaux de pastèque (soit 8,50€). Je suis avec ma meilleure amie, moi-même, face à la mer, assise à une table de quatre, admirant et écoutant le ressac de l'eau. Je mange du poisson fraîchement pêché. C'est assez copieux. Je fais en partie l'impasse sur le riz. Il y a parfois des priorités de vie. Un groupe de musicien fait le tour des tables. Ils viennent à la mienne et comme je suis française, ils décident de jouer et chanter "Aline" de Christophe (1965). Même si nous sommes dans les clichés touristiques de base, je suis aux anges et heureuse de les écouter. Sentiment d'avoir de la chance et d'être privilégiée. Bien entendu, ils ne se produisent pas uniquement par désintérêt. Je leur pose 2.000Rp dans le chapeau. Comme à 19h00, il fait déjà presque nuit, les touristes mangent très tôt. A 21h00, je paie et récupère mon téléphone portable qui chargeait à l'intérieur et contacte un conducteur de scooter pour me ramener à "Uly Wood".


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RETOUR À ULY WOOD ET UNE PÉNALITÉ DE RETARD NON JUSTIFIÉE
Il est à 17.000Rp. Je lui envoie une photo comme me l'a conseillée le jeune homme hier, lorsque je souhaitais quitter l'aéroport. Je suis à l'heure. Il arrive assez rapidement. Il me propose un casque. J'accepte. Je monte. Le trajet est long. J'ai sacrément trotté ! Il me pose devant l’hôtel et me réclame 18.000Rp au lieu de 17.000Rp. Je ne bronche pas et je sors mon cash. A tête reposée, j'essaie de comprendre. Il a coché une case pour me faire payer une pénalité de retard. Quel chenapan. Une fois de plus, la sommes est dérisoire puisque 1.000Rp équivaut à 6 centimes. C'est une histoire de principe (je pense que vous commencez à le comprendre !:)). J'apprends. La prochaine fois, je veillerai à ne pas payer cette pénalité si elle n'est pas justifiée.
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TROIS TRANSACTIONS COMMERCIALES, 3 MICRO-TENTATIVES D'ARNAQUE
Aujourd'hui, sur 3 transactions commerciales, j'ai eu 3 tentatives d'arnaque dont je ne suis sortie gagnante que d'une seule. A moi d'être encore plus vigilante ! J'ai oublié de préciser qu'au Warung, je ne devais pas voir un seul verre d'Ice Tea mais 2. Si ça avait été le cas, je n'aurais peut-être pas commandé une autre boisson, en l’occurrence une bière de la marque "Bintang" dont l'étiquette accueille une étoile rouge ("Bintang" = étoile en indonésien). De plus, je devais être facturé 185.000Rp et à l'arrivée me voici à devoir payer une taxe de 10%. Après recherche, c'est normal et habituel surtout pour les restaurants touristiques et/ou en bord de mer. Maintenant, je le saurais et je serai plus attentive la prochaine fois.
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JOUR 4 - LE PARC "GARUDA WISNU KENCANA", UNE SEANCE PHOTOS ET UN MASSAGE BALINAIS
J'ai beaucoup de mal à m'endormir malgré la fatigue. Je me suis forcée à me coucher à 2h00 du matin. A 9h15, le réveil sonne. Douche rapide. Je file prendre mon petit déjeuner. Il est servi jusqu'à 10h00. Je décide d'expérimenter le "Continental Breakfast". Assez décevant. Des sortes de pain de mie toasté, une toute petite quantité de chocolat fondu dans un réceptacle et un petit beurre. Vous vous doutez bien que tout sera englouti. Je termine le positionnement des photos prise hier. Je range un peu.
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LE PARC "GARUDA WISNU KENCANA" (GWK)
J'appelle un Grab, toujours en scooter. Avec ce mode de locomotion, on va plus vite. Les motocyclistes se faufilent partout avec ces petits engins et ça coûte moins cher. J'ai préparé la somme due à l'avance (12.000Rp). L'homme est fluet. Souriant, il me pose quelques questions pour engager le dialogue et créer du lien. Après chaque prestation, je dois noter les conducteurs sur l'application. Il m'amène non loin d'ici, au "Parc Garuda Wisnu Kencana" (GWK). Deux propositions me titillent. Soit je ne paie que 150.000Rp et je peux me balader partout dans le parc, soit j'allonge 200.000Rp de plus et j'accède à l'intérieur de la statue (autre que le rez de chaussée). J'y découvrirais le musée et grâce à un ascenseur, je pourrais monter de 23 étages, soit 90 mètres et admirer la vue sur Bali. Je n'ai pas spécialement envie d'être très attentive et de lire les explications dans les différentes salles. De plus, la lumière me laisse penser que la visibilité de la vue ne sera pas extraordinaire. C'est bouclé ! J'entre dans le parc. Je n'ai pas d'attente. J'ai l'impression qu'il n'y a pas trop de monde. La musique traditionnelle se fait entendre un peu partout, souvent jouée par des musiciens en chair et en os. Je craque pour une double glace à 40.000Rp (2,27€), au thé vert. Il ne faut pas que je reste des mois à Bali sinon je vais vite me transformer en Boudha. L'impressionnante statue "Garuda Wisnu Kentacana" veille sur l'île. Elle s'élève des collines accidentée de Bukit. Elle représente le dieu hindou Wisnu et l'aigle mythique, Garuda. Cette œuvre entièrement en cuivre et laiton et mesurant 121 mètres de haut (avec le socle) symbolise la protection de l'univers et le patriotisme indonésien. C'est le point de repère le plus emblématique de Bali. C'est aussi la 17ème plus haute statue monumentale du monde.
Je me promène dans le parc de 60 hectares et j'admire les différentes statues et particulièrement le buste de Wisnu, dressé sur la Wisnu Plaza. De 20 mètres de haut, le buste exposé était une œuvre temporaire avant l'achèvement de l'immense statue. C'est maintenant une décoration permanente autonome. De futurs mariés réalisent une série de photos. Je me plais à les regarder un instant vivre ce moment fort pour eux.


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UNE SÉANCE DE PHOTOS TRADITIONNELLES AU ASANA ARTSEUM BALI
Me voici au "Asana Artseum Bali". J'apprends que c'est le premier et le plus grand studio culturel balinais, mêlant art et tradition dans un espace unique. Moi qui ne suis pas habituée à me faire prendre en photos, c'est un réel exercice. Heureusement, ils connaissent leur travail et ils m'aident à choisir la tenue, à me coiffer un peu et à me dire comment prendre la pose. J'ai "fait la star" pendant plus de deux heures. A l'arrivée, je suis bien entendu partie avec beaucoup plus de photographies que les deux qui étaient incluses dans mon forfait et pour 38 photos reçues sur Google drive, j'ai payé le forfait de base (240.000Rp) et les 36 autres photos (500.000Rp), soit de beaux souvenirs pour 740.000Rp (39,40€). Je suis vraiment ravie de la prestation et de ces souvenirs que je garderai à vie (si Google drive daigne s'ouvrir). Certaines photographies me plaisent beaucoup, ne serait-ce que par le décor présent et les jeux d'ombres et de lumières.





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MON PREMIER MASSAGE BALINAIS
Il est plus de 16h00. J'hésite à visiter le temple d'Uluwatu. Avant d'ouvrir Grab, je vérifie les heures d'ouverture. Le timing risque d'être un peu trop juste. Je décide de rentrer à l’hôtel. Je passe à l'accueil. Je réserve un massage balinais à 220.000Rp.Puis, je profite de l'heure pour téléphoner à mes filles chéries et je me baigne un peu.
A 18h00, la poigne de la masseuse me fait un peu craquer - notamment les genoux. Mes mollets semblent très tendus. Ils sont vraiment douloureux. Après 60 minutes, elle termine et me propose de la contacter directement sans passer par l’hôtel. Je lui demande alors combien ça me coutera - le même prix. Elle me transmet son téléphone via un QR code. Une vraie pro. Ces balinais sont vraiment des filous !:)
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REPAS STREET FOOD INDONÉSIENNE
Vers 19h30, il fait déjà nuit. Avant d'aller me substanter , je passe à l'accueil. J'aimerais prolonger mon séjour d'une nuit. "Booking.com" me propose la nuit sans déjeuner à 18.035Rp. Que me propose t'il ? Pour 17.000Rp sans petit déjeuner, j'accepte de passer directement par eux.
Je sors et rejoins l'axe très passant. Il ne vaut mieux pas être vieux et/ou boiteux. Malgré toute mon attention, je me retrouve coincée en plein milieu de la route. Certaines voitures ne passent pas loin de moi. Quel stress ! Je fini par traverser sans taillage de short. Je trouve un petite restaurant "rapide" de rue. J'y entre. C'est plutôt facile car la façade est complètement ouverte. L'homme à la caisse ne trouve plus son menu en anglais. Avec les autres jeunes hommes, il essaie sympathiquement de me faire comprendre le menu. J'ai envie de parler anglais mais mon manque de vocabulaire me permet peu souvent de me faire réellement comprendre. Au "Purnama Basko Butar", la viande est Halal et indonésienne. Je me laisse guider et je prends un "Bakso Ayan Kecil" (Bakso ayam kecil 7 + Tahu + siomay + Krupuk pangsit). Ce n'est pas mauvais ! C'est typiquement de la street food indonésienne. Les "Bakso" sont des boulettes de viande à base d'"Ayam" donc de poulet. Elles sont servies dans un bouillon chaud. "Kecil" signifie qu'elles sont petites. Les 7 boulettes sont accompagnées de "Tahu", de tofu cuit à la vapeur, farci à la pâte de viande. Enfin, le "Siomay" est un ravioli vapeur d'origine chinoise/indonésienne, à base de poulet (pour moi). Je ne verrai pas les "Kruput", ces fameux chips ou crackers frits. Un oubli ? Je prends un thé. Il m'amène la bouteille et à côté un verre rempli de glaçons. Me méfiant de ces derniers, je bois directement au goulot. Il est très bon. On dirait qu'il est au jasmin. Pour le plat (10.000Rp) et la boisson (5.000Rp), je paie en plus les taxes. La facture s'élève à 16.500Rp. Je lui transmets 20.000Rp et il me rend 4.000Rp. Arrivée à l’hôtel, j'ai des envies de grignotage et de sucre. Je pensais me coucher tôt mais une fois de plus, je me suis laissée déborder. Il est bientôt 2h00 du matin.
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JOUR 5 - "THOMAS BEACH", LE TEMPLE D'ULUWATU ET LA DANSE "KECAK"
Je sens la fatigue s'accumuler sur mon visage. Je n'ai éteins la lumière qu'à 3h00 du matin et même si j'ai décidé de changer de plan - ma volonté première était de me lever tôt pour partir directement à "Thomas Beach" et éviter qu'il y ai trop de monde - ma voisine de chambre (ce sont des box dont la paroi ne va pas jusqu'en haut) me réveille à 8h30 en parlant au téléphone et en se gavant d'un aliment très craquant. J'essaie de trainer encore une heure au lit. Je nettoie le drap que j'ai un peu tâché. Ainsi, il sera sec pour ce soir. J'éviterai que l'établissement ne me garde ma caution de 100.000Rp. Sur la liste des pénalités, le quatrième point me fait sourire : "Apporter ou manger du Durian dans la chambre". Il vient avant "fumer dans la chambre" et "dommages causés aux équipements/objets".
A 9h40, je vais prendre le petit déjeuner. Je teste la troisième proposition : "American Breakfast". Une omelette trop salée est proposée avec une portion de ketchup dans un sachet mono-dose, deux tranches de pain de mie coupées en deux dans le sens de la diagonale, le petit beurre, la café et quelques fruits coupés dans une assiette. Pas d'eau. Heureusement, j'ai embarqué la bouteille d'un litre 1/2 que j'ai achetée hier, à la même heure. Ce sera mon dernier breakfast en ces lieux.
Sur le parking deux familles (4 adultes et 4 enfants) attendent depuis un petit moment, sacs posés au sol et serviettes de plage à la main. A chaque fois que je vois des familles, je ne peux m'empêcher d'imaginer combien ça leur a coûtées. J'aimerais pouvoir emmener mes enfants moi aussi à Bali, sans avoir à me soucier de l'aspect pécunier.
Assise à table, buvant mon café, j'affine le programme de la journée. Par sécurité, en ce mois d'août très touristique, je réserve le spectacle Kecak prévu de 18h00 à 19h00, au coucher du soleil. Je bénéficierai d'un accès coupe-file qui me permettra d'accéder directement à l'amphithéâtre, sans attendre. Problème : Les touristes sont plus prévoyants que moi et il n'y a plus de places avant 2 jours, soit le 7 août.Je tente directement sur le site officiel, à défaut d'obtenir une place sur "Guet your guide". Des échanges écrits ont lieu sur la plateforme de réservation via WhatsApp. Je galère vraiment. Tous les liens proposés rejette soit mon paiement, soit estime qu'ils ne peuvent pas vérifier mon adresse postale, etc. Je passe plus d'une heure à tenter inlassablement d'entrer mon code bancaire. Miracle ! Je fini par y arriver via l'ordinateur portable, sur le site "Viator". Je suis épuisée. Il est bientôt midi et toujours cette sensation de ne pas assez en faire ou de gaspiller mon temps (comme ce matin). J'ai pris une option avec un guide. Je ne comprends pas vraiment où se trouve le lieu du rendez-vous. Je n'ai pas intérêt à arriver trop tard. Il m'en coûtera 468.252,22Rp (28€).
Il est important que je vois mon programme à venir dans les grands axes. Si je récapitule, aujourd'hui mardi 5 août, je suis vers Uluwatu. Je passe la nuit du 5 au 6 août à Uli Wood. Le 6 août au matin, je dois partir. Et... plus rien n'est réservé jusqu'à Ubud ! J'y réfléchis un peu.
Je lave mon linge dans la salle de douche. Je passe payer le réceptionniste pour la nuit de ce soir.
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LA PLAGE "THOMAS BEACH"
Je suis indécise sur mon planning immédiat. Est-ce que je tente "Thomas Beach" ? Initialement, je voulais à Padang Padang mais il semblerait que cette plage soit plus que bondée, tout bonnement "dégueu.....", avec des détritus partout, que les singes y soient très chapardeurs et agressifs et qu'il failler payer un droit d'accès minime. Une fois de plus, c'est une histoire de principe car l'argent devrait tout bonnement servir au maintien de la propreté de la plage. Suite à mes dernières recherches, je m'oriente donc plus sur Thomas Beach. Le décor est apparemment sublime, les couleurs époustouflantes et l'endroit est beaucoup moins fréquenté. Je valide mon Grab, qui comme d'habitude double, passe à gauche et à droite, escalade les trottoirs, frôle les voitures. Je serre les jambes et mes bras restent bien prêt de mon corps. Je commence à voir des boutiques de style "international", à l'esthétique soignée. A ma gauche, Brice de Nice avec 30 ans de plus, sourire Chill et dents ultra bright, passe à mes côtés. Mon motocycliste me pose. Je marche un peu et descend jusqu'à des escaliers bien pentus. Mes genoux accusent le coup. Heureusement, ils ne sont pas très nombreux. Peu de personnes se couchent directement sur le sable. Il est assez grossier avec de nombreux petits cailloux.
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UNE PETITE CRIQUE QUASIMENT TOUTE SEULE
Je m'oriente sur la partie gauche, à l'opposé des warungs (restaurants). Je marche à peine deux minutes et me voici sur une petite crique. Je me pose à l'ombre, sous une cavité rocheuse. Un petit couple d'italiens y est déjà. Ils vont à l'eau, se promènent, ramassent des coquillages... Je suis bien. Je vais me baigner un peu. Pas très loin du bord car les vagues remuent bien. L'eau est assez chaude. Je prends quelques photos. J'ai toujours du mal à rester trop longtemps au même endroit. Une heure à peine après, je décide de bouger. Je trouve au sol un très beau coquillage dans les tons verts. Il est volumineux. Je décide de l'offrir à l'italienne qui me remercie à plusieurs reprises.




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UN BEL AUSTRALIEN AUX YEUX COULEUR LAGON
Je m'approche de l'eau pour nettoyer mes pieds et ne pas mettre du sable partout dans mon legging - seul autre bas emmené. Franchement, quand je vois les tenues portées ici, j'aurais pu emporter mon bermuda rose et ma robe longue à bretelles. Les laisser dans la voiture de mon père juste avant de prendre mon Blablacar n'était peut-être pas une si bonne idée ! C'est ainsi. Un homme engage la conversation. Cheveux grisonnants, il parle anglais. J'apprends qu'il est australien, qu'il a deux grands enfants de 19 et 21 ans et qu'il a une fille et un garçon. Il est très beau. Il me "dragouille". Ses yeux sont bleus lagons. Il me fait quelques compliments. Je lui dis qu'il est aussi "Beautiful". Il rigole. Il est "Handsome" et pas "Beautiful". Il cherche à obtenir mon numéro de téléphone. Je décline. Quel plaisir d'être draguée par un bel australien !:)
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UNE COCONUT AVEC VUE SUR LA PLAGE
J'ai faim et soif. Je retourne en direction des warungs. Je m'arrête au "Rocky Warung". Il est sur pilotis. L'escalier en bois est très raide. Assise face à la mer, je bois le jus d'une vraie noix de coco. Ça coûte tellement cher en France ! Ici, seulement 40.000Rp (2,27€). Le paradis sur terre. Je m'enfile quelques calamars fris et je termine par une folie : une glace au durian, de la marque Leoni. Je tente ! Je ne sais qu'en passer. Ça se mange ! Je me décide à bouger même si la flemme m'habite. Avant de partir, une étrangère me demande un Coca. Non, chère demoiselle, je ne travaille pas ici ! Ai-je l'air si à l'aise en ces lieux ? Je vais payer. Je pensais que le prix était de 125.000Rp. J'avais préparé mes billets. Je me suis peut-être trompée sur le prix des calamars. En admettant que ce soit le cas - je ne vérifierai pas - son addition est fausse et le prix demandé est 5.000Rp supérieur au prix réel. Elle ne se démonte pas. Je donne donc le billet supplémentaire pour les calamars et je repars. J'ai l'impression, qu'il n'y a quasiment aucun balinais qui ne tente pas de gratter un petit billet.

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LE TEMPLE D'ULUWATU ET LE SPECTACLE KECAK
Sur la montée, 3 motocyclistes Grab m'alpaguent. Je leur dis que je veux bien qu'ils m'emmènent à la condition que je paie 12.000Rp comme indiqué sur la capture d'écran faite juste avant de descendre à la plage. Ils refusent. Pas grave, l'offre ne manque pas. Arrivée au point de chute initiale, je valide l'offre à 12.000Rp. Après un petit temps temps de flottement, je repère le guide. Il me dépose devant le temple d'Uluwatu.
Après un petit moment de flottement, je repère le guide. Il me dit qu'il faut attendre jusqu’à 17h00. Les explications ne sont pas très claires sur le document. Me voici donc de nouveau en terrasse. La dame de l'échoppe me propose une Coconut pour 40.000Rp. Ça semble être le prix de référence. Elle la choisit parmi plusieurs en la tapotant avec la paume de sa main. Le premier choix ne lui convient pas. Elle en sélectionne une autre, se saisit d'une machette, pose la Coconut sur un morceau de bois d'environ 40cm de diamètre. Il est à hauteur idéale. Elle se saisit de la machette et avec des gestes fermes et assurées, elle cré un chapeau, qui, une fois enlevé laisse apparaître du jus à ras bord. L'ambiance semble être bonne entre les différentes vendeuse. Elles rigolent bien. Cet arrêt forcé fait du bien. J'en profite pour faire recharger un peu mon téléphone. Cette fois j'ai bien pris le chargeur externe mais je n'ai pas le bon câble. Je finirai par y arriver !:)
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Pour arriver directement devant le temple, il faut s'acquitter de 1.000Rp. Alors que mon "Grab" allait pour s'arrêter pour que je paie éventuellement, un homme de la bonne cinquantaine dit au "précepteur" ; "C'est bon pour les deux !" Alors que son chauffeur reprend un peu de vitesse, je lui cris : "Thank you !" Je le vois apparaître et se poser à ma table avec sa fille suite à la proposition de la commerçante. Nous conversons un petit moment. Son rapport à l'argent est complètement différent du mien. Nous parlons essentiellement de Bali. Il me dit qu'il est déçu et qu'il y a beaucoup trop de touristes. Il fallait un peu s'en douter ! Par contre, il est ravi des autres îles qu'il a fait aux alentours. Selon lui, il serait vraiment dommage de ne pas profiter des îles comme Gili Air, Nusa Penida ou son coup de cœur, Lombok. Il est 17h00. Je dois absolument y aller car on m'attend. Mon téléphone sonne. Je me dépêche et je ne répond pas.
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J'arrive avec une minute de retard pour visiter le temple d'Uluwatu (Para Luhur Uluwatu) qui est perché sur une falaise. Il surplombe d'environ 70 mètres l'océan indien. Outre le guide présent une gentille famille canadienne attend. Le père parle quelques mots français. Il prend plaisir à s'exprimer. Quand il était enfant, son père français lui parlait dans sa langue maternelle. Aujourd'hui mariée à une bolivienne, il a tendance à parler espagnol et tout se mélange dans sa tête. Je ne me permettrai pas de le juger ! Je passe un moment agréable et surprenant mais je ne tenterai pas de sortir mon téléphone portable. Les singes sont partout. En fait, c'est une colonie de macaques crabiers. Plus ils sont petits et plus ils sont agiles et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils le sont vraiment. En moins d'une heure, deux téléphones portables ont été volés dont celui d'une française désemparée qui n'avait pas inséré de carte indonésienne et qui de ce fait, ne peut pas le faire sonner. On ne fait pas deux pas sans qu'une personne ne cherche à récupérer sa paire de lunettes. De ci de là, on retrouve des restes de monture. Des hommes du temps viennent alors à la rescousse de ses personnes. Certains singes sont extrêmement agressifs. Une indonésienne aide certaines personnes. Elle apate les singes avec de la nourriture. L'un d'eux ne se laisse pas avoir. Elle lui re-balance un deuxième paquet. Pour l'attraper, il finit par lâcher son butin. En contre-partie, la vieille dame attend une compensation financière. Il y a de quoi se créer une psychose de singe. Selon le canadien, les singes d'Ubud sont vraiment très cool par rapport à quelques singes très agressifs que nous avons pu voir. Certains étaient très drôle dans leur positionnement. Ainsi, nous avons pu admirer un couple en plein ébat (ce fut court), un bébé tétant sa mère (très attendrissant), un singe sur le dos en pleine extase - comme sont parfois positionnés les chiens - zigounette bien en vue. Le père de famille me dit apprécier cette zone de l'île. Nous terminons la visite ensemble par le coucher du soleil. Le temple n'est pas extraordinaire en soit puisque je ne m'en souviens même pas 1h00 plus tard. Par contre, la promenade longeant la falaise et la vue sont captivantes. Je prends plaisir à regarder la vue. J'assiste au coucher de soleil. C'est magnifique ! Maintenant, je suis très loin d'être la seule à assister à ce spectacle, que nous offre la nature.
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Dès que le soleil disparait dans l'immensité, j'intègre la file d'attente pour le spectacle Kecak. Après 40mn à écrire sur le parapet, j'accède à l'arène, choisis une place en face de l'axe central et plutôt en hauteur pour avoir une vue d'ensemble. Il faut un bon 1/4 d'heure avant que tout le monde s'installe et assiste au spectacle de la danse du feu Kecak. C'est une danse rituelle balinaise qui même chant, théâtre et performance spirituelle. Aucun instrument de musique ne l'accompagne. Seules les voix d'un coeur d'hommes répétant en coeur "Tchak Tchak Tchak..." en rythme créent une atmosphère qu'on peut trouver hypnotique. Pour ma part, j'ai un peu de mal à entrer dans le spectacle. C'était bien mais j'ai vraiment préféré le panorama spectaculaire. En sortant, malgré le fait d'avoir fait assez attention lors de la représentation, je n'ai presque plus de batterie. Je commande un Grab. Je l'attends 7 minutes. Alors qu'il est presque là, il annule. Beaucoup de Grab attendent à la sortie. Plusieurs me sollicitent. Je leur montre le prix affiché par le premier : 31.000Rp. S'ils me prennent au même prix, j'accepte. Tous refusent. J'attends 5 minutes supplémentaires. Il ne me reste vraiment plus beaucoup de batterie. Pour 33.000Rp, un autre Grab me ramène jusqu'à Uli Wood.



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Je retranscris mes notes. Il est déjà 23h00. J'ai faim mais je n'ai pas vraiment envie de sortir. Je n'aime pas trop les alentours et même si Bali est réputée comme une île sécure, entre les hommes et les chiens dans la rue (j'en ai vus un peu partout jusqu'à maintenant), je ne suis pas tellement sereine. A la main droite, mon alarme que je peux activer facilement, dans l'autre main la clef de mon casier et un stylo qui peut se transformer en objet de défense. Je vais au même restaurant "Street food" que la dernière fois. Je choisis un bol plus grand (29.000Rp), un thé au jasmin (5.000Rp) et un petit paquet de boules apéritives (3.000Rp). Là encore, il oublie de me rendre l'intégralité de l'argent. Je le lui fais remarquer et il me donne la pièce manquante. Je crois que c'est culturel : la taxe de l'étranger ?
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Demain, je ne sais pas vraiment comment m'organiser. Je souhaitais aller à Nusa Pénida et y dormir plusieurs nuits. Maintenant, il n'y a pas de Grab, les chemins ne sont apparemment pas trop adaptés à la marche, louer un scooter est d'après "les ont dit" sportif et courageux. Seule alternative : prendre un taxi. Comme je suis seule, il n'y aura aucun partage de frais possible. Après analyse, je pense que je vais rester à Sanur et prendre des activités à la journée. Ainsi, le trajet sera intégré au prix. Je décide de me forcer à me coucher. Déjà 2h00 du matin.
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JOUR 6 - LE MARCHÉ AUX POISSONS, DÉCOUVERTE DE SANUR ET GALÈRE ORGANISATIONNELLE
LE MARCHÉ AUX POISSONS
J'ai mis le réveil à 8h15. Environ 6h00 de sommeil. J'ai du mal à garder les yeux ouverts. Pas de petit déjeuner prévu avec ma nuit d'hôtel, ce matin. J'appelle un Grab et je file au marché au poissons de Jimbaran (13.000Rp). On peut y choisir son poisson fraîchement pêché et on nous le grille sur place. Il est conseillé d'y aller le matin - vers 6h00-9h00 pour l'ambiance locale. Ce marché n'est pas au front de mer mais au sud du village (le vrai). Sur ce "vrai" marché se côtoie des locaux et des pêcheurs. Il faut apparemment éviter le soir. Je m'attendais à un marché beaucoup plus grand. C'est juste en face du ponton où j'avais admiré le coucher de soleil avec les pêcheurs. Je me pose dans un café/restaurant avec la mer comme horizon. J'entends le ressac. De grandes vagues se forment et viennent se fracasser sur la plage. Les employés s'affairent à nettoyer la terrasse pleine de sable mouillée puis à positionner les tables. Je reste un long moment à trouver un hôtel. Je finis par ne réserver qu'une nuit à Sanur, au "Sanur Guest House". Je paye 17,79€ la nuit. Les avis ne pas tous positifs. Je ferai mon expérience et je m'adapterai au besoin. Ça me fait bizarre de quitter le secteur géographique où je suis actuellement. C'est devoir se réadapter à un nouvel environnement. Je fais mon sac. Il est à ras-bord. Je ne l'ai pas suffisamment structuré.


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UN CHAUFFEUR
Je commande un Grab, direction Sanur. Un petit bonhomme qui doit peser 45 kilos, d'un certain âge arrive. J'hésite sur le coup car il n'a pas la tenue verte réglementaire avec le logo mais c'est bien la bonne immatriculation de plaque. J'ai cru voir apparaître en cliquant 62.000Rp au lieu de 57.000Rp. Je veux être sure que nous partons sur de bonnes bases. C'est OK. J'enfile un casque beaucoup trop grand. Je ne suis même pas sure qu'il se ferme correctement. Il m'aide à le mettre. Mon sac à dos est lourd. Je tiens mon petit sac avec ma main droite contre moi. Avant de démarrer, il me demande d'annuler le trajet Grab. Je suppose que c'est pour ne pas laisser de commission à l'application. Je m’exécute. Sur le coup, je ne pense pas au fait que je ne suis plus assurée. Préalablement, je n'ai pas été attentive au visage de la personne qui devait me récupérer. J'ai tendance à me focaliser essentiellement sur la plaque d'immatriculation. Ce n'est peut-être m^me pas son scooter. Nous partons pour environ 45 minutes de route. Sur le chemin, des bâtiments en construction ont des échafaudages en bambou. Nous avançons tranquillement. Il n'est pas nerveux et vif comme les précédents. Ça ne ressemble pas à de la prévoyance ou à une volonté de veiller à notre sécurité mais plutôt à un manque d'assurance. Il est gentil mais je suis pressée d'arriver entière. Vingt minutes plus après, il s'arrête et me dit qu'il va recharger sa carte pour pouvoir avoir accès à internet et de ce fait connaître la route à emprunter. J'attends à côté du scooter. Nous repartons. Quelques instants plus tard, nous passons sur le Bali Gate. Il se rapproche d'un péage/droit de passage. Les scooters doivent payer 5.500Rp. Il passe sa carte devant la machine et nous continuons. Quand il me dépose devant l’hôtel sélectionné "Sanur Guest House", je suis contente d'être arrivée. Ce chauffeur était tout de même agréable.
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SANUR
Je suis en avance pour le "Check In". Je tente. Elle me donne accès à la chambre. Pas de coffre ou de possibilité de sécuriser mes affaires. Je pose donc mon sac sur l'un des deux lits à une place et je file direction, le port. Je ne le trouverai jamais. J'ai bien marché le long du front de mer (Sanur Beach Walk). C'est une promenade agréable bordée de warungs, de loueurs de vélos, d’hôtels assez haut de gamme et de stands. Maintenant, je ne comprends pas les personnes qui séjournent là tout leur séjour. Comme pour Jimbaran, l'eau transparente et turquoise n'est pas au rendez-vous.

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RÉSERVATION SORTIE SNORKELING ET GALÈRE ORGANISATIONNELLE
Je m'arrête à un petit stand pour voir ce que l'entreprise propose comme activités. J'aimerais faire deux ou trois sorties en mer pour découvrir l'ouest et l'est de Nusa Pénida, puis faire du snorkeling et voir des raies mantas. Je prévoyais aussi de découvrir Nusa Lembogan et Nusa Ceningan. Je valide une sortie à 1.390.000Rp (3% de taxe inclus pour l'emploi de la carte bancaire). Finalement, la sortie ne pourra pas avoir lieu demain. Il me téléphonera demain, pour me dire si elle est maintenue le 8 août. Il est prévenu que demain, la mer serait agitée (vague moyenne de 2,1mètres), le vendredi 8 août ce serait pire (2,3m/2,5m), le samedi 9 août (environ 1,9 m), donc toujours agitée et dimanche, les vagues "ne seraient que" de 1,6m/1,7m. Maintenant, la mer serait toujours au stade de 4 minimum. Ce serait donc dangereux, inconfortable voire impossible de faire du snorkeling depuis le bateau. De plus, vers Nusa Penida les sites de snorkeling/plongée sont soumis à des courants modérés à forts et à une houle significative. J'essaie d'envoyer un message au "commercial" via le numéro de téléphone qu'il m'a transmis. Je n'y arrive pas, ni par SMS, ni par WhatsApp. J'envoie un message en indonésien sur leur site. Quand aurai-je une réponse ? J'ai mal au crâne. Je n'ai pas mangé depuis plus de 20h00. Ce ne me ressemble pas ! Pour le moment, je n'arrive pas à me poser. Je perçois trop d'agitation autour de moi, trop de coups de klaxons... Ça me fatigue. Énième remaniement. Je pense que demain, je pars à Sidemen. Suite à mon mail, il me rappelle dans la demi-heure. C'est OK. Je prendrai le bateau rapide ce dimanche 10 août. J'irai sur 4 lieux différents faire du snorkeling : Manta Bay, Gamat Bay, Chrystal Bay et Wall Bay. Puis, je ferai le tour de 3 îles : Kelingking Cliff, Angel Billabong et Broken Beach. Le repas sera inclus et des photos avec Go Pro aussi. Je partirai à 7h00 du matin et je reviendrai à 17h00. Une bonne journée en perspective. A voir si je pourrai revenir dans le secteur pour découvrir Nusa Pénida comme je le souhaitais. Peut-être un aller/retour d'Ubud ? A voir... Je finis par retrouver l'hotel, mais avant d'intégrer ma chambre, je m'arrête au Paloma - Bar restaurant live music. Seule avec un couple, je termine "alone". Les deux hommes du bar sont très sympathiques. Je m'offre un "Ayam Kecap" à base de poulet, de soja et de riz (40.000Rp) et un cocktail "Long Beach" constitué de téquila, rhum, cointreau, vodka, gin et de jus de cranberry (85.000Rp). Je mange posément et j'essaie de trouver un hotel pour Sidemen pour la nuit suivante. Autant dire que ça urge ! Plus de place sur "Booking". Je tente un mail à l'hotel "Cepik Villa Sidemen by Agata". Le cocktail m'a fait tourner un peu la tête. J'aime bien cette sensationoù j'ai l'impression que "mon cerveau décroche un peu". Il est 22h30, je me résous à aller dans ma chambre. Comme d'habitude, je n'éteindrai la lumière que très tard, à 1h30 du matin.
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JOUR 7 - SIDEMEN
J'ai bien dormi. Le jour m'a réveillée. Je cherche toujours un hotel sur Sidemen, l'un des districts de la région de Karangasem. C'est difficile de trouver. Soit c'est très cher, soit ils sont éloignés de Sidemen. Je décide de choisir un hotel sur Expédia nommé "The Kanjeng signature Sidemen", pour deux nuits. Il est au village. Je plie mes affaires et je me pose juste face au Gecko Café. J'y prends une très grosse part de gâteau aux carottes et un jus d'orange frais servi avec beaucoup trop de glaçons. Argh ! Le cake est un peu sec.
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Le Grab qui me récupère est gros. Il ne me laisse que peu de place sur le siège. La route est longue. Un enfant d'à peine deux ans se tient debout entre ses deux parents sur un scooter. En sortant de Nasur, frd frux côtés de la route sont positionnés des magasins artisanauxvendant des portes sculptéesou des monuments funéraires / Pierres sacrées. On peut voir les pierres noires brutes qui sont - grâce aux machines visibles - transformées en blocs plus structurés et qui permettront la confection de ces monuments. Il reste encore plus de 40 minutes de route et déjà, à côté de la double voix, je vois apparaître des rizières. Sur le bord, des détritus jonchent le sol. J'y vois un chien mort. Des collégiens sortent de l'école. Certains partent en scooter. Ils ont tous la même tenue rouge et blanche. Ils ont l'air de jeunes adolescents. L'uniforme officiel de l'école primaire est rouge et blanc et devient blanc et bleu au collège. Quid quand à la couleur que j'ai vue. Je passe dans une bourgade. Les policiers mettent des contraventions aux voitures arrêtées. Dépassement de l'horaire ? Absence de ticket ? Une femme au bord de la route porte des rangées d'oeufs empilées sur sa tête. Quelques mètres après, une autre femme, habillée de haillons porte un gros sac en plastique blanc sur la tête. Je ne suis pas arrivée à donner l'adresse au chauffeur Grab; ma référence était le "warung Arok", non loin. Le chauffeur ne me laisse pas et demande en indonésien la route. Il m'amène juste devant. Sa course coûte 111.000Rp. Je n'ai pas de monnaie. J'arrondis à 120.000Rp. Il le mérite. J'ai mal aux fesses et au dos. Le trajet avec mon gros sac sur les épaules a été long.
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ARRIVÉE À L'HOTEL "THE KANJENG SIGNATURE SIDEMEN"
J'arrive à l'accueil. Il n'est que 13h00. Peu importe, il me fait monter dans ma chambre après quelques démarches administratives. Deux couples de français arrivent quelques minutes plus tard. Eux, devront attendre. J'ai une chambre avec deux grands lits simples et une terrasse avec une très belle vue. La classe ! Je paierai 73,38€ soit 36,69€/nuit. La piscine semble aussi agréable mais malheureusement - comme celle d'hier - elle est un peu trouble. Quelques français sont présents mais je croise peu de monde. Une compatriote près de la piscine me conseille le petit warung "Joni" juste à côté de l'hôtel. Bientôt 14h00, j'ai faim. Il me semble que je dis souvent cette phrase !:) Je l'écoute et j'y vais de ce pas. Elle me dit que les brochettes à la citronnelle y sont excellentes. Nous discutons rapidement de son périple à Bali. Elle a beaucoup apprécié Amed. A creuser !



Quelques photos de l'hôtel "The Kanjeng Signature - Sidemen"
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PETIT WARUNG FACE AUX RIZIÈRES / COCONUT WINE ET ARAK FREULATÉ, UN RISQUE MORTEL
Au petit warung "Joni", à côté de l'hotel, je me délecte de brochettes à la citronnelle avec la vue sur les rizières. Sur la carte, il est proposé du Coco Wine (26.000Rp). Je veux goûter. Ca m'a l'air très fort en alcool et en sucre (goutellettes persistantes tout autour, à l'intérieur du verre). Ca dépote. Au repas du soir, en cherchant ce que le mot "Arak" signifie, j'apprends que le Coconut Wine est une boisson fermentée (comme le vin ou la bière), fabriquée à partir de sève de cocotier ou de palmier (non distillée) et dont le titre alcoolique est faible à modéré - généralement entre 2% et 8% d'alcool. Son goût est doux, sucré, parfois un peu acidulé et pétillant. L'arak quant à lui est une boisson distillée à partir de coco-wine fermentée, de riz ou de mélasses sucrées. Son titre alcoolique est fort - entre 30% et 50%, parfois plus. Son goût est plus proche d'un rhum blanc ou d'un alcool fort local. Il peut être mortel, si la fabrication est faite maison surtout s'il a été mal distillé ou qu'on l'a mélangé avec du méthanol, ce qui permet de remplacer l'éthanol (l'alcool) et qui est bien moins cher. Ce qui est sure c'est que ce que j'ai bu était très fort. Ca ressemblait donc plus à de "l'arak". On m'en a servi une bonne quantité dans un verre. Bien entendu, j'ai presque tout bu. Je n'ai pas vu la bouteille. Je suis quasiment sure qu'il était freulaté. Le risque est réel. Il y a des des morts chaque année. J'angoisse. Je ne recommerai plus - promis - et je demanderai toujours une bouteille fermée industrielle si l'envie me vient de retester.


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ATELIER DE CRÉATION DE BAGUES ARTISANALES, EN ARGENT
J'ai réservé une activité pour 16h00. Elle durera 2h30, en anglais (of course !). Je vais travailler de l'argent de première qualité, en apprenant des techniques complexes de soudure et de détails. Je recevrai des conseils personnalisés tout au long du processus. Puis, je polirai ma création. Pour finir, je pourrai me délecter d'un café et d'une collation balinaise.
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A 15h30, je me bouge vraiment. Je paie (73.000Rp) et je cherche ma route. J'ai 17 minutes de marche. J'interroge un homme gentil dans un magasin qui m'indique que c'est encore à 10 minutes de là. Puis, j'interagis avec une femme. Elle me demande si je veux un massage. A combien sont-ils ? Elle le fait à 150.000Rp. Désolée mais pas aujourd'hui car je ne suis pas top dans les temps. Elle demande à son fils de m'y amener en scooter. Nous croisons d'autres adolescents sur un scooter, dans l'autre sens. Ca les fait sourire. Il me dépose juste devant. Comme convenu, demain, j'irai faire un massage chez sa mère qui au passage donne aussi des cours de cuisine.
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J'entre et on m'explique tout le protocole. Il n'y a quasiment que des français. Je partage les explications avec un couple et leur fils de 16 ans. Ils viennent de Toulon. Je décide de payer un supplément pour avoir une seconde bague. Ainsi pour 350.000Rp de plus, je pourrai offrir aussi une bague à ma mini chérie. Chacune de mes filles aura un bijou pour lequel j'ai assisté à tout le processus - où j'ai participé un peu - et qui porte leur prénom gravé à l'intérieur. Je passe un très bon moment et les artisans sont très sympas. Nous avons bien rigolé. L'un d'eux me trouvait "Beautiful" et voulait me garder pour se marier. Après, ils sont malins et je pense qu'ils font leur technique de charme un peu à tout le monde. J'ai bu mon café balinais (avec la mare au fond du verre) et je me suis délectée de "banana fries". J'ai un peu discuté en français, avec un guide qui attendait ses clients. Il vient du village voisin. A force de cotoyer des français, il parle assez bien notre langue. Même le gamin de 14 ans qui aidait beaucoup à l'atelier maîtrisait beaucoup plus l'anglais que moi. Je me sens humiliée !:) Ce moment - même si j'aurais peut-être aimée participer beaucoup plus à la création des bagues - a été très agréable. Je suis repartie toute contente à l'idée de la leur offrir.









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LE BUDGET JOURNALIER QUI DÉRAPE
Je crois que j'ai tendance à trop "claquer" ces derniers temps. Depuis l'aéroport, je n'ai pas vu un seul distributeur de billets officiels. A mon retour à Sanur, il faudra que cela devienne l'un de mes impératifs. Beaucoup de paiement ne se font qu'en liquide.
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Sur le chemin de l'hotel, je m'arrête pour manger, même si mon dernier repas n'était qu'il y a 4h00. Il est 19h00, la nuit vient de tomber. Vue courte sur "la jungle" avant que le journe disparaisse totalement. Une Pina Colada avec des glaçons (Argh ! Argh !), un thon un peu trop cuit avec ses petits légumes superbement assaisonnés et du riz. Je prends une Bintang pour accompagner mon plat. Petit coup de fatigue. J'ai réservé une randonnée "insolite" pour demain matin, 9h00. Il me tarde !
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JOUR 8 - TREKKING DANS LES RIZIÈRES
Je me lève. Très fatiguée mais je pense que c'est tout simplement le manque de sommeil. Je me prépare, et je pars à 8h35. J'achète une grande bouteille d'eau et je file pour 20 minutes de marche. La route est la même que pour le "Pandle Silver Sidemen" mais il faut encore remonter dans le village jusqu'à la rue principale. Le lieu du rendez-vous est au "Pasar Sidemen" - le marché traditionnel de Sidemen. Je galère un peu pour trouver le lieu du rendez-vous. Avec l'aide d'un policier qui demande à une commerçante, je me décale de 3 mètres et je suis devant le petit écriteau "Upa Boga", lieu du rendez-vous avec le guide. Nous serons au nombre de quatre : un gentil couple d'anglais qui a migré en Australie et une canadienne.
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LE MARCHÉ DE SIDEMEN
Nous passons quelques instants au marché. Il nous fait goûter deux fruits que je ne connais pas, typiques d'Indonésie : le "Salak" et le "Jambu". Le premier ressemble un peu à un litchi visuellement mais avec une peau identique à celle du serpent. La chair est assez ferme. Le deuxième fait penser à une petite pomme un peu craquante. Les deux fruits n'ont pas un goût très prononcé. Je vois sur les étales des fruits du dragon. Je ne peux m'empêcher de penser à Manou (ma mère). Ici, elle serait heureuse. Elle les apprécie tant !




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TREKKING DANS LES RIZIÈRES
Il nous montre un arbre à Durian. Il est immense. Lors de mon séjour, j'espère pouvoir goûter à ce fruit qui m'intrigue vraiment. Nous passons devant des champs de patates douces. Le guide coupe une feuille de citronnelle et nous la fait sentir. L'odeur est puissante mais tellement agréable. A 9h30, le soleil commence à apparaître et à taper fort. Le guide surnommé Adidas, nous montre comment il faisait des colliers avec des végétaux quand il était enfant et qu'il n'y avait ni internet, ni Androïd. Il nous parle de l'Arak et me rassure - un peu - il faut boire plus d'un verre pour mourir. Mouais. Dans les champs, un vieux monsieur fait le fangage dans la rizière. Nous passons sur le yellow Bridge. La structure est métallique et comme son nom le sous-entend, il est de couleur jaune. Des planches en assez mauvais état permettent d'y passer. Il a été créé en 1997. Nous croisons une dame en habits traditionnels portant une boîte peinte, en osier, sur la tête. Puis une seconde, peu de temps après. Douze coqs sont sous cloche en osier. Ils participent à des concours légaux et illégaux. Le perdant meurt. Des hommes assis à l'ombre jouent au "gambling", c'est-à-dire à des jeux d'argent. Un ring rectangulaire accueille quelques hommes. Des coqs encore cachés vont bientôt combattre. Nous repartons. Je n'ai pas mangé ce matin. Je me sens assez faible. Nous passons devant un caféier. Il nous explique que la cerise de café (le fruit du caféier) contient normalement deux graines qui dans le langage populaire est souvent appelé "féminin". Ce type de grain correspond à 90-95% des cas. Le café sera chargé en caféine (certaines études disent le contraire). Si en ouvrant la cerise, il n'y a qu'un seul grain, celui-ci s'appelle "pearberry/Coracoli. Dans le langage populaire, on parlera de grain mâle même s'il n'y a pas de réalité biologique. Nous continuons notre marche. Le guide donne moins d'explications. Certaines personnes travaillent dans les rizières. Le guide qui semble plein d'humour (que je ne comprends malheureusement pas), discute parfois un court instant avec les locaux. L'activité aura duré plus de deux heures. Elle se termine au warung "Ume Anyar" (warung des jeunes pousses), à environ 40 minutes de marche. Adidas téléphone et quelques instants plus tard, un taxi ou un ami arrive. Nous montons tous à l'intérieur. Personne ne paiera ce chemin retour. Je salue les gentils anglais/australiens. La canadienne est partie sans me dire au revoir. Je trouve le comportement un peu cavalier mais je ne dois pas me formaliser. Je redescends vers mon hotel. Un homme cré des moellons et les pose encore humide pour le séchage. Je croise à l'arrière d'un scooter, le jeune garçon d'hier. Il est surpris de me voir. Je le lis sur son visage. Il me fait un grand sourire qui vient du coeur. Des chiens m'aboient dessus. Je ne suis pas 100% rassurée. Un homme en scooter s'interpose. Je le remercie. C'est vraiment gentil ! Une femme en scooter s'arrête et me demande si je veux monter. Je ne sais pas si c'est de la gentillesse à l'état pur ou si c'est intéressé. J'aurais tendance à pencher pour la deuxième. Elle insiste pour me montrer son T.shirt avec le nom très probablement de son magasin. Je décline avec le sourire. Les habitants de Sidemen me semblent plus sympathiques que ceux de Jimbaran et Nasur, moins calculateurs.







Trekking dans les rizières de Sidemen
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DES ENVIES DE METS SUCRÉS
Il est temps de manger. Je choisis un restaurant pas trop cher avec une vue sur le Mont Agung que je ne verrai pas. Malheureusement, celui-ci est caché par les nuages pendant tout le temps du repas. J'ai toujours cette envie de sucré. Aussi, je ne prends pas de plats de résistance et je m'enfile deux desserts. Le premier est un "Kolak pisang" (30.000Rp). Ce sont des bananes mûres coupées en morceaux avec du lait de coco, du sucre de palme et une feuille de pandan pour l'arôme. Ils peuvent y ajouter de la patate douce ou du tapioca. Ce plat me sera servi tiède. Le deuxième dessert est un "Black Rice pudding" (30.000Rp) qui est un dessert crémeux à base de riz noir gluant cuit lentement avec du lait de coco, du sucre de palme et parfumé avec une feuille de pandan. J'acompagne mes deux desserts, d'un smoothie aux fruits du dragon (33.000Rp) et d'une Bintang (35.000Rp). J'écris un peu et je reprends une boisson : un jus frais de papaye (23.000Rp). Je le bon très rapidement. C'est bon. Je devrais en avoir pour 185.150Rp (soit environ 10,52% si taxes de 15%). Je m'endors littéralement. Je lutte. J'écris un message via Whatsapp au "Sidemen Purification - Purpa Tirta Taman Telaga Tawang, pour une expérience Melukat (purification spirituelle) organisée (guide spirituel nommé "pemangku, sarong et ceinture traditionnelle fournie, offrandes, encens, fleurs de prières, eau sacrée "tirta" et explication du rituel, la préparation et la purification) niché dans les collines de Sidemen. Finalement, on ne me facture pas les taxes. Je paie donc 151.000Rp (8,52€). Maintenant, opération "recharger le téléphone, mettre mon maillot et travailler un peu sur l'ordinateur près de la piscine.
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Le soir, je m'en revais manger au warung Jino, juste à côté de l'hotel. J'aime bien. C'est tout petit, simple, mignon et familial. Je réserve l'hotel pour demain. Je ne prends pas de piscine. De toute façon, je n'y vais pas forcément (surtout quand l'eau est trouble). J'informe la société avec qui je vais passer la journée de snorkeling que j'ai changé d'hôtel. Je me fais un bon vrai shampooing et je prends une très longue douche. J'en profite tant que je peux trouver du shampooing.
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JOUR 9 - PROCESSION FUNÉRAIRE, SOINS DU CORPS ET MARCHÉ NOCTURNE À SANUR
Hier soir, j'avais envisagé de me rendre au temple de Basakih, situé sur le versant du mont Agung. C'est le plus grand complexe de temples de Bali (22 au total). Il est aussi appelé "Temple de la Mère". C'est le plus grand centre de pèlerinage pour les hindous balinais et les régions avoisinantes. Suite à mes lectures, j'apprends qu'il faut être très attentive aux arnaques et que même en le sachant c'est assez "violant" (menaces...). Apparemment, certains hommes se feraient passer pour des guides à l'entrée en disant que c'est obligatoire et demandent des prix exorbitants ! Je n'ai pas envie de vivre ce moment, en tout cas, pas demain.
Ce matin, j'ai décidé de me la jouer "relax" et de ne pas me mettre trop de pression. Ce serait dommage. J'ai éparpillé mes affaires un peu partout dans la chambre et il faut désormais tout rassembler. J'ai l'impression d'avoir fait une grasse matinée. Pourtant, mes yeux se sont ouverts dès 8h30. Je suis restée un peu au lit. J'ai pris deux café avec la bouilloire à disposition.
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DES SMOOTHIES EN VEUX-TU, EN VOILÀ
J'ai trainé puis je me suis retrouvée au "Coffee & Entery" pour y boire un jus frais de mangue (30.000Rp) et tenter d'admirer le Mont Agung, malheureusement comme hier encore sous les nuages. cette nuit, il a plu à Sidemen. Un gros orage risque de toucher Sanur vers 13/14h00. Il y a de fortes probabilités pour que je sois alors encore sur le Grab. On verra bien. J'appréhende un peu d'appeler un conducteur de scooter car ils ne sont pas les bienvenus au village. Il y a de grandes pancartes à l'entrée et à la sortie de la bourgade. Ils sont assez protectionnistes. J'enchaîne sur un jus frais à la banane (25.000Rp). C'est trop bon. Je sens que je vais regretter ces paysages, ce calme et les jus de fruits frais en revenant à Sanur. Je paie avec ma carte.
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UN TRAJET PAYÉ PLUS DE DEUX FOIS PLUS CHER, SANS ÊTRE ASSURÉE EN CAS D'ACCIDENT
J'appelle le Grab. C'est à peu près le même prix qu'à l'aller (108.000Rp). Je valide. Il arrive rapidement, mais maintenant il me demande 250.000Rp. C'est plus du double. Je lui dis que j'ai payé deux fois moins cher à l'aller. Je réactualise plusieurs fois la page de l'application. C'est le seul scooter dans le secteur. Je lui fais remarquer que deux "Grab voiture" sont à peine plus chers que lui. Il rétorque que si je les appelle, ils me feront payer jusqu'à 500.000Rp de plus. C'est peut-être vrai ou pas. J'essaie de négocier un peu. Il est en position de supériorité. Si j'appelle les "Grab voitures" et qu'il dit vrai, peut-être qu'il n'acceptera plus de venir et qu'il sera pris pour effectuer une autre course et je risque de perdre beaucoup de temps et d'énergie. OK. Je me résous à accepter. Ca me fait râler car 250.000Pr représente pour moi une nuit d'hotel. J'ai toujours peur d'exploser le budget. Son engin a l'air d'avoir du répondant. Il n'est pas poussif comme le précédent. Il place mon gros sac à l'avant. Je n'ai pas à le porter. Au début, quand j'ai essayé de négocier - si l'on peut dire - et que j'ai fini par dire que ça ne jouerai pas il m'a fait annuler ma course. Sauf que lorsque je finis par partir avec lui, une nouvelle course - même en mentant en disant qu'elle m'a été facturée 108.000Rp - n'a pas été reprogrammée. Je réalise sur le chemin que je ne suis pas assurée une fois de plus en cas d'accident et qu'il gardera l'intégralité de la somme.
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UNE PROCESSION FUNÉRAIRE BALINAISE POUR LA LIBÉRATION DE L'ÂME
Sur le chemin, nous passons devant une procession funéraire balinaise appelée "Ngaben" en balinais. Le grand taureau décoré porté par des hommes est une effigie en bois et en papier mâché, souvent appelé "Lembu". Dans les funérailles hindoues balinaises, ce taureau sert de "véhiculeé symbolique de l'âme du défunt vers l'au-delà. Les porteurs transportent l'effigie dans les rues, souvent accompagnés de musique traditionnelle. A la crémation, le cercueil ou les cendres sont placées à l'intérieur de la statue qui est ensuite brûlée. Le taureau est généralement noir pour un homme et parfois blanc et doré pour une personne de haut statut. C'est à la fois un rituel religieux, un hommage au défunt et une fête communautaire, car on célèbre la libération de l'âme. J'ai probablement vu le cortège avant l'arrivée au lieu de crémation.


Passage devant une procession funéraire balinaise
Arrivée à la Guest House, souriant, il me donne son "WhatsApp" au cas où j'ai besoin de lui à Ubud. Mais bien sûr mon Coco ! Comptes-y. Un homme d'une soixantaine d'années me demande si j'ai réservé. Je réponds par l'affirmative. Il ne regarde pas ma réservation. Il m'amène à ma chambre. L'esthétique est complètement désuète et surtout l'humidité me saisit. Ca passera pour la nuit mais j'espère qu'à Ubud, ma chambre ne sera pas ainsi car j'y resterai 6 nuits.
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À LA RECHERCHE D'UN DISTRIBUTEUR OFFICIEL DE BILLETS
Selon les recommandations que j'ai pu lire, il vaut mieux éviter d'aller faire du change car des billets sont très souvent oubliés et comme les roupies amènent très rapidement à avoir de nombreux billets sur soi, il est vite fait de se faire spolier. Quant aux distributeurs en ville, entre arnaques et carte qui ne ressort plus, là encore, à éviter. Me voici donc à la recherche d'un distributeur officiel et franchement, à part à l'aéroport et à la sortie du temple d'Uluwatu, je n'en ai jamais croisés. Pas toujours simple même avec "Google Maps".Je finis par retirer dans l'une des dix plus grandes banques du pays. PermataBank est apparemment formelle, fiable et sécurisée. Je retire 2.000.000Rp comme la première fois. Cette banque me facture des frais à hauteur de 65.000Rp (le prix d'un plat). J'apprends avec le récipissé oublié par l'homme me précédant que ce sont des frais fixes, peu importe la somme retirée. 1€ me donne 18.360Rp donc bien plus intéressant qu'à l'aéroport même avec les 3,69€ de frais, soit pour 1€, 760 roupies de plus. Je m'en revais.
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UN NOUVEAU FRUIT À DÉCOUVRIR : LE MANGOUSTAN
Sur la route, je m'arrête dans un petit bouiboui. L'homme très sympathique me fait un jus d'avocat (20.000Rp). Il faut dire que leurs jus ressemblent plus à des smoothies. Il n'y ajoute rien. C'est frais mais la boisson manque un peu de subtilité. Nous tentons de converser. Il me conseille de goûter le fruit "Manggis". Le mangoustan, "le Roi des fruits" est cultivable seulement dans le sud-est de l'Asie. Avec une coque dure et en forme de sphère, il a une couleur entre le rouge et le mauve. Son goût ressemble à celui d'un agrume. Il est apparemment doux, sucré et légèrement acidulé.
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UN INSTANT BEAUTÉ AVEC UN PETIT RAT
De très nombreuses boutiques parfois aux fonds de ruelles, accueillent sur leur parvis des femmes assises. Ce sont des masseuses. Elles attendent les clients. Certaines les harponnent, tout dépend du lieu. En cherchant une banque officielle sans frais tout à l'heure, je suis allée jusqu'au fronton de mer. m'accoste et me propose un forfait à 500.000Rp alors que dans les rues, il y en a pour environ 240.000Rp pour : un massage balinais d'une heure, un "scrub scream (gommage du corps) et une pédicure/manucure au choix. Je refuse. Elle me demande combien je suis prête à mettre : 240.000Rp. Elle n'est pas OK. Fin de la discussion. J'ai une banque à trouver et de toute manière : "je ne la sens pas".
Juste après avoir retiré l'argent à l'ATM, je retourne dans la rue - quelques pas en arrière - et je rentre dans un petit salon de massage. Je prends le package. Je n'arriverai pas vraiment à me détendre. J'aimerais tellement ne pas être tout le temps sur le quivive et arriver à profiter. Ca m'arrive mais c'est rare. Les deux masseuses - surtout la mienne - parle beaucoup à sa collègue. Elle disparaît un petit moment puis réapparaît, gère le téléphone, etc. De l'autre côté du tissu, une femme de 62 ans, très curieuse, pose plein de questions à l'autre masseuse. Elle se tamponne complètement qu'il puisse y avoir quelqu'un d'autre. Deux jeunes hommes arrivent. Mon massage est stoppé. Elle appelle du renfort. Cinq minutes plus tard, deux autres femmes débarquent. On me fait le gommage après le massage. En France, c'est l'inverse. La manicure est celle que j'aurais pu faire voire mieux. Heureusement que ce n'est pas cher.
Je vois passer un petit rat sur la tringle qui tient le rideau qui sert à montrer que le magasin est fermé et pour cacher la paroi vitrée qui sépare l'échoppe de la rue. Heureusement, je trouve ces petites bêtes assez mignonnes (mais pas chez moi). Je paie et je file.
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AU MARCHÉ NOCTURNE DE "PASAR MALAM SINDU"
Me voici au Pasar Malam Sindu (Sindu Night Market). C'est un petit marché nocturne qui semble très apprécié. Je m'arrête au warung "Nasi Bali", une toute petite échoppe sur roues comme la plupart. L'homme me remplit bien mon assiette pour 45.000Rp, mais le plat constitué de plein de petits "tout" est vraiemnt trop relevé pour moi. Ma bouche est en feu. Pour une fois, je suis contente d'avoir du riz blanc sans sauce. En boisson, je prends une "Jamulawak" (10.000Rp). C'est une boisson populaire dans certaines régions d'Indonésie, à mi-chemin entre le "Jamu" traditionnel et le soda industriel. Son goût est légèrement épicé/terreux du curcuma, mélangé à du sucre et des bulles, parfois avec une pointe de citron-cola comme c'est le cas pour la mienne. Ce marché est plutôt sympa et on y mange à prix raisonnable.
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UN SMOOTHIE AU "COROSSOL"
Pas envie de rentrer dans cette chambre toute humide où la moisissure transparaît derrière le papier peint daté. Pourtant le prix n'est pas si bas que ça ! J'ai envie de me poser quelque part pour retranscrire mes écrits sur l'ordinateur. Bientôt plus de batterie mais pas de soucis car je suis de plus en plus organisée. J'ai pensé à prendre mon câble et de ce fait, j'utilise ma batterie externe. Je décide de me rapprocher du Guest House mais avant, je craque encore pour un jus au "Pasar Malam Sindu". J'aime découvrir des mets et des saveurs que je ne connais pas. Je tente le "Soursop" - en français "corossol". C'est un fruit tropical qui est également appelé "graviola" ou "guanabana" dans certaines régions. La femme a un surplus de jus et me l'offre dans un autre petit gobelet. C'est sympa.
UN RAT DES VILLES
En suivant Google Maps, je tourne une rue avant (manque de précision de l'application). Il fait nuit. Les ruelles sont étroites et il n'y a plus de commerces. Je demande à un jeune homme assis sur son scooter, probablement devant chez lui. Il réfléchit un peu. J'entends du bruit et sur la droite, je vois un rat énorme. L'adolescent ne bronche pas. J'imagine que ce doit être son quotidien. Il m'indique la rue d'à côté. Finalement, je décide de rentrer. Je me couche à 1h30 du matin. Demain, je crois qu'on me récupère à 7h30 mais je n'en suis pas persuadée. Cette nuit va être très/trop courte une fois de plus. Quid de mes sacs. On verra demain.
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JOUR 10 - JOURNÉE SNORKELING ET DÉCOUVERTE DE 3 ÎLES EN BATEAU
Le réveil sonne à 7h00. Ca pique. Seulement 4h00 de sommeil. Hier soir, j'ai fini l'organisation de mon sac. Il ne me reste plus que quelques éléments à y intégrer. Je récupère un sachet de thé pris au dernier hotel. Bonne idée ! Dans la chambre, une bouilloire. Je verse de l'eau en bouteille dans l'appareil et commence à boire la boisson chaude. Après trois gorgées, on m'appelle. Le chauffeur est présent. Il m'attend. Heureusement, mes affaires sont totalement prêtes. Je jette mon thé. J'aurais vraiment aimé le boire. Nous partons dans une belle voiture noire. Je monte à l'avant, à gauche. Sur la route, il m'explique qu'on peut m'amener à mon hôtel, à Ubud, car celui-ci est en centre-ville. Ce trajet peut donc entrer dans le forfait. J'accepte. Il me propose de laisser mon sac dans la voiture. C'est ce qu'ont fait les philippins. Ca m'inquiète un peu. Maintenant, si je le prends, j'aurais aussi des risques puisqu'apparemment nous serons envison 100 personnes sur le bateau. Je récupère ma protection pour le téléphone qui permet d'immerger mon téléphone portable dans l'eau. Des vendeurs nous attendent. Ils sont malins et ils ont prévu tous les objets dont nous pourrions avoir besoin. La vie est bien faite. Un café m'ouvre les bras. Je me laisse tenter par un pain au chocolat - ma foi pas mauvais - avec le chocolat intérieur dégoulinant. Merci Divinité de la nourriture ! Les deux philippins à côté de moi chantonnent sur un classique de Sam Smith. Ils se lâchent. On se croirait sur un quai de gare. Il y a du monde partout. Trois femmes surmaquillées avec des faux-cils sont présentes. Ca m'étonnerait qu'elles fassent du snorkeling. J'appréhende un peu quant aux vagues et au courant. je veux une protection bien costaude . Oui ! Je suis une grande casse-coup. !:) Dans cet espace d'attente, toutes les nationalités se côtoient. C'est une grosse organisation. On nous répartit par couleur. J'ai un badge orange. Je scrupte mes philippins. Je ferai comme eux. On nous appelle. Nous nous dirigeons vers l'embarcadère mais avant nous devons passer deux portiques grâce à un QR-Code. A 9h00, installée dans le bateau rapide pour aller à Nusa Penida - une île plus grande que Lembogan et Ceningam mais la moins peuplée et la plus sauvage avec ses falaises et son plateua aride - nous attendons encore. La traversée se passe sans que nous ayons les vitres ouvertes. Dès l'arrivée dans le bateau, on nous donne un gilet de sauvetage. Rassurant ou pas, un français fait cette réflexion à la femme qui l'accompagne. Une musique internationale passe en fond. Comme dans les avions, un homme de l'équipage nous communique certaines informations pour que le trajet se passe bien et au cas où il ne se passerait pas de la meilleure des façons. Je ne comprends vraiment pas. Pour le moment, je ne sais pas trop ce que je fiche là. Je n'arrive pas à me connecter au moment et à m'en réjouir. Le gilet de sauvetage est trop grand et me frotte le cou. L'air est mouate. Je suis fatiguée et cette musique pourrie est un supplice pour moi. On se croirait - en moins pire - sur une traversée avec Corsica Ferry, pour rejoindre la Corse. Un jeune espagnol d'une vingtaine d'années est prié de s'installer à côté de moi. Il veut ma place. Tu ne l'auras pas. Je m'endors presque sur le bateau. Je suis entre deux-eaux. Nous finissons par arriver. L'embarcation est désormais à quai. Des bateaux sont présents un peu partout. C'est l'usine. On nous fait sortir du bateau. Je ne sais pas vraiment où aller. Apparemment, je dois avancer. Au bout du ponton, sur la terre ferme, un homme parmi tant d'autres, m'interpelle sur le côté : "Ema !" "It's me !" Il me montre ma photo réalisée par le chauffeur de ce matin. Je le suis. On me change de groupe. Je ne suis plus avec les deux philippins. Aucun français et toujours mon problème pour comprendre tout ce qu'on me dit. Il ne faut surtout pas perdre ce nouveau groupe. Ca grouille de partout au port de Nusa Penida. On nous fait signer un registre : notre prénom/nom, notre nationalité et notre âge. Je ne peux m'empêcher d'imaginer que c'est pour nous identifier si nous mourrons. Quelle horreur ! Je passe ensuite au stand des palmes. On me donne du 34/36. Apparemment, elles me vont. Il est désormais 10h45. Nous sommes partis il y a déjà plus de 3h00. Le soleil tape et j'ai zappé la crème solaire. Envie de me poser en terrasse et de boire le jus d'une coconut. Nous embarquons dans un plus petit bateau. Désormais, nous sommes au nombre de vingt-deux. Nous venons juste de partir et le jeune homme à côté de moi est interpellé. Il a un bracelet violet. Il s'est trompé de bateau. Ca me fait sourire. J'aurais pu faire le même coup. On le récupèrera ailleurs. Le bateau fend les vagues et s'arrête de façon abrupte. On dirait qu'il a calé. Après quelques instants, nous repartons. Je me suis placée au millieu des trois sièges pour être le moins possible impactée par les vagues. Je suis malade. On me donne un petit sac noir. Je ne suis vraiment pas loin de le remplir. Apparemment, j'ai le mal de mer. Depuis que je suis sur l'embarcation, j'ai toujours mon petit sac à la main, prête à le dégainer.
Nous arrivons au premier arrêt pour faire du snorkeling. Avec l'âge, je le sens, je suis de plus en plus flippée. J'ai du mal à me jeter à l'eau. Il faut y aller d'un coup et la mer est un peu agitée. J'ai mon gilet de sauvetage qui me permet de rester à flots. C'est très agréable et sécurisant pour moi. Je suis déçue. Le fond n'est pas très clair et franchement, à part un minable petit poisson (désolée, je ne te connais pas) : rien ! Nada ! coch ! Je suis tellement concentrée à ne pas louper un poisson, que j'active mes gambettes grâce aux palmes. J'avance joyeusement jusqu'à ce que je me fracasse la tête et plus particulièrement le front sur la coque d'une autre embarcation. La femme à côté de moi dans l'eau, rit. Elle n'arrive pas à s'arrêter. Je suis un peu gênée d'être l'objet de ce rire. Leur guide s'en amuse beaucoup aussi. En même temps, j'aurais sûrement eu la même réaction. Ce n'est pas méchant mais je suis un peu gênée. La honte !:)
UNE RENCONTRE EXCEPTIONNELLE AVEC LES RAIES MANTAS
Nous allons au deuxième arrêt. L'eau est très claire. Et là, je crois, l'un des plus beaux moments de ma vie : la rencontre avec les raies mantas. Rien que d'écrire ces mots, je verse ma larme (il faut dire que suis aussi très fatiguée). C'était tout bonnement magique. Elles étaient vraiment très proches de moi. Je l'ai eu presque en face. J'ai eu l'impression que nos regards se sont croisés puis elle est passée sous mon corps et une autre était non loin. J'étais bien, j'étais très très bien ! Un moment de félicité comme j'en connais peu. Elles dégagent une telle sérénité !
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DE NOMBREUX POISSONS ET DES CORAUX AUX POINTES FLUORESCENTES
Le troisième et le quatrième spots nous ont permis de voir de nombreux poissons. Certains semblaient fluorescents. Quelques poissons -perroquet, des poissons chirurgiens ou bien encore des poissons papillon - très reconnaissables avec leur couleur jaune - et beaucoup de coraux différents dont des coraux en fore de table. Mon attention s'est portée sur un corail dur (scleractinia) du genre Acropora. La fluorescence de ses pointes bleues turquoisesest due à des protéines fluorescentes qui réémettent la lumière ultraviolette du soleil en bleu/vert. C'est une forme de protection contre la lumière intense et aussi un moyen de favoriser la photosynthèse de leurs micro-algues symbiotiques. Je n'ai malheureusement pas de photos de ce corail car les photos prises en seconde partie de snorkeling n'ont absolument rien donné. Là encore, un moment magique à Nusa Penida.
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DÉCOUVERTE DE NUSA PENIDA À VIVE ALLURE ET RESTAURANT SANS INTÉRÊT
Seul hic, à chaque fois que je remontais sur le bateau, je reprenais mon petit sac car le mal de mer me reprenait de plus belle. Une fois les quatre spots finis - une vingtaine de minutes à chaque fois - nous sommes retournés au point initial. Nous nous sommes habillés. Le groupe de 22 a été redesctructuré et nous n'avons plus été que six personnes : des parents indiens travaillant à Dubaï avec leur adolescente de 14 ans avec qui j'ai bien discuté, un jeune couple de portugais et moi-même. Ils étaient tous très symapthiques. Nous sommes montés dans un véhicule ressemblant à un Renault Espaceet nous avons roulé sur les routes complètement bouzillées dont les bords sont carrément défragmentés de Nusa Penida. Le guide étant de l'île, il roulait comme un local, c'est-à-dire très vite. Pourtant le trajet m'a semblée long. Ca m'a permis de voir un peu Nusa Penida. Comme dit précédemment, la végétation semble très luxuriante, les routes sommaires et compliquées quand deux véhicules se croisent, mais pas pour notre guide. Après un mong moment, nous arrivons dans un warung nommé "D'mm Penida". Aucun intérêt ni pour le repas, ni pour la vue. Je pense que c'est purement un arrangement financier entre la strucute qui gère cette journée et le restaurant. Nous quittons le lieu vers 15h00. Le guide nous dit que nous ne pourrons plus voir que deux îles et non les trois initialement prévues.
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LE TEMPLE DE PARA PALUANG" ET DÉCOUVERTE DE "KELINGKING BEACH" SURNOMMÉE "T-REX BEACH"
Nous remontons dans le véhicule et continuons à nous éloigner du port. Après encore quelques virages, il s'arrête, paie un droit d'entrée et se gare. Nous descendons en le suivant.
Juste après le parking, en descendant vers la plage, je découvre le temple " Pura Paluang" aussi connu sous le nom de "Car Temple", en raison de ses autels sculptés en forme de voitures anciennes - une WW Beetle et un Jeep (que je n'ai eu le temps de voir). Le guide me speed comme si ce tempe n'avait aucun intérêt. Chante beau merle, je m'en fiche. Je fais ma photo et je courirai pour vous rattraper. C'est ce que je fais.
Il nous montre "Kelingking Beach", également surnommée "T-Rex Bay" ou "T-Rex Beach", en raison de la falaise de calcaire qui ressemble à un tyrannosaure en train de s'abreuver dans l'océan, vu du sommet. C'est probablement le repère le plus iconique de Nusa Penida.






Photos du temple de "Para Paluang", de "T-Rex Beach" et du retour en bateau de Nusa Penida pour Sanur
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Nous n'avons pas le temps de descendre tout en bas. Quel dommage ! Malgré beaucoup de marches, je me serai bien vu me baigner dix minutes dans l'eau turquoise. Mais voilà... quand on est en groupe, on doit s'adapter. Quelques singes sont présents. Quelques singes sont présents. Je ne suis toujours pas très en forme. Les portugais se sont installés non loin du parking et boivent le jus d'une coconut à deux. Je demande au guide si on a le temps nous aussi de nous asseoir sans que cela impacte notre temps de visite quant à l'autre île. Il me dit qu'il n'y a pas de problème. Je prends aussi une coconut que je n'ai pas le temps de boire totalement. Il faut repartir. Pas grave, je sens que je ne suis pas loin de vomir. Il reprend la même route que précédemment, toujours aussi rapidement, sur un fond musical de Bob Marley. Quand je vois que nous nous rapprochons du port puis du parking, je comprends que nous ne verrons ni "Broken Beach", ni " Angel Billabong". Je suis un peu déçue. En même temps, nous n'avons pas été lents ! Nous reprenons le bateau sans attente. On nous prête des badge à mettre autour du cou et dès qu'on va pour embarquer, ils nous les reprennent. Le retour est un peu mouvementé à cause des vagues mais on nous a prévenus. On dirait que l'embarcation est rincée à grande eau. Nous finissons par arrivée au port. J'échange encore mes derniers instants avec la jeune adolescente de Dubaï nommée Manasvi. Elle est adorable. Pour le moment mes meilleurs moments relationnels - il y en a malheureusement peu - sont essentiellement avec des jeunes. Ils sont vrais, ils sont purs. Nous faisons un selfie d'au revoir et nous nous transmettons nos Whatsapp.

Au port de Sanur, avec Manasvi, gentille adolescente de 14 ans
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Je rencontre mon chauffeur qui va me ramener jusqu' Ubud, à l'hôtel. La grande classe ! L'homme souriant ne pose pas de questions. Il ne met pas de musique. Mes yeux se ferment. La journée a été chargée en temps de transport. J'apprécie ce retour en silence, bien installée devant, à gauche, car le volant est à droite en Indonésie. Je me laisse bercer par la quiétude du moment. A l'arrière, quatre autres passagers vont aussi terminer leur route à Ubud.
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UNE CHAMBRE POUR 5,42€, PETIT DÉJEUNER COMPRIS
Le conducteur me laisse à 200 mètres de ma future chambre au "Kabera Bungalow 1 Ubud"car les voitures ne peuvent pas circuler partout dans Ubud. Ma chambre se situe au bout d'une toute petite impasse. Au fond de celle-ci, je vois une pancerte où il est inscrit : "Kabera". J'entre. C'est une succession de logements les uns sur les autres, comme une sorte de mini quartier dans un plus grand quartier.Ce lieu me semble typique de Bali, sans chichi, sans bobo attitude. Je vis juste à côté des habitants. Ce n'est pas le grand luxe mais ça me va très bien. En même temps, je ne paie que 5,42€/nuit avec petit déjeuner inclus. J'ai même une petite terrasse et accès à un bassin dont l'eau "propre" est stimulante. Un vieil homme me montre ma chambre et m'explique le principe de la porte en verre qui fonctionne mal. Je pose mes affaires. Il fait déjà nuit et je pars à la recherche d'un lieu où me substanter. Les prix semblent bien plus élevés qu'ailleurs.
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MES PREMIÈRES IMPRESSIONS SUR UBUD
Ubud est considéré le centre culturel et spirituelle de BALI. Cette ville très très visitée est considérée comme la capitale des arts. On peut facilement assister à des spectacles de danse et de théâtre. Il semblerait que l'on ressente vraiment le côté spirituel de l'île. Personnellement, je ne l'ai pas ressenti plus qu'ailleurs. On peut y faire de la méditation, du yoga... C'est la ville "bien-être" de Bali. Elle attire aussi les néo-hippies en quête d’illumination.
Personnellement, je trouve au premier abord que c'est une ville "très internationale". Les restaurants ont une esthétique soignée et la plupart des boutiques aussi. Il faut souvent accepter de doubler le prix pour un plat principal (environ 100.000Rp) si on ne cherche pas trop. Ainsi, une glace à deux boules coûtent 80.000Rp quant 40.000Rp suffisent dans les villes précédentes. Aussi, je cherche des warung plus typiques avec des prix plus en conformité avec les sommes que je souhaite engager pour un repas indonésien, soit entre 50.000 et 75.000Rp. Lors de cette première découverte de la ville, j'ai vu sur mon passage de nombreux restaurants japonais/coréens. Je ne comprends pas trop leurs présences.
Ce soir, je mange aux prix souhaités, dans un lieu assez calme, puis retourne à l'hôtel. Ce soir, je ne me coucherai pas trop tard. Il est 23h30, j'éteins la lumière, accueillant sur mon corps l'air du ventilateur de plafond un peu rouillé, loin d'être discret.
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JOUR 11 - UBUD : LA "MONKEY FOREST", LE PALAIS ROYAL "PURI SAREN" ET "L'UBUD ART MARKET"
Comme je suis fatiguée, j'ai décidé de ne pas mettre mon réveil avant 9h30. Je me réveille naturellement à 8h00. Je me prépare et je vais prendre mon petit déjeuner. La dame me tend une liste. Je dois choisir mon plat. Je sélectionne un "Pineapple Pancake". Cela ressemble à une pascade pas 100ù cuite - probablement à cause du jus d'ananas - sur laquelle a cuit des ananas. L'ensemble est sucré. Parfait. Je bois un café avec la mare au fond du verre.
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VISITE DE LA "MONKEY FOREST"
Puis, je décide de changer mes plans et d'aller à la "Monkeys Forest". Peut-être y aura t'il moins de monde. Je paie 100.000Rp. Officiellement, ce lieu est nommé "Mandala Suci Wenara Wana". C'est une réserve sacrée située à Padangtegal. Elle abrite plus de 1200 macques à longue queue, répartis en plusieurs groupes territoriaux. L'espace couvre environ 10 hectares avec au moins 115 espèces d'arbres dont certains sont considérés comme sacrés. La forêt abrite trois temples hindous datant du XIVe siècle. Je me plais à les regarder se mouvoir, s'amuser ensemble, se chercher les poux, défendre leur territoire, exprimer leur puissance face à leurs congénaires et surtout ce qui m'attendrit le plus, ce sont les mamans nourissant au sein leurs petits. Leurs faciès fait vraiement penser à notre visage. Il en va de même pour leur comportement. Ils sont très mâlins et il faut toujours rester vigilant. Les macaques ouvrent très facilement les sacs pour y subtiliser ce qui les intéresse. Il y a du personnel un peu partout. Je n'ai pas vu le chao comme ça a été le cas au temple d'Uluwatu où en peu de temps, deux personnes cherchaient désemparées leur téléphone portable volé ou les nombreuses personnes s'étant fait dérober leur paire de lunettes. Je tente quasiment comme tout le monde de prendre quelques photos. La forêt est luxuriante. En échange d'une certaines sommes (je n'ai pas regardé le prix), les touristes peuvent être pris en photo avec un singe. Contre du maïs dont ils sont friands, le pseudo photographe de la "Monkey Forest", amène à ce que le macaque se positionne sur les cuisses de la personne. Je reste un long moment, puis je m'en vais.












A la Monkey Forest, à Ubud
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Rien ne m'inspire pour manger. Soit j'estime que les prix sont trop chers, soit ils sont trop chers. Je finis par m'arrêter dans un warung qui semble plus local. Les sommes demandées y sont plus corrects. Quasiment tous les plats sont épicés. La femme tente de me rassurer en me disant que ce n'est pas le cas. Je ne tente pas. Je prendrai une petite soupe (vraiment mini), un jus de papaye limite tiède sans intérêt et une Bintang : une valeur sure. J'entends un français non loin dire probablement à sa femme que son plat est très relevé. J'ai bien fait de ne pas écouter la serveuse. J'y reste un très long moment à écrire et à réfléchir à l'organisation de demain. Je pense que j'irai à "Cretya Ubud", un lieu très prisé à Bali qui est connu pour sa piscine à 3 niveaux et sa vue imprenable sur les rizières de Tegallalong. J'y prendrai mon livre ou le magazine acheté pour l'avion et que je n'ai pas sorti depuis son achat au kiosque et je m'y poserai jusqu'à midi. Le droit d'entrée est de 150.000Rp. J'en profiterai pour aller à la piscine, aux jardins et à la plantation de café. Puis, je me baladerai un peu dans le village.
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LE PALAIS ROYAL "PURI SAREN", AU CENTRE-VILLE D'UBUD
Une fois levée, je marche sans but précis. Devant moi, le palais Royal (Puri Saren), sur Jalan Raya Ubud. Je m'y arrête et entre dans la cour principale. C'est gratuit. Le palais a principalement été construit au 19e siècle. Longtemps résidence officielle de la famille royale d'Ubud, qui descend des souverains de Gyanyar, il est ouvert au public exceptées certaines parties où habitent encore les descendants royaux. La lumière chaude du soleil se couchant est belle.




Le palais royal "Puri Saren", au centre d'Ubud
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"UBUD ART MARKET", LE MARCHE D'ART D'UBUD
Je traverse juste la rue et me voici dans une autre ambiance à "Ubud Art Market" ou "Pasar seni Ubud". Je lis sur internet qu'on parle d'artisanat, d'arts... pour moi c'est un peu comme le souk à Marrakech. plein de petits stands qui te vendent des souvenirs pas toujours donnés et que tu dois parce que c'est la coutume ici, aussi : négocier. Un objet à 150.000Rp tombera vite à 100.000Rp. sans réel effort de négociation. Des poignées assez kitch (je suis en plein dans cette période "bling bling kitch"), en forme de coquillage (c'est pour vous dire !), dorées (qui plus est), me plaisent beaucoup. Le prix initial est annoncé à 1.500.000Rp. Elle accepte de me les laisser à 1.000.000Rp ce qui fait tout de même 57€ l'unité ! Elle me dit que c'est du bronze. C'est une grosse menteuse, c'est du laiton. Elle me prends pour une quiche. Je reste quelques jours à Ubud. J'arpenterai tous les stands. J'oubliais qu'il faut une poignée de porte de chaque côté de celle-ci. Les prix "négociés" sont identiques à 5€ prêt avec ceux d'Amazon. No comment.
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DES RATS, TOUJOURS DES RATS
Je m'arrête manger trois boules de glace presque à côté du Palais Royal, à "Oops Ubud". Installée sur la terrasse, loin de la rue très passante, je vois passer un rat vers les cuisines. Il passe quasiment incognito. En partant, j'entends un jeune français dire à la jeune femme à sa table (je suppose que c'est sa soeur) qu'il vient de voir passer un rat sur le toit du bâtiment d'à côté. Ils sont partout.
Le temps file et j'ai l'impression qu'une fois de plus, je ne vais pas me coucher tôt.
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UN BON PETIT REPAS DANS UN WARUNG, AU FOND D'UNE IMPASSE
Dans une petite rue, je vois un couple qui regarde un menu. Je me joins à eux. Je viens de m'enfiler la glace il y a seulement quelques minutes. Les prix sont raisonnables. Je m'engouffre dans une sorte d'impasse habitée - un peu comme pour ma chambre. Se succèdent des "home stay" et un spa. Il est demandé de ne pas faire trop de bruit. Sur une petite terrasse, en rez de chaussée, six énormes lapins blancs mangent. Aucune barrière ne les retient. Tout au bout, le warung "Compound" (Goutama -Street, N°6, Ubud, Bali) apparaît. Il a un certain charme et m'invite à m'attabler, ce que je fais. Il est 18h20. Le lieu est déjà bien rempli. On me donne des chips épaisses et bien croquantes en amuse-gueules, pas mauvaises. En attendant mon "mie goreng" au poulet (45.000Rp), je bois ma jeune coconut fraîche (25.000Rp). Si elle avait été à température ambiante, j'aurais payé 20.000Rp. C'est souvent pratiqué. La fraîcheur a un coût financier. Le lieu est agréable, le service est sympathique et c'est très bon pour un prix raisonnable. C'est une bonne adresse. Lorsque je m'en vais à 19h30, une file à l'extérieur, s'est créée attendant pour manger. A Bali, il faut manger comme une poule. Les restaurants dans lesquels je suis allée, ferment souvent à 22h00.
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JOUR 12 - "CRÉTYA UBUD", LES RIZIÈRES DE TEGALLALONG ET MASSAGE BALINAIS
Je me réveille vers 7h00, naturellement. Je me lève et range mes affaires. Je structure un peu. C'est parfait ! Je vais pouvoir arriver tôt à "Cretya Ubud" et profiter des lieux sans trop de monde. Je prends mon petit déjeuner mais dans le doute - je ne sais pas à partir de quelle heure il est servi - je récupère mon ordinateur sous le bras. Je commence à intégrer quelques photos sur le site mais le résultat ne me satisfait pas. La dame finit par arriver à 8h00. Ce jour, petite variante sucrée car je m'aperçois que les desserts me manquent. Je prends une "Banana pancake" et mon café balinais. Je commence à avoir mes petites habitudes !:)
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LE "CRÉTYA CLUB", UNE PISCINE À 3 NIVEAUX AVEC UNE VUE IMPRENABLE
Je commande un GRAB et nous voici partis en direction de "Cretya Ubud", de sa piscine à 3 niveaux - interdite au moins de 18 ans - et de sa vue imprenable. La route est très chargée. Heureusement, en scooter j'avance un peu plus vite. Les véritables créations artistiques, du moins les créations artisanales se trouvent sur les abords de la route. On peut y trouver toutes sortes d'objets qui iraient à merveille dans ma maisonnette. Je pourrai passer des heures à rechercher les pièces parfaites. Vous pouvez trouver votre bonheur en sélectionnant une suspension balinaise, un vase, des bouddhas géants... tout est une question de budget, une fois de plus.
Nous arrivons. En transmettant l'argent au conducteur Grab, je me trompe par deux fois et je suis à deux doigts de lui donner deux billets de 20.000Rp au lieu de 2.000Rp. Je dois être encore plus vigilante. Je paie 200.000Rp pour pouvoir accéder à la piscine, bénéficier d'une boisson offerte (soit un soft, soit une bière Prost) et me promener dans les rizières. Le lieu est beau. Je pensais qu'en arrivant à 9h30, il y aurait beaucoup de monde, mais c'est raisonnable. Une musique électro ambiance le lieu. Je prends quelques photos. Je ne retrouve plus mon sac. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je file à l'accueil le plus proche de moi. Alléluia ! Le personnel l'a récupéré et l'a placé provisoirement avec les serviettes qu'il loue. On m'informe que pour 75.000Rp de plus, je peux avoir un casier. Je paie pour ma sécurité d'esprit. Le temps file et je me plais à regarder les gens. J'ai un peu honte de qui je suis. C'est tout bonnement horrible, ce que j'écris. En fait, je ne corresponds pas au standard, ici. Avec mon maillot deux pièces, couvrant l'intégralité de mes seins, de mon ventre et de mes fesses, acheté deux euros à Emmaüs, j'ai l'air d'une bonne sœur au pays des coquines. Bienvenue dans le monde du bling bling, me vois-tu, me voilà ! Les femmes posent de toutes parts. Leurs hommes les prennent en photos et semblent y prendre plaisir. Je suis probablement l'une des seules à n'avoir réalisé aucune photo en ces lieux, me tordant, me gesticulant en prenant des poses lascives et de petite ingénue. Je ne compte plus le nombre de bouches gonflées et de seins refaient. Sur les photos, elles ont l'air tellement heureuses et détendues. On pourrait penser qu'elles profitent réellement du lieu, de sa quiétude mais que né-ni. Sitôt la photo faite, elles se lèvent et s'est parti pour un nouveau lieu de shooting. Plus l'heure avance et plus de personnes "lambda" arrivent et plus le bruit s'accentue, surtout quand on se retrouve assise à l'ombre entourée de trois italiens au ton de voix très expressif. La piscine s'est bien remplie. Je vais un dernier instant au jacuzzi chauffé et je partirai de ces lieux devenus trop bruyants pour moi.





Au Cretya Club, lieu emblématique vers Ubud
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Je me rhabille et marche en direction des rizières pour les découvrir . En fait, ce ne sont que trois grains de riz "pour la déco" et tout autour de très nombreuses activités, bien entendu payantes. Ainsi, on peut louer une robe de couleur spéciale (qui prend bien l'air et s'envole) et faire de la balançoire, soit à 15 mètres, soit à 25 mètres. L'objectif étant de faire une série de photos. Il est possible d'obtenir une vidéo réalisée avec un drone. On peut aussi être pris en photo sur une bicyclette à 15 mètres du sol, soit seul(e), soit en couple ou bien encore faire de la tyrolienne. Des dizaines de femmes attendent leur tour en robe. Un peu partout dans les "rizières", des installations en forme de cœur, de sphère cocon... sont présentes accueillant généralement des amoureux qui souhaitent garder un souvenir impérissable de leur amour présent.





Cretya Ubud - son architecture, ses rizières et ses activités
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Je sors de "Cretya Ubud" et m'installe dans un beau restaurant-Bar-Lounge ouvert sur un jardin à l'esthétique soignée nommé "Teba Sari". Je retente un jus d'avocat (37.000Rp et 45.000Rp avec les taxes). On m'y ajoute une sorte de sucre liquide brun. Ce n'est pas mauvais. Pour me souhaiter la bienvenue, on m'offre les fameuses chips épaisses et une petite boisson citronnée. J'apprécie le geste. La lumière est très belle. Il est déjà 17h15. Je décide de repartir à pied le long de cette route très passante. Je me mets dans le sens opposé des voitures et des scooters. Certains courent dans l'autre sens, avec les véhicules dans le dos. Ce sont des grands fous.
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J'ai envie de voir l'artisanat plus en détails, de pouvoir m'arrêter. Je vois deux femmes assises sur les marches d'un atelier éteint mais la porte est ouverte. Je leur demande si je peux regarder. Elles entrent et rallument le magasin. Il y a des suspensions partout en osier. C'est beau. Un grand modèle fait sans négociation - 780.000Rp. Après, il faut compter 1.500.000Rp pour 1m3 dans un cargo et on n'a pas parlé de taxes. Il faut acheter en masse et bien négocier sinon ce n'est pas à mon sens très intéressant.
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Je croise quelques élèves. Des collégiens ? Ils sont agglutinés dans de petits bus, la porte arrière étant ouverte. Certains sont assis à même le sol. Un jeune garçon me fait un grand bonjour de la main pendant que son mini bus le ramène probablement vers chez lui. Je lui souris aussi et le salue à mon tour. Quelques instants plus tard, quatre jeunes filles ensemble me saluent. D'abord une première puis une seconde et ainsi de suite. Elles semblent ravies que je leur réponde.
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Il me reste encore douze kilomètres et la route n'est pas des plus exaltantes. J'avais envie de voir quelques boutiques d'artisanat. C'est fait ! Le soleil va bientôt laisser place à la nuit. De nombreuses boutiques sont déjà fermées et ont positionnées leur bâche de chantier pour empêcher toute personne de subtiliser leurs marchandises. J'appelle un Grab (25.000Rp). Il est sympa. Il me conduit jusqu'au centre. Je lui donne 26.000Rp. Je me laisse voguer de rue en rue et je découvre une petite ruelle où il y a des échoppes de bric et de broc, vendant plus ou moins toujours les mêmes objets/souvenirs. Je termine dans un warung, dans la rue du marché d'art. Il fait nuit. Il n'y a absolument personne. Je ne suis pas sure que ce soit bon signe. Je m'installe tout de même. Esthétiquement, c'est assez mignon. Mon "Mie-goreng" - une valeur sure - n'est pas servi avec un œuf et n'a pas les petits chips dans l'assiette. Maintenant, la qualité est correcte et ce n'est pas mauvais. Je m'enfile une grosse bouteille "Bintang". Je vais finir par rouler sous la table. La responsable discute avec un ami dehors, dans la ruelle. Elle ne cesse de renifler. Deux asiatiques entrent. Je termine ma bière. Il ne faudrait pas en laisser.
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Je m'endors pourtant, il est à peine 20h00. Je décide de découvrir le "YogaBarn" et d'y aller à pied. Il ferme à 21h00. C'est un centre emblématique du bien-être qui a été créé en 2007 - l'un des plus grands et des plus renommés centre de yoga et de bien-être d'Indonésie. On peut y faire du yoga, de la méditation, de la danse, des messages ayurvédiques... Il y a plus de 180 cours par semaine. Quand j'arrive dans le lieu, il fait nuit. Tout un jeu de lumière cré une atmosphère sereine et esthétiquement très réussie. On me communique une feuille avec toutes les "Lessons" (les cours). Il me faudra faire des photos du programme pour les agrandir. L'âge faisant son œuvre, je n'y vois absolument rien. Demain, je viendrai y faire une séance. Je reprends un Grab (16.000Rp) et je rentre au "Kabera Bungalow 1". 22h30, je ne tiens plus. J’éteins la lumière sans faire mon compte-rendu. Je semble qu'après 10 jours en Indonésie, je me cale enfin au rythme du pays.

Découverte du YogaBarn, l'un des centres emblématiques de bien-être en Indonésie
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JOUR 13 - MÉDITATION MULTI-INSTRUMENTALE, SUPERMARCHÉ & "CAMPAHUN RIDGE WALK"
La journée sera paisible. Je décide de me lever sans pression, sans visite à réaliser, sans timing à respecter. 8h00, je suis debout. J'ai l'impression d'avoir fait une grasse matinée. J'ai beaucoup rêvé. Je pars prendre le petit déjeuner ("Banana pancake"/café balinais), en retranscrivant sur l'ordinateur ma journée d'hier. Le site ne marche pas. Je suis inquiète. Je n'ai pas pris le temps de sauvegarder mes écrits. Il semblerait que ce soit un problème avec le serveur. J'espère que le problème sera rapidement résolu.
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RENCONTRE AVEC ISMAEL AU YOGABARN
Je me bouge vers 12h30. Il serait temps. Le cours que je souhaite suivre au Yoga Barn commence à 13h00 et il est recommandé d'y arriver 45 minutes avant (30 minutes sur le site internet). Je prends un Grab (16.000Rp). J'arrive. Le lieu est beau même en journée. Des personnes sont couchées à droite et à gauche dans des espaces "chill". La détente est au rendez-vous. Je fais la queue. Je paie 165.000Rp la séance d'une heure (100.000Rp pour les indonésiens). A côté de moi, j'entends un jeune homme réserver pour la même séance. Il a une "French Touch" en parlant anglais. On reconnaît les français soit à leur "anglais pourri", soit à ce petit quelque chose qui fait que sonorement on sait que tu es un "bon" "vrai" français. Je l'interpelle. "Tu es français ?" Nous voici quelques instants plus tard à papoter autour d'un jus de coco. Le centre cré ses propres bouteilles en verre étiquetées "YogaBarn" (30.000Rp). Elle est bien fraîche. Cinq minutes avant le début du cours, nous entrons dans une magnifique salle donnant sur de la végétation tropicale et un Boudha. Avant d'entrer dans la salle, il est aussi possible de se désinfecter les mains. Tous les tapis sont positionnés par des employés qui après chaque cours les désinfectent avant de les ranger. L'espace est très beau. Je m'assois à gauche d'Ismaël. Il est âgé de 25 ans, a fini ses études de marketing et a décidé de partir initialement un an en Australien - il y restera 8 ans - pour voyager et travailler en même temps. Il vient de passer sept jours à Ubud, se laissant guider par la vie, y allant "au feeling". Demain matin, il part rejoindre un copain à Uluwatu puis dans trois jours, il rejoindra Clermont-Ferrand pour revoir sa maman, enjouée à l'idée de le serrer enfin dans ses bras.
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SÉANCE DE MÉDITATION MULTI-INSTRUMENTALE AVEC AUGUSTIEN SUPRIATNA
La séance avec Augustien Supriatna commence. C'est un guérisseur indonésien multi-instrumentiste. Nous sommes immergés dans ses chants et les sons d'une mosaïque d'instruments issus de diverses traditions mondiales. Augustien nous guide dans un voyage profond et relaxant vers la méditation. L'objectif de ce cours est de réduire le stress, à modifier la conscience pour créer un profond sentiment d'harmonie, de paix et de bien-être. Je n'arrive pas à être 100% détendu mais je suis bien. Cette séance est incroyable.
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UN "HUG" QUI M'EMEUT AUX LARMES
La femme à ma droite - que je n'ai même pas regardé - baille. C'est communicatif. Je baille aussi. Elle a environ 55 ans. Elle est lumineuse. Je la sens "pure". Nous nous sourions. Je ne sais pas pourquoi mais je l'apprécie immédiatement. C'est une évidence. Elle me dit qu'elle habite à Bali depuis 5 ans. Le cours se termine. Nous nous levons. Alors que je ne m'y attends pas, elle s'approche de moi et me serre dans ses bras. Je suis terriblement émue. Je ne peux m'empêcher de verser des larmes. Tout cet amour, franc, donné sans contre-partie... Je fonds. J'ai tellement besoin d'amour. Je ne la connais pas mais je l'aime immédiatement. Le cours se termine. Nous nous saluons.



Séance de méditation multi-instrumentale au YogaBarn, avec le guérisseur indonésien Augustien Supriatna
"VAS-Y AU FEELING !"
Je vais boire un verre à l'extérieur, au sein du YogaBarn avec Ismaël. Je reprends une bouteille d'eau de coco. Nous philosophons sur la vie. Ce jeune homme un peu foufou est formidable. Il décide d'enchaîner sur un autre cours. Il "sent bien" l'organisatrice. Après une bonne demi-heure de discussions riches, il disparaît pour sa nouvelle leçon mais avant il me dit assez fortement en s'éloignant une phrase qui me marque : "Vas-y au feeling !" Merci à toi, jeune homme de 25 ans, qui m'apporte tant !
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DÉCOUVERTE DU "BINTANG UBUD SHOPPING CENTER" ET RETROUVAILLE AVEC IRINA
Je réserve un Grab (16.000Rp). Me voici au "Bintang Ubud Shopping Center". Je souhaite voir les produits que ce "grand centre alimentaire" propose. J'aime être surprise et goûter des produits que je ne connais pas. Je suis un peu déçue. Les prix me semblent être identiques à ceux des petits commerces. Il y a tout simplement des produits que les expatriés en manque de leur pays peuvent retrouver en ces lieux. Je ne repars qu'avec une énième boisson au jus de coco. En sortant, je m'assois, prépare l'argent pour mon Grab à l'avance - comme j'essaie toujours de la faire pour ne pas me tromper dans la précipitation - puis commande la course. En me dirigeant au bout du parking, je croise Irina. C'est fou ! Je ne crois pas au hasard. Pour moi, tout est écrit. Je la rencontre à nouveau. Ça peut paraître un peu perché mais je lui dis que je l'aime (= je l'apprécie). Nous nous échangeons nos WhatsApp et faisons un selfie. Je lui demande si je peux poster cette photo sur mon site internet, elle accepte.

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PERDUE À "CAMPAHUN RIDGE WALK"
Pleine d'amour, je repars en Grab (15.000Rp) vers "Campahun Ridge Walk". Juste en commençant, se trouve un temple. Je n'arrive pas à trouver son nom. Il est fermé et semble non accessible. On peut l'admirer à travers la porte en fer. Je continue paisiblement mon chemin. Je suis bien. Autour de moi, la végétation. A ce moment, j'hésite. Faut-il continuer sur le petit chemin à gauche ou prendre à droite ? Je pars du principe, que quand rien n'est indiqué, il faut privilégier le grand axe, ce que je fais. Je croise un couple qui réalise très probablement ses photos de mariage. La pauvre mariée semble galérer avec le sol un peu boueux. Je leur souhaite une vie emplie d'amour. Je continue. Je suis sincèrement heureuse pour eux et honorer de partager ce court instant avec eux. Au bout d'un certain temps, je pense que je me suis très probablement trompée de chemin et qu'il fallait tourner à gauche. Le soleil se couche progressivement.




Sur le chemin du Campahun Ridge Walk"
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SOIRÉE "POMPETTE", À L'ÉCOUTE DU COASSEMENT DES GRENOUILLES
Je décide de rebrousser chemin et je m'arrête dans un très joli warung nommé "Kansu Kafe". Le soleil se couche. Je n'assisterai pas au spectacle du Palais Royal, ce soir. J'y commande un premier Mojito (45.000Rp, soit 2,56€) puis un deuxième. Ma tête tourne. Je suis en état second. J'ai du mal à écrire correctement. Je suis pompette. Je commande un "Nasi Campur". C'est très bon. L'endroit est calme et serein. Il donne directement sur un petit étang avec des nénuphars sur lesquels de minuscules grenouilles coassent. L'eau coule. Peu de monde est présent sous cette structure en bois et en bambou. Je suis remplie d'amour. Néanmoins, je me concentre car - comme dit précédemment - je suis dans un état second. Certains nénuphars commencent à s'ouvrir. Je suis reconnaissante à la vie de me permettre de vivre ces moments intenses avec moi-même. Je termine totalement mon assiette. J'espère que je ne vais pas prendre 10 kilos pendant mon voyage !:) Ce serait la dépression assurée au retour. Déjà que le travail me tend les bras !:( J'échange un peu avec ma famille et mes amis sur WhatsApp. Je paie.




Soirée "Mojito" au warung "Nasi Campur", coucher de soleil et coassements des grenouilles
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GRAB - PRIX DOUBLE POUR 100 MÈTRES
Je file en Grab (20.000Rp). Il est 20h15 et j'ai envie de dormir. Il ne me dépose pas exactement à mon hôtel. Sur le moment, je crois que je n'ai que quelques mètres à faire. Il me laisse. En retournant son scooter pour reprendre la rue en sens inverse, il revient à ma hauteur. Il s'arrête et regarde sur son application le chemin. Il reste 100 mètres. Il faut continuer tout droit puis tourner à gauche. Je lui demande si je peux remonter sur le scooter pour faire les derniers mètres. Il me montre sur son téléphone qu'il le fera pour 20.000Rp - le même prix que pour le trajet. Il se moque vraiment de moi. En deux minutes même pas, j'y suis à pieds. Il ne remplit pas correctement sa mission et en plus, je devrais remettre la main au porte-monnaie. Et bien, non !
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En arrivant, je n'arrive pas à dormir. Cette histoire de site internet qui ne marche pas me prend un peu la tête. Je trouverai tant bien que mal le sommeil vers 1H30. La nuit sera agitée avec un cauchemar sur la fin du monde.
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JOUR 14 - "LE TEMPLE DE L'ÉLÉPHANT", "LA CASCADE DE TEGENUNGAM" ET UNE SÉANCE DE "KIRTAM"
Bientôt 11h00 et déjà 3h00 que je suis sur mon ordinateur à essayer d'être à jour ou de trouver (et oui, 14 jours après) une manière de structurer mes écrits et mes photos, pour tout retrouver et surtout ne rien perdre. Une fois de plus, j'ai écrit à Webador. Mon site ne fonctionne pas et cette situation me gonfle vraiment. Je suis toujours dans le doute quant au déroulement de la journée. Je pense peut-être commencer par "Pura Goa Gajah" aussi appelé "la grotte de l'éléphant". Il est situé à Bedula, dans le district de Blahbatuth, à environ 5 kilomètres du centre d'Ubud. Il est demandé que les épaules et les genoux soient couverts. Le prix d'entrée est de 50.000Rp incluant la location d'un sarong. Je commande un Grab (20.000Rp). En arrivant, je fais un tour des petites échoppes tout autour. Il faut dire qu'il y en a absolument partout - comme toujours ! Je me laisse alpaguer par une vendeuse et j'achète deux sarongs identiques, de couleurs bleues, très simples mais beaux, pour 100.000Rp l'ensemble. Ils seront offerts à mes deux filles.
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"PURA GOA GAJAH", LE TEMPLE DE L'ÉLÉPHANT
Le soleil n'est pas vraiment au rendez-vous que ce soit le matin et en début d'après-midi. J'accède à "Pura Goa Gajah". Le lieu date du IXe siècle. D'un point de vue culturel, c'est un mélange d'influences hindouistes et bouddhistes. Autrefois, c'était un sanctuaire pour les moines et le pratiquants. Aujourd'hui, c'est un lieu de méditation et de rituel. "Goa Gajah" signifie littéralement "grotte de l'éléphant". Des sculptures et des bas-reliefs évoquant des figures animales et mythologiques y sont présents. Le temple est entouré de terrasses verdoyantes où la végétation est luxuriante. La jungle tropicale est constituée de bambous, fougères, palmiers et autres plantes locales. L'atmosphère y est paisible. L'eau des petits bassins et ruisseaux est sacrée. On y trouve parfois des offrandes flottantes.
Quel dommage que le lieu soit si sale. Vers la rivière, à certains endroits, cela pourrait faire penser à une décharge en plain air illicite. Des cartons côtoient des bouteilles en plastique... Ils n'ont pas cette conscience écologique que nous avons pu acquérir pour la plupart d'entre-nous, au fil des années. Ce lieu est malheureusement loin d'être le seul dans cet état.








Le temple de l'éléphant "Pura Goa Gajah"
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UNE BÉNÉDICTION "SIMPLE" AVEC UN PRÊTRE BALINAIS
Je vois une femme participer à une bénédictions "simples" avec un prêtre. Quand elle remonte les marches, je lui pose des questions, notamment quelle somme elle a donnée pour l'offrande. Ce n'est pas obligatoire mais pour montrer sa gratitude, il est de bon ton de communiquer soit un bouquet de fleurs ou quelques billets. J'ai préparé mentalement mon intention. Je souhaite "la protection". Il s'approche de moi dans le silence. Je ne dis aucun mot. Il récite des mantras ou prières sacrées - souvent en sanskrit ou en balinais. Ses prières servent à appeler les esprits bienveillants et à me bénir. La bénédiction n'empêchera pas les difficultés mais elle est censée atténuer les obstacles et attirer de bonnes énergies. Juste après le rituel, je suis protégée par les bénédictions. Dans les jours à venir, je peux avoir un sentiment de clame, de chance ou de clarté mentale. Il m'asperge d'eau bénite, sur le front et tout autour de moi. Il met quelques grains de riz sur mon front comme symbole de protection et une fleur de tiaré à mon oreille droite. Tout se passe rapidement, dans le silence. Quand le rituel est fini, je lui transmets discrètement 10.000Rp avec les deux mains. Il me salue en apposant ses deux mains l'une contre l'autre. Je fais de même. Un homme essaie de prendre une photo. Je sens que ça l'agace terriblement. Il lui fait comprendre que ce n'est pas le lieu. Je le resalue puis je disparais.

Après ma bénédiction "simple" par un prêtre balinais
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LA CASCADE DE TEGENUNGAM
J'appelle un nouveau Grab (24.500Rp), direction : la cascade de Tegenungam qui se situe dans le village de Kemenuh, dans le district de Gianyur, à environ 10 kilomètres au sud d'Ubud. Le droit d'entrée est de 30.000Rp. Comme d'habitude, de nombreuses échoppes, warungs, café, etc, sont présents. Je m'arrête acheter une glace au Durian (30.000Rp) et une bière Bintang au citron (35.000Rp) - avec la taxe de 10%, la somme est de 71.000Rp. J'ai faim mais le lieu ne m'inspire pas. Je mangerai bientôt, quand je serai vers le YogaBarn. La rue semble accueillir des warungs attrayants à mes yeux. Vers 15h30, les nuages commencent à se dissiper. Comme souvent, les cerfs-volants dansent et s'élèvent traçant des arabesques qui semblent toucher le ciel. La lumière s'adoucit et prend des teintes dorées.
Je descends la centaine de marches menant à la cascade. Vu la couleur brune de l'eau chargée de terre, je préfère m'abstenir et ne pas sortir mon maillot. L'endroit ne fait pas particulièrement rêver. Une fois arrivée près de la cascade, une famille me demande de la prendre en photos en long et en large. Un autre couple en profite aussi. Je remonte par l'autre côté pour la voir avec un autre point de vue. Après quelques marches montées, une femme dans une cahute m'interpelle. Je ne peux continuer mon chemin que si je paie à nouveau 30.000Rp. Je réfléchis. Quasiment au même moment, un jeune couple se fait aussi arrêter. La jeune femme n'a pas envie de remettre la main à la poche. Son mari lui dit que c'est typiquement français. J'acquiesce et je me permets d'intervenir. Elle a raison. C'est agaçant de repayer pour une trentaine de marches voire un peu plus. Une conversation s'engage. Ils commencent leur périple pour 15 jours. C'est leur cadeau pour fêter leurs 5 années d'amour et de mariage. Ils sont mignons ensemble. Ils me demandent conseils pour les activités, monuments, temples... à voir à Ubud et ses alentours. Ils ne restent que 2 jours. Nous décidons de rebrousser chemin. J'appelle un Grab (23.000Rp - laissé 25.000Rp). Il est très sympathique et le sourire gravé sur son visage fait plaisir à voir. Sur le scooter, nous essayons de discuter. Il me conseille d'aller à la plantation "Suka". A voir. Ce peut être une bonne idée de visiter une plantation pour mon dernier jour à Ubud, le 16 août. Je me pose au warung "Suksma", dans la longue rue menant au YogaBarn. Pas mauvais mais pas transcendant non plus. Vers 17h30, la plupart des warungs ne sont pas ouverts.




La cascade de Tenenungam, vers Ubud
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"GREG KAPS ET LES BHAKTICIENS", UNE SÉANCE DE KIRTAN DISHARMONIEUSE
Je vais au YogaBarn, paie la séance (165.000Rp), attend un peu puis intègre la salle. Nous ne sommes pas très nombreuses - essentiellement des femmes. Je me place devant, sur le côté, de toute manière je n'ai pas le choix car les autres places ont été accaparées immédiatement. Les petits coussins attendent notre postérieur. Je me mets en position couchée; je suis la seule. Tout le monde a l'air bien sérieux. Trois hommes et deux femmes sont face à nous. Ils joueront des instruments : harmonium, tablas, mridanga, kartals et guitare. "Greg Kaps et les Bhakticiens" vont nous faire pratiquer "le Kirtan". Collectivement, nous devons ouvrir nos cœurs et chanter harmonieusement avec des vibrations sacrées sur des chants dévotionnels avec le divin à travers ses différents noms. Nous sommes invités à synchroniser notre respiration, notre rythme et notre mélodie dans une harmonie collective. Apparemment, ça permet à "notre sentiment de séparation de se fondre dans l'unité avec la musique". La séance commence par un centrage. Pendant ce moment, on respire, ferme les yeux, on se "dépose". Puis, nous invoquons le OM. Il a pour objectif d'harmoniser les voix et l'énergie. En Kirtan, c'est un peu comme la note fondamentale d'un morceau de musique : il donne la clef, l'intention et la vibration de tout ce qui suit. Greg Kaps avec une voix très doucereuse "pleine d'amour" (un peu trop à mon goût) donne très vite oralement les mantras à redire. J'ai du mal à distinguer certaines syllabes et suis incapable de redire un "simple" mantra alors que tout le monde semble n'avoir aucune difficulté. Je n'y arrive pas. Ça a tendance à me tendre. De plus, à ma droite une femme blonde, d'une quarantaine d'années ne se cale pas du tout sur le groupe. Je n'entends qu'elle. Pour moi, il n'y a aucune harmonie. Je dirai même que je me sens agressée. C'est un mélange malheureux d'expérimentation vocale entre une chanteuse lyrique et Julien Clair. Elle adore les vibratos - sauf que ce doit être une oscillation régulière et contrôlée de la hauteur d'une note et qu'ici, il n'y a ici a aucune maîtrise. Elle est au taquet. Elle vit son moment, mais pour moi, elle ne s'ouvre pas à l'extérieur (puisqu'elle ne respecte pas cette harmonie). Elle est auto-centrée. Mais passons... Pour ma part, je suis totalement excentrée. Je suis de plus en plus tendue. Je prends un coussin et pars vers le fond de la salle pour ne plus l'entendre et me recoucher. Malheureusement, j'ai trop attendu et après 1h15 de souffrance, il est temps de faire un temps plus calme, sans chant. Quelques minutes de silence permettent en fin de Kirtan d'intégrer l'expérience. Cette soirée qui s'annonçait prometteuse, me laisse un petit goût amer. Je suis tendue. Je décide de rentrer à pied à ma chambre. Ça me fera le plus grand bien.
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Je boirais bien un verre dans un bar. Je tourne mais j'estime que les prix sont excessifs (un verre = deux fois le prix d'un repas ou l'équivalent de deux sarongs, soit plus de 100.000Rp). Sur l'une des cartes, je vois que le bar sert de l'Arak. Je vais au comptoir et je demande s'il est possible de voir la bouteille car comme dit plus haut, cette boisson fortement alcolisé a souvent l'éthanol (l'alcool) fortement coupé avec du méthanol et cela peut être mortel. Non, ça ne le sera pas. J'en conclus donc qu'ils vendent de l'Arak artisanal, sans aucune assurance d'absence de méthanol. Je finis résignée à retourner dans ma chambre. Demain sera une journée probablement très forte émotionnellement.
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JOUR 15 - RENCONTRE AVEC UNE BALIAN,"MELUKAT" ET VISITE D'UNE EXPLOITATION DE CAFÉ
Mon réveil sonne à 7h00. Je me réveille. Cette nuit encore, beaucoup de songes m'ont habitée. Je suis stressée. Rien d'original ! Je crois que j'angoisse à l'idée de cette journée symboliquement forte. 9h42 - Je reçois un message. Je dois me rendre devant le warung indien "Booliwood" car ma ruelle n'est pas accessible pour les voitures. Je file pour ne pas être en retard. Gus arrive. Il descend du véhicule et m'ouvre la porte - comme une princesse. A l'intérieur, quatre personnes sont déjà installées : Eugénie (42 ans) - directrice financière qui n'en reste pas moins humaine - avec sa fille Adélie (18 ans) - jeune bachelière qui prochainement commencera l'école d'infirmière - et un jeune couple Ellie (23 ans) et Eddy (28 ans). La mère et la fille habitent à Rouen. Elles parlent français. Je suis super heureuse d'apprendre que nous allons pouvoir partager ces moments. Elles sont très ouvertes d'esprit et elles dégagent une bonne énergie. Les amoureux viennent du sud de la Grande-Bretagne. Ils travaillent tous les deux dans la marine.
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LA TRANSMISSION D'INFORMATIONS SUR LA CULTURE BALINAISE ET LA RELIGION HINDOUISTE, PAR GUS
Gus - notre guide pour la journée - semble être un homme souriant. Il aime communiquer avec nous, transmettre et partager sa culture. Il nous dit de ne pas hésiter à lui poser toutes les questions que nous aurions en tête que ce soit en lien avec la journée, l'île de Bali, voire le pays. Peu importe, il tâchera d'y répondre. Je m'en donne à cœur joie.
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LA PLACE DES CHATS ET DES CHIENS, À BALI
Je l'interroge sur la place du chien, à Bali. J'apprends que tous les canidés que nous croisons sur les routes et le long de celles-ci ne sont nullement abandonnés mais ils ont tous un propriétaire. Ici, les chiens sont libres. Ainsi, ils peuvent rentrer dans les maisons où ils sont nourris et vivent tout simplement leurs vies. Mais qu'en est-il des chats ? Je n'en n'ai quasiment vu aucun ? A contrario, les chats doivent rester à l'intérieur. C'est ainsi.
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LES TENUES VESTIMENTAIRES DES FEMMES
Je l'interroge aussi sur les tenues vestimentaires des femmes dans les rues. N'est-ce pas offensant pour les balinais de voir des personnes avec des tenues très légères et parfois très sexy ? Absolument pas. Ca ne les dérange pas, en tout cas pas à Bali. Chacun fait ce qu'il veut. Il est simplement demandé une tenue correcte dans les temples.
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LES RELIGIONS BOUDHISTE ET HINDOUISTE
Ainsi, il m'apprend qu'ils n'ont qu'un seul Dieu mais qu'il a plusieurs formes. Bouddha serait l'une des nombreuses réincarnations de Visnu et serait devenu une religion. Il nous explique que trois éléments sont essentiels dans la religion hindouiste : l'air, le feu et l'eau. A DEVELOPPER
Le feu : création de la vie
L'eau : la protection (Visnu). Visnu est vénéré comme le gardien et le protecteur (palingih), associé à l'eau, source de vie et d'harmonie.
L'air : la destruction (mort et transformation)
L'hindhouisme balinais (Agama Hindu Dharma) est une forme particulière d'hindouisme qui mélange des traditions locales animistes avec les grands figures indiennes (Brahma, Visnu et Shiva).
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LE KARMA
Tou
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LA SYMBOLIQUE DU RIZ SACRÉ
Le riz sur le front, entre les deux yeux, symbolise l'éveil spirituel et la lumière intérieure. Positionné sur la gorges, il est associé à la purification de la parole. Sur le cœur, au niveau de la poitrine, il purifie les intentions et les émotions.
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LA FAMILLE ET L'AMOUR
Toute habitation a un espace de culte. Généralement, les familles vivent ensemble. Le fils le plus jeune doit rester avec ses parents pour s'en occuper. Les deux premiers fils peuvent rester dans la maison familiale. Les autres doivent partir et construire leur propre maison. Dans la culture balinaise avoir un fils est très important et tant qu'on n'en n'a pas, on continue à faire des enfants jusqu'à avoir un fils. Si on n'y arrive pas du tout et qu'on a que des filles, alors l'une d'entre-elles doit trouver un mari qui acceptera de venir vivre dans sa famille. Les couples se forment par amour et non par obligation comme en Inde. Gus nous raconte qu'il est marié depuis 26 ans avec sa femme. Il a aujourd'hui 53 ans. La 1ère fois qu'ils se sont vus, ils ont décidé dès le 1er jour de se marier. C'était pour eux une évidence. Deux mois plus tard, ils s'unissaient.
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La journée a été tellement dense et intense que j'ai peur de ne pas suffisamment retranscrire son intensité. Elle a tout simplement été extraordinairement et émotionnellement extrêmement riche. Nous avions rendez-vous avec la chamane à midi.
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DÉCOUVERTE D'UNE ENTREPRISE DE BIJOUX
Pour passer un peu le temps jusque là, notre guide nous a emmenés dans une entreprise de créations de bijoux. Ils nous ont expliqué succintement le processus que j'avais expérimenté à Sidemen. Puis, ils nous ont emmené voir leur très grand showroom. Eddy qui fêtait son anniversaire aujourd'hui a offert une belle bague avec un diamant à sa belle.
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RENCONTRE AVEC LA CHAMANE : LIBÉRATION DES BLOCAGES CORPORELS ET STIMULATION DES POINTS ENERGÉTIQUES
Nous avons repris la route. A peine 5 minutes plus tard, nous étions dans la cour de la chamane. Son jardin était très paisible. Son rôle est de remettre "en état" le corps. Elle s'occupe de notre véhicule sur terre, de notre enveloppe. Elle appuie sur certains points de mes pieds et ressent l'énergie. Elle définit clairement le problème.
Je suis la première à passer. Comme j'ai peur de ne pas tout comprendre et de passer à côté de certaines informations essentielles, Gus propose qu'Eugénie m'accompagne. Je suis d'accord. Elle accepte aussi. La chamane me dit qu'elle ne maîtrise pas l'anglais. Tant mieux, moi non plus. La chamane - appelée Balian à Bali - prépare une petite offrande (canang sari) avec fleurs, encens et riz. Puis elle prie les dieux et les ancestres pour demander guidance. Elle effectue tout un rituel chamanique entre les massages traditionnels balinais (pijat) permettant de libérer les blocages corporels et elle stimule les points énergétiques en effectuant certaines pressions. Elle me fait un massage uniquement sur le haut du corps. Il est possible d'être massé sur l'intégralité de celui-ci comme a pu l'être Eugénie. Tout dépend de ce qu'elle ressent.
Son verdict tombe : je suis fatiguée. Je lui dis que je le suis toujours. Elle me "masse" la tête et j'entends plein de petits craquements sur la partie avant gauche de mon crâne. Je me demande si elle a un ustensile qui amènerait à ces bruits. Absolument pas. C'est moi. C'est flippant ! Elle me conseille de me faire des mouvements de pression avec les deux mains sur le haut de la tête vers le front, tous les soirs. Son massage est assez dynamique et ferme. Je deviens toute rouge au niveau du plexus solaire et de l'épaule droite. Certaines parties me font mal. Elle me demande si je sens la chaleur de ses mains dans les miennes. Elles sont distantes d'environ 3 centimètres. J'ai déjà vu des magnétiseurs et j'ai toujours eu du mal à la ressentir mais là franchement, je la reçois. Je dois prendre soin de moi. Je suis très émue. J'ai du mal à contenir mes larmes.
La balian peut ensuite réaliser une extraction spirituelle en soufflant sur moi, aspirer certaines zones (comme s'il retirait quelque chose) ou utiliser des herbes / objets sacrés. Ca ne m'a pas marqué. Par contre, elle m'applique de l'eau de coco en soin, qu'elle a mise dans ses mains. Elle la fait couler sur le haut de mon crâne jusqu'à mon front. Elle ne me parle pas en anglais mais je comprends par ses gestes ce qu'elle souhaite.
Ce qui m'interpelle vraiment, c'est la chaleur que j'ai ressenti dans les mains, les traces rouges qui ne sont pas apparues n'importe où, au centre de la poitrine, au niveau du chakra du coeur. Ses fonctions principales sont l'amour - de soi et des autres - la compassion, l'empathie et le pardon. C'est aussi l'équilibre entre les énergies matérielles (chakras du bas) et spirituelles (chakras du haut). Quand il est déséquilibré, en excès, on peut être dans une forme de dépendance affective ou jalousie. Ca me parle fortement. Je ne m'aime pas assez et je suis terriblement en quête d'amour extérieur que j'en suis dépendante affective. Sur le plan physique,cela pourrait expliquer parfois mes tensions thoraciques. Quant à mon épaule droite, elle m'a fait réaliser deux ou trois tests de souplesse avec mon bras, un peu comme un osthéopathe. Je n'avais pas mal et il se pliait bien.
Elle a pris de la poudre d'encens (faite à partir de fleurs de frangipanier, que l'on trouve partout sur l'île) de l'offrande et m'en a mis sur le troisième œil avec des grains de riz. Ce riz imbibé d'eau bénite (tirta) parfois mélangé à des fleurs ou à de l'encens comme ce fut mon cas est béni par le prêtre. Il devient alors du riz sacré. Il est placé sur le front, souvent au milieu des sourcils. Ce geste active le troisième œil, "ouvre" la conscience et protège des influences négatives. Cela symbolise la purification de la pensée, la clarté spirituelle, la connexion avec le divin. Cela marque aussi la fin de la cérémonie avec une protection spirituelle visuelle.
La séance m'a semblée assez courte, entre 5 et 10 minutes, mais émotionnellement intense. Quand je me suis levée, les yeux vitreux, elle m'a dit : "Don't worry ! Be strong !", soit forte ! Eugénie a pris cette phrase dans le sens "prends confiance en toi !" Je vais faire mon possible, madame la chamane.
Lorsque je suis sortie de son petit espace de culte, une fois que j'avais remis mon haut que j'avais dû descendre (j'étais donc en partie nue), je suis allée sur le banc retrouver les autres. J'ai expliqué ce que la balian avait fait et surtout le "verdict" : la fatigue. Mon esprit est saturé. J'exprime au groupe mes difficultés à lâcher prise et à être "overthinking", à trop penser, jusqu'à saturation. C'est à ce moment-là que Gus nous a racontés une petite partie de son histoire de vie et comment il a œuvré pour ne plus être saturé et désormais bien et heureux dans sa vie. Avant l'épidémie de covid, il possédait 5 restaurants à Bali. Il avait de nombreux employés. Il travaillait énormément. Il se couchait très tard et dormait très mal. Les problèmes l'assaillaient la nuit. Il repoussait ses enfants car il manquait de temps. Ses propres enfants le considéraient comme un inconnu. Il était tout le temps stressé. Avec la covid, l'île s'est refermée sur elle-même. Plus acun touriste ne venait. Il a tout perdu. Des amis lui ont proposé de devenir guide. Il a accepté et il a complètement changé de vie. Il n'a jamais été aussi heureux.
La journée est riche en échange. Le groupe me demande si désormais je suis en forme. C'est peut-être un peu tôt pour l'affirmer. Pour le moment, je ne me sens pas spécialement différente. Tout le monde passe. Eugénie a été stupéfaite par la chamane. Cela faisait longtemps qu'elle souffrait des genoux. Son osthéopathe ne cessait de lui répéter qu'elle n'avait rien. Sans qu'elle ne dise mot, la balian lui a conseillé d'arrêter de manger des cacahuètes et lui a signifié qu'elle faisait de la goutte. Il s'avère que c'est un problème d'héridité chez elle.
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PURIFICATION DU MENTAL ET DE L'ESPRIT PAR LE MELUKAT, AU TEMPLE xxx
Nous remontons dans la voiture. Maintenant que la balian a traité l'aspect physique - la bicyclette comme dirait Gus - et que tout le monde est passé, nous allons nous occuper du mental et de l'esprit pour une purification au temple.
Sur le programme, nous devions réaliser le "Melukat" (la purification) au temple Tirta Empul mais notre guide a essayé de nous mettre en garde sur le lieu. Il est victime de sa notoriété et désormais, il faut faire la queue parfois pendant une heure. Il y a quelques jours, deux hommes se sont battus dans les bains - un non sens. Il nous propose de découvrir un lieu plus intimiste. Certains groupes ne l'écoutent pas et tiennent absolument à découvrir Tita Empul dont on voit partout les phots sur les réseaux sociaux. Peu importe le lieu selon Gus. L'essentiel est le Melukat en lui-même. Nous sommes unanimes et le suivont.
Avant de s'arrêter sur le parking du temple, Gus nous averti que dès que nous allons sortir du véhicule, nous allons être assaillis de vendeurs de babioles qui vont être très insistants. Ils ne faut pas les regarder sinon ils prennent ce contact visuel pour une volonté d'achat. Nous l'écoutons et nous avançons.
A l'entrée, deux hommes nous aident avec Gus à placer les sarongs prêtés pour entrer dans le temple. Nous y accédons et découvront un lieu entouré de végétation. C'est très calme et intime. Il est environ 13h00 et la quiétude règne. Le lieu est très agréable. Il est plus tourné sur la méditation silencieuse. Nous avons vraiment eu raison d'écouter Gus. Nous descendons jusqu'au bain.
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Notre guide nous donne une clef de casier numéroté à chacun ou pour les duos. Nous devons enlever le sarong que nous venons de mettre, allons nous changer dans les cabines individuelles pour être en maillot et placer un bout de tissu orange autour de notre corps comme il vient de nous le montrer. Une fois sortie, je range mes affaires dans mon casier, avec mes chaussures et mon sarong. Nous lui communiquons nos clefs de casier puis nous le suivons vers le premier bain. Il nous donne les explications. Nous allons à la queuleuleu entrer dans l'eau puis nous nous approcherons de la source sacrée qui jaillit dans le bassin. Il est important de se placer à gauche ou à droite de celle-ci car son débit est assez puissant. On doit passer la tête sous l'eau et demander à Visnu de nous enlever tout ce que l'on souhaite, tout le mal en nous ou autour de nous. Ainsi, on doit se libérer des énergies négatives, nettoyer l'esprit et le corps et rétablir l'équilibre intérieur. Ce premier bain a pour objectif de laisser derrière nous les énergies lourdes : la poussièredu monde, les soucis, les blocages émotionnels et tout le négatif. Ainsi, je lui demande de m'aider à être plus zen et détendue, à ne plus être angoissée, à libérer mon esprit de toutes mes pensées et à ce que mon cerveau ne soit plus saturé. Je voudrais être "cool" et ne plus me "prendre la tête". Je lui demande aussi de m'enlever ces personnes néfastes autour de moi comme l'ex-compagne de Roméo en me protégeant émotionnellement.
Une fois terminé, on passe sous les 4 fontaines, de gauche à droite et on répète sa demande en remerciant Visnu de nous aider. A chaque fois, on porte avec nos deux mains de l'eau à notre bouche pour la nettoyer de toute parole impure... Gus nous demande de ne pas la boire comme les balianis et de la rechracher. On ne récite pas forcément de mantra mais il est important de poser une intention claire comme Gus nous l'a demandés. ET LE DEUXIEME BAIN ???
Le deuxième bain doit nous recharger positivement. Ainsi, le premier prépare notre champ énergétique quand le second scelle la bénédiction de la séance, c'est comme si nous recevions la lumière de Visnu.
Nous sommes ensuite sortis du premier bain, et nous nous sommes dirigés vers un autel. Notre guide nous a dit de nous asseoir en ligne face aux offrandes. Il nous a transmis à tous celles qu'il avait probablement préparées. Nous y avons placé un baton d'encens. Il nous a collés du riz sur le front.
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Nous nous sommes ensuite rhabillés. Nous avons rendu notre sarong. Gus a donné de l'argent à l'homme qui récupérait les tenues. Celui-ci les a placé dans une grande boîte en plexiglass transparent posée sur la table. Il nous a ensuite montrés le temple, en haut des marches. Fermé par des grilles, nous avons pu l'admirer à travers celle-ci mais mon regard était souvent attiré par la végétation luxuriante et les bains dont nous sortions. Le calme et la nature : quel moment agréable !
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FAIRE LE BIEN, UNE AIDE POUR NOTRE KHARMA
Nous finissons par quitter le temple. Gus nous explique le karma, la réincarnation, le rôle de Brahma, Visnu et Shiva. C'est vraiment très intéressant. Il mêle culture, tradition et modernité. En repartant du parking, un mendiant en mauvais point est sur le côté de la voiture et fait la manche. Il arrête de conduire, ouvre sa fenêtre et lui tend un billet. Aider l'autre, faire le bien tout simplement avec le coeur aidera notre kharma. Peut-être aurons-nous un retour positif dans notre vie mais peut-être que ce sera dans la suivante. Je l'admire. Je vais essayer d'être une personne encore meilleure. On peut toujours s'améliorer. Nous sommes boostés. Nous venons de vivre un moment intense.
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DEUX BRACELETS "TRIDATU"
Autour de mon poignée, j'ai désormais deux bracelets "Tridatu" en laine, constitués de 3 fils (rouge, blanc et noir), torsadés puis accrochés avec un noeud. Le premier a été reçu lors de la cérémonie avec la balian. Le deuxième m'a été transmis lors de la cérémonie Melukat lors des offrandes. Les trois fils réunis représentent la "Trimurti", la trinité hindoue : la création, la préservation et la transformation. Ce bracelet est comme un talisman. Il sert de protection spirituelle, pour rappeler la présence du divin dans la vie quotidienne et garder l'équilibre entre les forces de l'univers. Il rappelle aussi la philosophie des balinais du Rwa Bhineda : le dualisme c'est-à-dire l'équilibre entre les opposés comme le jour et la nuit, le bien et le mal, avec l'ajout de la force créatrice (rouge). Je dois les garder jusqu'à ce qu'ils tombent d'eux-mêmes. Alors, le temps de protection sera terminé. Le rouge est relié au feu et à Brahma : création, passion et énergie. La couleur noire symbolise l'eau (Visnu). Ce sont les profondeur de l'eau. La couleur blanche est associée à l'air. C'est le symbole de Shiva / pureté, clarté et divin. la préservation, la protection et la stabilité. TEXTE A REMANIER UN PEU
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Comme nous avons le temps, Gus nous amène visiter une petite exploitation de café. Celle-ci est toute petite, du moins ce qui nous est montré. Je pense que c'est plus pour les touristes. Tout s'y mélange : des caféiers, des cacaotiers... Le plus important ci est la dégustation. On nous propose une dizaine de petits verres que je dois goûter. Certains sont des cafés et d'autres des thés ou bien encore des cacaos. Il n'y a pas de sens défini même si après avoir goûter leur thé au gingembre qui arrache littéralement la boûche, il pourrait fortement être envisagé de le faire en dernier. La dégustation est gratuite. Elly et Edye se partage les petits verres. Eugénie, Adélie et moi devons nous partager l'autre rangée.
J'ai une révélation pour le "Mangosteen tea". J'adore. En parallèle, le guide du lieu nous donne les fameuses chips croquantes. Adélie est un aspirateur. Elle ne s'arrête plus. C'est vrai que c'est bon. J'apprends XXXXXXXXXXXXX
La journée touche à sa fin et nous n'avons toujours pas mangé si ce n'est deux bonbons, l'un au gingembre que Gus nous a donnés dans la voiture et dont le sucre m'a fait du bien et l'autre au durian. Nous avons bien rigolé avec ce dernier. Eugénie a eu beaucoup de mal à le terminer mais a tenu à aller jusqu'au bout.
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JOUR 16 - "LE TE
Bien
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LES TERRASSES DES RIZIÈRES DE TEGALLALANG
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JOUR 19 - UNE EXPÉDITION POUR ARRIVER À AMED, SNORKELING ET SOIRÉE CHILL AU "SUNSET POINT"
UNE VRAIE GALÈRE POUR ARRIVER JUSQU'À AMED
Je me lève. Il est presque 8h00. Je rassemble toutes mes affaires éparpillées vraiment partout. Je ne tarde pas et j'écris au chauffeur de taxi qui m'a ramenée hier soir. Il m'avait dit de le recontacter le matin. Il met un peu de temps à me répondre. Il m'envoie une capture d'écran avec sa géolocalisation. Il est vers Denpasar, quasiment à l'autre bout de l'île. Il me dit qu'il peut être là dans deux heures. Attendre encore un long moment, sans aucune assurance qu'il ne me replante pas au dernier moment. Je ne ferme pas la proposition mais je suis dégoutée. Sur le message, il m'écrit qu'il attendait un retour de ma part hier soir. Ce n'est absolument pas ce que nous avions convenu. Je retente l'application Grab à plusieurs reprises. Ils ne sont pas loin mais ils ne répondent pas. Je vais voir la jeune femme de l'accueil. Je souhaite un transport pas cher. Un scooter me va très bien. Elle regarde les taxis locaux, cette mafia organisée. On me propose un trajet à 600.000Rp (34,09€) pour 46 kilomètres, alors que mon taxi devait me prendre pour deux fois moins cher et qu'en scooter il m'en aurait coûté 113.000Rp si on ne leur interdisait pas d'entrer dans la zone. Je lui dis que c'est trop cher. Elle descend jusqu'à 550.000Rp. Je m'en vais, déçue. Elle ne cherche pas de solution pour moi. Me voici "Google Maps" activé sur les routes du Mont Batur. Après 10h42 de marche, sans arrêt, je serai enfin à Amed. Bien entendu, j'espère trouver une alternative pas chère avant d'être complètement "out" sur le bord d'une route paumée. J'entre dans des zones "très locales" où les touristes ne viennent pas. Un scooter m'accoste. Il me demande 400.000Rp. Je refuse. Je continue et je marche. Un homme en Jeep s'arrête. On négocie. OK pour 250.000Rp. mais en moto. Il faut aller la chercher chez lui. Je monte dans sa voiture et j'imagine terminer dans les faits divers. J'envoie des photos de lieux - dont son habitation. A défaut d'être sauvée, le tueur sera vite arrêté. J'envoie des messages rapides à Katy. Arrivée chez lui, dans une zone de production d'oignons, il s'éloigne vers sa maison et moins de deux minutes plus tard, il revient me disant qu'elle est cassée. Il se fiche vraiment de ma figure. Il ne l'essaie même pas et comme par hasard, il le sait. Il est trop fort. Il me propose de m'amener en voiture. OK ! Pas de soucis, mais au même prix. Il n'est pas d'accord. Fin de la négociation. Je repas en pleine campagne avec Google Maps, mon ami. Quel début de matinée bien pourrie ! Je m'imagine sans batterie au téléphone. C'est assez mon style ! Je continue. Je marche. Les 9 kilos répartis sur les 2 sacs me pèsent. Je traverse un village. Au bout deux jeunes en scooter me demandent où je vais : à Amed. C'est loin ! Belle introduction pour me réclamer plein d'argent. Une nouvelle négociation s'engage. Je passe de 400.000Rp à 350.000Rp. Il faut de toute manière que j'avance. OK. Mais il doit d'abord passer chez lui pour récupérer un casque. Me voici à gravir en scooter une grande montée. Le deux roues a du mal à avancer. Au bout, la maison familiale est hors du village. Elle est seule, longeant la route. Posée sur un banc dans le garage à mobylettes du neveu, j'attends. On me pose des questions. Ils ont l'air sympa, mais je me méfie. Ca rigole. Il me tarde qu'il revienne rapidement et qu'on puisse y aller. Le temps me semble très long. Il y a au moins cinq hommes et deux femmes. Il est très facile de me dépouiller. Je sais que plus tard, j'en rierai, mais pas pour le moment. Mon casque accroché, nous filons mais avant l'un des hommes tient à ce que je fasse un selfie avec lui via mon téléphone qu'il ne verra jamais puisqu'il ne me demande pas de la lui envoyer. Je suis concilliante. Que d'aventure pour 46 kilomètres !
Nous descendons par des routes de campagne. Au moins, je vois le "vrai" Bali. "Today" (son prénom y ressemble) klaxonne à chaque fois qu'il passe devant une maison - probablement des voisines et/ou des amis. Sur la route, les enfants en uniforme sortent de l'école. Ils sont sur les deux côtés. Ils laissent passer les voitures et les scooters. Des enfants me saluent de la main. Je leur répond en secouant la mienne. Ils sourient. Ils sont contents.
Mon chauffeur s'arrête. Les freins du scooter ne réponde plus : ils ont trop chauffé dans la descente. Me voici sur le bord de la route complètement cabossée, en pleine zone rurale, avec un homme que je ne connais pas, croisant les doigts pour qu'il ne me plante pas là.
Un garçon d'environ 10 ans, à l'arrière d'un scooter, grand sourire, dit en me regardant : "Monney ! Monney !" Le touriste est associé à l'argent. Il faut le faire cracher. Ce merdaillon m'a un peu glacé le sang. Je le trouve déjà bien "vérolé" à son âge.
Nous reprenons la route. Je m'accroche à l'arrière du scooter pour ne pas être déstabilisée et tomber. Il s'arrête pour mettre de l'essence. Sur la route, j'observe. Lorsque nous arrivons vers Amed, j'enclenche "Google Maps" pour lui indiquer la route. A 11h00, j'arrive enfin à Amed. Today me dépose - là, où je le lui ai demandé - devant le "Blue waves Hostel Amed" que j'avais repéré sur Booking préalablement. Je le paie, nous nous saluons et il repart.



Habitation devant laquelle on m'a laissée choir et garage de réparation de mobylette où j'ai attendu peu rassurée avant de partir pour Amed
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Je n'ai rien réservé. Cet hôtel se trouve dans la zone de Jemeluk Bay, l'un des coins les plus populaire d'Amed. La baie en forme d'arc est protégée. L'eau y est calme et claire, parfaite pour nager et faire du snorkeling. Cela semble être le centre névralgique d'Amed. Il est décrit à la fois comme pittoresque, tranquille et riche en découvertes. La femme de l'accueil me demande 150.000Rp pour une nuit en dortoir. Je lui montre que sur Booking, c'est 149.000Rp. Elle ne descendra pas le prix. Je prends sur l'application. Elle sera probablement perdante avec les frais retenus. C'est ainsi.
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DÉJEUNER FACE À LA MER ET SNORKELING, À JEMELUK BAY
Mes affaires posées dans deux casiers fermés (j'ai plus de place), je vais sur la plage de sable noir très grossier, d'origine volcanique, hérité du Mont Agung. Je me pose au warung "Beten Enjung", commande un plat de poisson avec un morceau de baracuda - trop cuit selon moi et un jus de tamarin. Je regarde en mangeant comment organiser mon après-midi. Je liste dans le désordre toutes mes envies. Il semblerait que Grab ne fonctionne pas non plus ici. Je croise les doigts pour ne pas galérer comme ce matin. Je termine de manger. Je vais récupérer mes affaires de snorkeling à l'hotel et pieds nus - pour laisser le minimum d'affaires sur la plage - je pose enfin ma serviette sur le sable noir. Je la bloque avec une grosse pierre. J'aimerais commencer par du snorkeling à Jameluk Bay, puis découvrir Jemeluk Beach où se trouve les statues sous marines et enfin assister au coucher de soleil à "Sunset Point". Le programme me semble pas mal !


Du warung "Beten Enjung", repas avec vue sur la plage de sable noir de Jemeluk Bay, à Amed
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COUCHER DE SOLEIL SUR LE MONT AGUNG, AU "SUNSET POINT"
14h20 - Le temps file et je suis toujours face à la mer à écrire. Je paie et je repasse à l'hotel. Peut-on m'amener tout à l'heure à 17h00 à "Sunset Point" ? La jeune femme ne peut pas me le promettre s'il y a trop de monde pour manger mais si j'ai de la chance, son frère pourra m'amener et me récupérer pour 20.000Rp. Elle me montre le lieu. En fait, il est situé juste à côté, en haut d'un promontoir. Ca n'a vraiment pas l'air loi. Je la sens très moyennement et je ne sais pas pourquoi mais elle risque très probablement de me planter, mais j'interprète. Je me change et pars explorer les fonds sous-marins - en surface, avec mon masque et mon tuba. Le fond n'est pas totalement limpide. Par contre, il faut reconnaître qu'à deux brasses de la plage, on peut voir des coraux et des poissons tropicaux. Je n'ai pas pris mon téléphone portable. Par hasard je vois le "Garden Temple". Trente minutes après, je sors de l'eau, me rhabille et je vais faire un tour pour découvrir les alentours. Des cours de yoga sont donnés dans la structure quasiment en face de mon hotel. Il fallait s'inscrire avant 15h00. Trop tard. Pas grave. Je décide de revenir sur mes pas et d'aller à pied au "Sunset Point". J'ai lu qu'il était préférable de ne pas y aller trop tard, si l'on souhaitait profiter de la piscine en toute quiétude. La côte est vraiment très vite montée. Il en aurait eu pour moins de deux minutes pour m'amener en scooter et j'aurais perdu 20.000Rp. J'entre. Il y a un droit d'entrée de 150.000Rp. Une fois installée, je peux consommer ce que je souhaite (boisson et alimentation). Si je dépasse, je dois payer le complément à la sortie. Je suis trop bien dans la piscine à débordement. Je m'offre un "Sex in the Beach", petit cocktail girly tout rose. Il n'y a pas trop de monde. La vue est superbe sur Jememuk Bay. Me voici posée dans la piscine, mon verre à la main, admirant la vue en toute quiétude. Je repense à ce matin, abandonnée dans des champs d'oignons. Que d'émotions contradictoires ! Les deux faces d'une pièce, nécessaires pour ressentir la joie et la déprime. Je commence à discuter avec Nathalia, une jeune psychologue espagnole qui est partie en Australie quelques mois et qui travaille chez Zara pour le moment. Quand elle reviendra prochainement en Espagne, elle envisage de voir ses patients en ligne et de devenir Digital Nomad pour parcourir le Monde. Elle me dit qu'elle me comprend bien quand je parle anglais et je la comprends. Son compliment me fait plaisir. Je fais aussi le rencontre de XXXX ET XXX, deux jeunes femmes âgées de 26 et 26 ans. Nous discutons un bon moment. La première est javanaise. Elle est mariée avec un allemand blond aux yeux bleus. La seconde est balinaise et apprécie beaucoup un français pour le moment "son ami". Entre Nathalia et elles, je passe une excellente soirée ! Le Mont Agung caché par des nuages se découvrent comme par miracleJe suis trop contente. Quelle chance ! Quel spectacle grandiose ! Je me reprends un mocktail et je craque pour une pizza hawaïenne. Ca changera du riz et des nouilles. J'en profite pour téléphoner à mes filles. Il se fait tard. Je rentre à l'hôtel et travaille un peu sur l'ordinateur. A 1h00 du matin, je me décide à filer au lit.







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JOUR 20 - SNORKELING À "JEMELUK BAY", À "BLUE LAGOON" ET TRAVERSÉE VERS L'ÎLE "GILI TRAWANGAN"
UNE NUIT ET UN DÉBUT DE MATINÉE DIFFICILES
Nuit bien pourrie. Ma journée n'a pas commencé et je suis creuvée. La fille dormant au lit du bas, n'a fait que bouger. A chaque fois, le lit tremblait et ça me réveillait. A 7h00, certains ont commencé à faire leurs sacs sans réellement se soucier des autres. L'italien devait chuchoter dans son pays mais pour la française que je suis, j'estime qu'il parlait bien trop fort. Plus je vieillis, plus je deviens intolérante. La nuit, je veux qu'on me laisse dormir ! Et le matin, je veux aussi qu'on me fiche la paix !
Je range mes affaires et je vais prendre le petit déjeuner. Je prends un pancake à la banane. Il n'est pas à la hauteur de ceux que je prenais à Ubud. Le café est totalement mélangé à la mare. C'est inbuvable. Après 5 minutes, la mare est enfin retombée.
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SNORKELING À "JEMELUK BAY" ET DÉCOUVERTE DE "L'UNDERWATER TEMPLE"
Je vais aller nager avec masque et tuba un petit moment. Je reviens récupérer mes sacs et les confie à l'accueil - qui est aussi le bar et la cuisine. Je dois libérer le lit pour 10h00. J'investis pour 50.000Rp dans une protection IPX8. Celle que j'ai achetée chez Décathlon m'agace. Les boutons de mon I.Phone deviennent fous et j'ai du mal à rester plus de deux secondes en mode "photo".
Je repars dans l'eau avec mon masque et mon tuba. Je vois le fameux "Underwater Temple". Ce temple sous-marin est un projet artistique et écologique. Des artistes et des associations locales ont installé des statues, sanctuaires et structures de style balinais directement sous l'eau, dans le but de créer un récif artificiel qui attire les coraux et les poissons, sensibilise à la protection de l'océean tout en proposant une expérience unique aux visiteurs. Ainsi, le lieu mêle art, spiritualité et nature.





Snorkeling à Padang Bay avec le Mont Agung en arrière-plan et découverte de "l'Underwater Temple"
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NOUVELLES NÉGOCIATIONS POUR MON TRAJET JUSQU'À PADANG BAY ET RÉSERVATION BATEAU POUR L'ÎLE DE "GILI TRAWANGAN"
Je pourrai vite rester des heures dans l'eau. À force de regarder et d'admirer les poissons, de les suivre... Je nage d'un ichtien à un autre et le temps file. Je reviens à l'hôtel, m'habille et demande à la jeune femme de l'accueil si elle connait un ojek, une personne ou un ami qui pourrait m'amener à Padang Bay, maintenant. Elle ne peut pas m'aider. Je lui parle de la navette (shuttle bus) à 160.000Rp - feuillet vu à l'étage. Selon elle, ce n'est qu'à 9h00 du matin. Dommage ! Des idées ? Elle demande à une femme aimable comme une porte de prison. Elle non plus ne peut pas m'aider. Je pense que je devrais dire "ne veut pas m'aider". J'ai envie de boire une boisson fraîche. Je me refuse d'y laisser une roupie de plus.
Je me prépare et comme hier - un goût de déjà vu - je pars sur le bord de la route, mes sacs accrochés au dos. Un premier taxi s'arrête. Il me propose 400.000 Rp. Je refuse. Il s'en va. Un peu déprimée, je m'assois sur le bitume d'un parking, version gamine qui fait la tête. Je regarde les voitures passer. Une voiture s'arrête. Il souhaite 400.000Rp. Pas encore ! Même scénario. 350.000Rp. Je refuse. J'insiste. C'est OK pour moi pour 300.000Rp. Il hésite et fini par accepter en me disant que j'ai vraiment de la chance.
Les 44 kilomètres durent 1h30. La route tourne et retourne, tourne et retourne. Des singes amassés sur le bord, des rizières sur terrains plats, des cocotiers. Le paysage vers Padang Bay semble différent, plus "exotique".
Le chauffeur me conseille de prendre d'abord mon billet pour le Fast Boat en direction de Gili Trawangan et de découvrir "Blue Lagoon" juste après. Je pense qu'il a raison. Il m'amène directement au bureau officiel d'"Eka Jaya". Cette compagnie maritime n'a pas très bonne réputation. Elle reste une bonne option quant on privilégie les bateaux spacieux, une traversée potentiellement moins prise de mer - donc moins de mal de mer - et une bonne organisation en toute saison. Maintenant, certains témoignages indiquent des problèmes de service, d'information et de ponctualité. Cette compagnie me permet de prendre un Fast Boat à 16h00. Pour sa part, la plus réputée "Blue water express" partait à 8h00. Il aurait fallu que je dorme à Badang Bay, cette nuit. Il m'en coûtera 669.500Rp (avec les 3% de taxe pour la CB, comme quasiment partout). J'appréhende quant à la notoriété de la compagnie et le mal de mer ressenti lors de ma dernière escapade en bateau, à Nusa Penida. Le chauffeur m'accompagne jusqu'au guichet, me rend mes sacs, je le paie, nous nous saluons et je pars en direction de Blue Lagoon, à priori à 5 minutes de marche. Mais avant, il insiste pour que je l'appelle pour le retour sur Bali, en me rappelant qu'il m'a transmis sa carte et qu'il a été vraiment généreux de me prendre.
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LA PLAGE "BLUE LAGOON"
Je mettrai au moins 10 minutes. Quand je vois cette plage, je suis un peu déçue. Je m'attendais à un grand "Wouah !" de ma part. Blue Lagoon laisse l'imagination galoper. C'est une plage avec un peu d'eau turquoise mais rien de plus. Certaines plages en Corse, en Espagne ou en Sardaigne sont bien plus belles. De plus, elle est assez sale - elle aussi (détritus vus dans l'eau). J'y ai vu quelques poissons à 14h30 mais l'eau n'était pas très claire et je trouvais que le courant avait tendance à trop m'emporter. Je n'y amènerai pas des enfants à cette heure-là. D'après mes lectures, il est conseillé d'y aller plutôt le matin car les conditions sont plus calmes. C'est une page idéale pour les débutants en snorkeling/plongée. Après, peu de monde était présent. Je n'y reste que peu de temps, juste assez pour manger un bout au seul warung présent et pratiquer un peu de snorkeling, en confiant mes affaires à l'accueil.



La plage de "Blue Lagoon", à Padan Bay
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UN TRAJET EN FAST BOAT SANS ENCOMBRE
Je retourne à l'office d'Eka Jaya. On me transmets un badge et un coupn avec un QR code. Je vais jusqu'à l'embarcadère et j'attends qu'on nous autorise à monter sur le Fast boat. Celui-ci est assez spacieux. J'ai de la place pour mes pieds. Il n'est pas totalement complet. Le trajet se fait sans subir les affres d'une mer déchaînée et le personnel n'est pas désagréable. Le trajet s'est bien passé.
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UNE ÎLE CALME RYTHMÉE PAR LES APPELS RÉGULIERS À LA PRIÈRE DES FIDÈLES MUSULMANS ET DES FÊTES
Je suis contente d'arriver. Quand je descends du bateau, je suis saisis par le calme. Ici, il n'y a ni camion, ni voiture, ni scooter. En quelques minutes, j'arrive à l'hôtel. La réceptionniste est plutôt arrangeante. Elle me communique deux casiers - ils sont petits - pour y poser mes affaires. Je demande si je ne peux pas avoir l'un des deux lits du bas qui sont libres. Elle finit par accéder à ma requête. J'appréhende les deux nuits à venir, entre les autres personnes dans ma chambre (4 lits par chambre) et les appels réguliers à la prière ("azan" en indonésien) récités par le "muezzin" depuis la mosquée, pour inviter les fidèles musulmans à venir prier ("salat"). J'aimerais tellement bien dormir ! J'ai l'impression que les "adhans" (appels à la prière) ne s'arrêtent jamais depuis que je suis arrivée. J'apprends que sur les îles comme Gili Trawangan - moins de 4 kilomètres de long - il y a plusieurs mosquées proches les unes des autres. Comme l'île est plate et sans circulation mototrisée (seulement des vélos et chevaux), le son porte très loin et résonne sur toute la surface de l'île. C'est la raison pour laquelle, j'ai l'impression d'entendre des chants très souvent. En fait, ils se chevauchent car chaque mosquée diffuse l'appel avec un léger décalage. En plus des 5 appels quotidiens obligatoires, je peux entendre des lectures coraniques ou des prières collectives diffusées par haut parleur (surtout le soir et le matin) mais aussi des annonces spéciales liées à des évenements religieux (ramadan, funérailles, mariqges, célébrations locales). Cette île est aussi réputée pour ses fêtes. J'en saurai plus demain.
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RÉFLEXION SUR LES DEUX JOURNÉES À VENIR
Je m'arrête non loin de l'auberge, au warung "Wajan Family". J'y reste un moment à imaginer mon programme pour demain matin et les deux jours à venir. Je pense que je vais louer un vélo et aller faire du snorkeling à "Turtle point", en longeant la côte nord-est de l'île, pour nager avec les tortues. Je me ferai bien aussi un massage - ne n'en ai fait que deux depuis que je suis arrivée à Bali - un cours de yoga et une balade en cheval sur la plage, un coucher de soleil à Sunset Beach ou Sunset Swing. Le top !
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UN DÉBUT DE NUIT COMPLIQUÉE
Je suis vraiment fatiguée. Je décide de me coucher à 22h30 et de ne rien retranscrire mes écrits sur mon ordinateur, ce soir. Bien entendu, entre l'espagnole et l'autre nénette à la nationalité non répertoriée, je n'arrive pas à dormir. Je me prends un demi donormyl pour faciliter mon endormissement et m'assuquer. Je me lève. Je n'en peux plus. Malgré mes boules Quiès - peut-être plus au top du top - j'entends des personnes rire à tout va. Ca ne s'arrête jamais. Je peux comprendre qu'ils soient heureux dans la vie mais le respect vis à vis d'autrui existe aussi. Ca fait bientôt 2h30 que je souhaiterais dormir et il est tard. Passé minuit, on baisse le son. Je suis très fatiguée et nerveusement attaquée. Je me lève, mon masque pour dormir relevé sur le front et pars à la recherche des perturbateurs. Sur le coup, je pense que c'est l'habitation juste à côté. Je tape fortement au carreau en verre - en veillant tout de même à ne pas le casser. Une jeune femme m'ouvre, s'excuse et parle ensuite moins fort. Quelques instants plus tard, la voisine de lit du rez-de-chaussée arrive. Il est un peu plus d'1h00 du matin.
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JOUR 21 - SUR L'ÎLE "GILI TRAWANGAN"
PETIT CAFÉ OFFERT, LOCATION DE VÉLO ET MATINÉE RELAX À ÉCRIRE
Fatiguée. Grâce à mon Donormyl, j'ai néanmoins pu dormir un peu. Je redis en patois anglais - c'est-à-dire de façon assez incompréhensible à la jeune femme d'hier - sa porte était ouverte - que son comportement était assez respectueux (not kindly). Quand la propriétaire me dit "bonjour", je le lui signale. Je crois qu'elle s'en fiche un peu. Assise à une table avec son mari et son fils, tous les trois sur leur téléphone, elle me propose un café pour "ouvrir mes yeux". J'accepte. Je verrai bien s'il est facturé ou non. J'ai lu qu'il pouvait nous fournir un vélo. Je demande le prix et si je dois payer chaque jour. Elle ne me répond pas si ce n'est que je paierai à la fin du séjour. Je ne pense pas qu'elle soit dans une volonté d'arnaquer. Le fils passe un coup de fil. Quelques minutes plus tard, un homme arrive avec deux vélos. J'essaie le premier. La selle est baissée au maximum. Il me convient. Il sera noir avec des touches jaunes et a le numéro 4. Mon code de cadema est le 2504. Je termine mon café à la table des propriétaires du lieu en écrivant sur mon carnet. La responsable trouve mon écriture impeccable. "Merci !" Ce compliment me fait plaisir. Je me lève et je file écrire sur mon site la journée d'hier au warung "Nona Kitchen & Bar", non loin. J'y passe une bonne partie de ma matinée. Il est collé à l'hotel "Gili Paddy". Cette île invite à plus de zénitude que Bali. Assise au warung, je reconnais la fille qui était arrivée à 1h00 du matin et qui était partie sans dire au revoir, très tôt. Elle est en grande discussion avec un jeune homme du coin. Au placement des mains et au regard - elle est face à moi - je pense que s'il n'y a pas d'histoire d'amour commencé, ils se plaisent beaucoup. Lorsque j'étais à Ubud, une autre jeune femme, française, était elle aussi en bonne compagnie. Je ne pouvais m'empêcher de penser que le jeune homme y trouvait peut-être un autre intérêt. Alors que je continuais à écrire, la jeune femme d'une petite trentaine d'années se lève, tout comme son ami. Elle me fait un grand sourire et un geste de la main. Elle est rayonnante et semble vraiment heureuse. Elle disparaît dans l'allée avec le jeune homme, valise roulant sur le sol.
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JE NAGE AVEC LES TORTUES À "TURTLE POINT"
Je retourne à l'hôtel poser mes affaires. Je prends le minimum dans mon petit sac à dos. L'objectif est d'aller à "Turtle point" à vélo. J'ai du mal à me diriger en bloquant le téléphone. J'apprécierais qu'il ne tombe pas. Il a tendance à coulisser. Je verrouille mon vélo juste devant le warung xxxx . Des vendeurs - qui n'harponnent pas les clients comme à Ubud - vendent du matériel essentiellement pour le snorkeling. Je m'arrête et j'achète pour 250.000Rp (initialement proposé à 400.000Rp) sans réellement négocier un sac de 15 litres. Il est sensé être étanche. Je positionne mon sac à dos, mes habits, mon chargeur, la carte et les clefs de ma chambre ainsi qu'un peu de liquide à l'intérieur. Je le ferme bien.
Le vendeur décide de prendre sa pose et de me montrer exactement où se trouve "Turtle point". Je le suis et en moins d'une mintue, je suis face à une tortue. J'essaie de filmer mais ce satané téléphone fait toujours des siennes. À l'arrivée, je n'ai ni enregisté, ni pu réellement apprécier le spectacle naturelle face à moi. Je n'arrive pas à suivre l'homme suffisamment rapidement. Je crois qu'il se lasse et fini par disparaître. Je m'excite encore un long moment sur mon téléphone. L'eau ne semble pas entrer dans le nouveau sac à dos accroché à mes épaules. Pendant 5 minutes, je suis face à une tortue qui mange des algues vertes tapissant les pierres et les coraux morts. Je l'admire. Je suis à moins d'un mètre, parfois même à 50 centimètres. Je ne bouge pas et je ne semble pas la déranger. Elle est mignonne comme tout. Il n'est pas nécessaire d'aller très loin. À moins d'un mètre de profondeur et vraiment au bord de la plage, j'en vois plusieurs. Il y a peu de monde dans l'eau, cette fois-ci vraiment transparente. Je suis dans une carte postale.




"Smoothie Bowl" au "Nona Kitchen & Bar", vue de "Turtle point" et vendeur m'attendant pour nager avec les tortues
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DES VERRES DE PASTIS OFFERTS FACE À UNE PLAGE PARADISIAQUE AVEC UN RESPONSABLE DE BAR UN PEU TROP COLLANT
Je décide de sortir de l'eau et d'aller manger avant d'y retourner et peut-être louer une Go-pro pour avoir des vidéos et des photos nettes pas avec le flou artistique généré par mon I.Phone12. Assise au bar restaurant "The North xxx, je commande un mie-goreng et un milkshake au "dragon fruit". Le responsable du lieu commence à me parler. Je crois qu'il me dragouille. Il finit assis à ma table face à la mer. Comme je lui dis que je suis française, il m'offre un ricard, puis un deuxième. Il est 15h00. Je ne peux m'empêcher d'imaginer des substances qui pourraient être mises dans mon verre sans que je ne le sache. J'ai toujours une forme de méfiance car on ne se connaît pas et l'être humain n'est pas toujours un être de lumière. Il m'invite à découvrir la maisonnette qu'il a conceptualisée à l'arrière de son bar. Il a 1000 idées mais comme il dit, une fois que celle-ci apparaissent, il faut ensuite passer à l'action pour les concrétiser. Il loue sa petite maison sur RBNB quand il n'y dort pas. Il l'adore. Il est très fier de sa réalisation. C'est mignon. Il a des affaires un peu partout sur l'île et sur Bali. Il vit au jour le jour. Il se dit très heureux. Maintenant, physiquement il ne me plaît pas du tout. Nous discutons pendant 1h30, du moins j'essaie. Le soleil n'est plus vraiment présent. La mer s'est retirée. Je n'ai pas pu louer ma GoPro. Je le ferai demain. J'ai espéré un instant qu'Eddy, le responsable des lieux, m'offrirait mon repas mais ce n'est pas le cas. J'espère qu'il se rattrapera ce soir, à 19h00. Il m'emmène découvrir un lieu autour d'un repas et d'un verre de vin. Moi qui fait attention à mon budget, ça m'ennuierai fortement de claquer une grosse somme en cette fin de journée. A 17h00, il a rendez-vous avec un italien qui souhaite acheter une affaire sur l'île. Eddy est aussi agent immobilier et apparemment - à ses heures perdues - professeur d'anglais pour les locaux à titre gratuit. C'est un vrai touche à tout.
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L'ANGOISSE : MON TÉLÉPHONE A PRIS L'HUMIDITÉ ET NE FONCTIONNE PLUS
J'ai demandé à ce que le serveur me recharge mon téléphone. Lorsque je m'en vais , je le récupère mais la charge est très faible. Ca n'a pas fonctionné. L'embout a du mal être enclenché. De retour à l'hôtel, je branche mon téléphone. La première prise ne marche pas, la seconde, la troisième et la quatrième non plus. Il y a un problème. Je vois apparaître un message qui disparaît rapidement. Quelques instants plus tard, il réapparaît. De l'eau s'est initié dans le connecteur lightening. J'essaie de souffler à l'intérieur. La responsable de l'auberge m'amène un sèche cheveux. Il ne me reste vraiment plus beaucoup de batterie. Je vais sur Tchat GPT. Il déconseille fortement de laisser brancher le téléphone. Dommage. Il ai resté relié presque 2 heures, suffisamment pour endommager mon portable. Il déconseille de souffler à l'intérieur. J'arrête de ce pas. L'IA dit aussi de ne surtout pas employer de sèche-cheveux. Je m'exécute. Posé près de mon lit à la verticale, j'attends et je prie pour ne pas l'avoir abimé, probablement avec l'embout du chargeur qui avait pris l'humidité dans ce nouveau sac. Je suis dégoûtée et stressée. Et mes photos ? Et mon site internet ? Encore des frais supplémentaires au retour en France ? Et quelle galère ça va être sans Google Maps et l'application Grab. J'écris tout de suite à ma mère pour qu'elle ne s'inquiète pas et à Thierry mon ami. Je ne peux m'empêcher de stresser. Je "plouf" rapidement dans la piscine et reprend une nuit supplémentaire au "Roots". La journée a filé. Je n'ai pas eu l'impression de faire beaucoup. Je me suis un peu posée. Cette île appelle à la détente.
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DU N'IMPORTE QUOI : ATTENTE DE 27 MINUTES POUR UN HOMME QUI NE M'ATTIRE MEME PAS
Assise face à la piscine, j'écris. Je suis bien jusqu'à ce que 3 adolescents allemands débarquent avec leurs parents, hurlent dans la piscine et s'amusent à faire des concours de rots - la grande classe. Dans moins de 30 minutes, Eddy sera là avec son scooter. Je vais me préparer. Ca ne sera pas long, je n'ai que 2 tenues et elles puent. Je vais essayer de passer le peigne dans mes cheveux affreusement emmêlés, de faire une pseudo coiffure, de me maquiller un peu et de mettre le T.shirt qui sent le moins mauvais et si j'ai encore un peu de temps, j'irai vers les toilettes où j'ai repéré un savon liquide pour le laver les mains. Ce sera parfait pour ma lessive !:) L'appel aux fidèles retentit dans toute l'île. Ce soir, cete mélodie enchante mes oreilles.
A 19h00, je suis devant la porte de l'hotel. J'attends. Pour une fois que je suis à l'heure qui plus est pour un homme. Je suis même un peu en avance. Il n'est pas là. Je vois des scooters électriques silencieux passer. Je finis par m'assoir sur la petite marche permettant aux vélos d'accéder à l'espace qui leur est dédié. Les minutes passent. Je m'ennuie. Je ne peux même pas pianoter sur mon téléphone. Pour l'instant, il est "out".
27 minutes que j'attends. Je me lève. Je lui laisse encore 3 minutes et après je filerai vers le port qar la route est presque toute droite et je ne peux pas me perdre car Google Maps ne pourra pas me sauver ce soir. Je me dis que s'il n'arrive pa, ce n'est pas une mauvaise nouvelle en soi. Je me demande une fois de plus qu'est-ce que je fiche dans ce genre de plan pourri. Je sens le guet-apens se refermer sur moi et je n'arrive pas à m'imposer et à m'affirmer. J'imagine ma petite soirée avec moi-même. Patatrac.
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LE STATUT DES CHIENS ET DES CHATS SUR GILI TRAWANGAN
Je parle avec les chats du quartier. L'île est tout de même bien différente de Bali. Les habitants se sentent apparemment beaucoup plus proche des habitants de Lombok, l'île voisine. Ils ne font pas toutes ses offrandes et pour cause, ils sont essentiellement musulmans, aucun chien vu dans les rues, c'est à croire qu'ils n'existent pas et les quelques chats peuvent aller et venir à leur guise. Après quelques recherches, j'apprends que le chien est considéré comme impur pour la population musulmane, aussi il est rare qu'il y en ai sur l'île (comme sur Lombok). Ils sont même parfois interdits. Les seuls présents restent gardés dans des propriétés privés.
En observant les chats et en leur parlant - et oui ! J'en suis là !:) je m'aperçois qu'ils ont quasiment tous la queue coupée. J'imagine ce qu'il a bien pu se passer. J'apprends que beaucoup d'entre-eux en Indonésie naissent avec une queue naturellement courte, tendue et recourbée. C'est dû à une mutation génétique très répandue dans la région. On appelle ces chats des "bobtails malais" ou chats indonésiens. Cette attente me permet d'en apprendre un peu plus et de me cultiver.
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UNE SOIRÉE EN TANT QUE "MA CHÉRIE" AVEC EDDY
Bibi débarque sur son scooter électrique. "Oh, excuse-moi ma chérie, I'm so late ! "Effectivement, tu as sacrément du retard mon coco. Il dit qu'il s'est perdu pendant 20 minutes. Mais bien sûr ! Lui qui dit tout connaître de son île. Je suis perplexe. Je lui fais remarquer qu'il a un retard de 27 minutes et donc qu'il est parti en retard initialement. Je suppose que son rendez-vous avec l'italien a pris du retard. Même pas. Un musicien était dans son bar et comme il passait un bon moment, il a repoussé le rendez-vous au lendemain. Il décide de m'amener vers le port, là où se trouve tous les cafés (il y en a partout sur l'île mais encore plus ici) et les restaurants. Ce lieu est très prisé de la jeunesse et les fêtards. Je suis interloquée. Très peu de monde était dans l'eau transparente à admirer les tortues et dans ses lieux de beuveries - je pense spécifiquement aux bars - il est difficile d'avancer et de se frayer un chemin. Je m'étais dit que j'irai peut-être pour le dernier jour découvrir Canggu, Kuta ou Semiyak mais ça n'est tellement pas moi. Tout ce monde, toute cette agitation. C'est horrible. Il veut m'emmener dans un restaurant français. Comment dire... je ne suis pas là pour manger les mets que je connais déjà. Il est assez directif et je l'imagine "parrain de la mafia". Il semble effectivement connaître beaucoup de monde. Il connaît le responsable. Les prix ne semblent pas donnés. Il obtient une table - la plus proche du bord de l'eau. "So romantic". Il tente des approches en harponnant ma main. Je repousse à chaque fois la sienne soit discrètement soit avec humour. Je ne veux pas qu'il me touche. Il me dit que tout le monde l'apprécie parce qu'il est genti. Je ne sais pas... même s'il trouve que nous sommes "connectés", je ne sens nullement ce lien. Il souhaite boire du vin, évidemment français. Là encore, je préfère goûter du vin indonésien. Ce sera chose faite. Mon avis est mitigé sur celui qu'on m'a servi, en tout cas. Il me tarde que la soirée se finisse. Un "je ne sais quoi" sonne faux. Je regarde les couples autour de moi. Je veux une belle histoire d'amour, je veux des papillons dans le ventre. Je ne veux plus d'un homme qui me choisisse uniquement. J'ai le droit à une très belle histoire. Je veux vibrer. Il paiera plus de 750.000Rp pour un repas où il n'a quasiment pas rien mangé, en laissant une grande partie de son assiette et où la qualité ne valait pas selon moi réellement ce prix. Il m'emmène ensuite dans un bar où l'on écoute du reggae. Une fois de plus, il connaît beaucoup de monde. La musique est forte. Une bonne excuse pour ne pas discuter ensemble. Je suis fatiguée. Je veux rentrer chez moi. Il tente vraiment de me ramener chez lui. Sorti de bar, il ne retrouve pas sa clef de scooter. Il l'a perdue. Il finit par la retrouver au bar. Je l'aide à la chercher mais sans y mettre beaucoup de coeur et de motivation. Il slalome avec le petit engin électrique entre les jeunes - beaucoup - qui ont envahit la rue centrale. Il me dit qu'il va me montrer une autre de ses maisons non loin de mon hôtel. Non, merci ! Et que si je veux, je peux dormir dans la chambre d'amis. Ca m'agace comme si je ne connaissais pas la ritournelle et q. Je veux rentrer. Arrivée à l'hôtel, je souffle. Qu'est-ce que je suis bien toute seule. Je commence petit à petit à apprivoiser mon célibat. J'essaie de réparer mon téléphone. Ce ne sera pas pour ce soir. Je me couche. Demain est un autre jour.
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JOUR 22 - SU
PE
J'ai plutôt bien dormi même si je ne me suis pas levée tard. L'espagnole est partie très tôt ce matin, peut être pour voir les lever de soleil. Quand j'arrive non loin de la responsable, celle-ci me dit qu'un certains Eddy est passé ce matin et qu'il m'attendanit pour voir les tortues. Il l'avait évoqué mais ça n'avait pas été clairement décidé. Je suis prise d'effroi. Ce sont mes vacances. Je ne veux pas en perdre le contrôle. En fait, je n'ai pas envie de faire d'efforts et je n'ai pas envie de le voir. Je raconte à la propriétaire que je suis allée manger avec lui hier soir, qu'il veut plus mais qu'il ne m'intéresse pas. Elle se propose de m'aider. Quelques secondes plus tard, il débarque. L'angoisse. Je lui dis que je dois gérer ce problème de téléphone et avancer sur mon journal de bord, ce qui en soit est vrai. Quelques mots sont échangés entre Eddy et la propriétaire. Il finit par partir. Pourvu qu'il ne revienne pas et que je ne le revois plus. Je suis terrible.
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MIRACLE : MON TÉLÉPHONE REVIENT À LA VIE
Attablée à la table avec la propriétaire et son fils adolescent, je vais tester deux options pour sauver mon téléphone et pouvoir l'utiliser à nouveau. Option 1 : changer le cordon et l'adaptateur / Option 2 : positionner mon téléphone sur ma batterie externe. La première solution semble fonctionner. Je suis vraiment heureuse. La responsable saute de joie et me dit qu'elle en a des frissons. Serait-elle encore plus émotive que moi ? Je charge mon téléphone. Quel bonheur ! Je pars retranscrire mes écrits sur mon ordinateur comme hier, au warung "Nona & Kitchen & bar". Je m'assois à la même place. J'y passe une partie de la matinée. Je vois défiler les clients.
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UN
Je retourne à l'hôtel. Je pose l'intégralité de mes affaires si ce n'est ma pochette IPX8 de Décathlon, dans laquelle je mets ma clefs de casier et 300.000Rp bein décidé à louer une Go Pro pour avoir des images dignes de ce nom et surtout ne pas créer d'humidité à mon téléphone portable chéri qui m'a fait l'honneur de vivre un temps supplémentaire avec moi. Le premier vendeur me propose 350.000Rp une Go Pro et le service d'un guide qui prendra des photos où j'apparaitrais avec les tortues. Pour 300.000Rp, je ne bénéficierai pas de cette personne. J'essaie de baisser le prix. Il refuse. Je ne me démonte pas et je vais plus loin. Un vendeur m'envoie chez l'un de ses collègues. Mais pour ce faire, je dois repasser devant chez Eddy. Le passage se fait par son bar. Je décide de passer par la mer de Bali. Je ferme bien mon sac noir dans lequel ne se trouve que mes habits et ma serviette légère. Je le replace sur mes épaules et je décide de nager pour contourner son bar. Je n'affronte pas. Je suis lâche. Il y a un peu de courant mais il ne m'aide pas à avancer dans le bon sens. Une fois passer quelques bars, je remonte à la surface et continue tuba et masque à la main mon chemin pour récupérer cette GoPro. C'est parti pour un jeu de piste jusqu'à arriver enfin. Il me rpopose une location de 2h00 pour 150.000Rp, deux fois moins cher. J'accepte. Il me dit que si je prends un peu plus de temps, ce n'est pas grave. Top.
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UN S
Me voici partie à la rencontre des tortues. Je ne suis pas au même endroit qu'hier. Je pense difficilement à en voir une, mais elle est énorme. Je passe un long moment à l'admirer. C'est extraordianire, je ne m'en lasse pas. D'autre part, je vois énormément de poissons. Gili Trawangan est aussi un très bon spot pour faire du snorkeling en tant que débutant. Il n'est pas nécessaire d'aller très loin. C'est vraiment accessible. J'ai du mal à voir ce que je photographie. Il n'y a pas de réel retour d'images, en tout cas, je n'y vois pas grand chose. J'y vais un peu à la louche en tachant de centrer le sujet de mon attention. Je fais essentiellement des photos. J'ai l'impression d'être très près mais la photo génère un plan beaucoup plus large. Du moins, c'est mon ressenti.
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UN SERPENT MARIN À BANDES NOIRES ET BLANCHES VÉNIMEUX
Je vois un serpent. Il est très long. J'aurais tendance à dire qu'il fait au moins deux mètres. Je reste vigilante pour taper des pieds le plus vite possible s'il lui venait l'idée de me rendre une visite plus concrète. Après quelques recherches, il s'agit d'un serpent marin à bandes noires et blanches appelé "Laticauda Colubrina". On le nomme aussi "serpent marin à bandes" ou bien encore "barbed sea Krait" en anglais. Il fait parti du paysage marin local. Il est hautement vénimeux et son venin est très puissant mais il est extrèmement peu agressif enver l'humain tant qu'on le laisse tranquille.
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UN S
Après un peu plus d'une heure à admirer les fonds marins et à chercher les tortues, je m'aperçois que la protection plastique transparente de l'appareil qui permet de protéger l'objectif de l'eau est totalement embué.Me voici hors de l'eau recherchant mon loueur. Qaund je le retrouve enfin, il m'essuie la buée de celui-ci et il me conseille de partir plus sur la droite si je souhaite voir des tortues. Je l'écoute et il a raison. J'en vois parfois les unes à côté des autres. Un spectacle incroyable. Je reste 2h30 dans l'eau. Je me sens sécurisée car je ne suis pas loin de la plage en nageant. Après un long moment, je finis par sortir. Je ne retrouve plus mon vendeur. Je tourne un moment. Je ne suis toujours pas assez concentrée et ne visualise pas assez les lieux avant de les quitter. Lorsque je le vois enfin, il me félicite sur la qualité de mes photos et vidéos. Il me demande s'il peut en utiliser certaines pour son Instagram. J'accepte. Je suis un peu flattée. Il ferme dans presque 1h30. Avant, je dois retrouver mon vélo - ce qui ne sera vraiment pas facile et retourner à l'hôtel, sans téléphone - donc sans Google Maps - pour récupérer mon I.Phone et mon ordinateur pour y placer des fichiers. Initialement, je pense que je serai de retour très rapidement.
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UN S
Pour accéder à l'emplacement du vendeur, je dois passer avec mon vélo sur le chemin qui traverse son bar. Je n'ai pas le choix. Je prends une grande inspiration et Go, j'y vais. Je reste focus sur la route et j'évite de tourner la tête à gauche ou à droite. Deux employés me reconnaissent et me saluent. Très naturelle, je souris et je continue. Juste après le café/restaurant, le sable au sol m'empêche d'avancer. Je descends du vélo et je croise les doigts pour qu'il ne soit pas là et qu'il ne me rattrape pas. Comment une action simple peut devenir compliquée avec moi !
Après une course effrénée à pédaler, je reviens à 16h53, soit 7 minutes avant la fermeture. Aziz est une personne de bonne composition. Il est agréable ! A caude de moi, il partira un peu en retard. Nous ouvrons une védéo pour voir la qualité. Il s'avère que c'est celle du serpent. On le voit parfaitement. J'avais peur d'être "hors cadre".
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DÉCOUVERTE DES CHAMPIGNONS HALLUCINOGÈNES PROPOSÉS LIBREMENT
Je reprends mon vélo et je pars un peu plus loin, initialement pour écrire mais je ne fais rien. Le bar bleu turquoise, en bois, posé sur pilotis fait "très vacances". Le responsable - de son prénom "Mox"- m'y accueille. A cette heure, il n'y a personne. Des écriteaux sont très explicites : ici, vous pouvez boire un jus frais avec des champignons hallucinogènes. Ca coûte un peu plus cher que sans. Je répète 100 fois à Mox que je ne veux pas de champignons. Je lui pose des questions. A quoi ça ressemble ? Peut-il me les montrer ? On dirait des petits bouquets de muguet. C'est tout petit et bien présenté. Il m'explique. Si on n'en prend qu'un, les effets sont comme la marijuana, 2 bouquets l'effet est "moyen" et 3 bouquets vous amènent à voir des couleurs partout. Je remercie Mox pour ses explications. Ma curiosité est assouvie. Son jus de mangue n'est vraiment pas bon. J'espère que le fruit était frais et que je ne vais pas tomber malade. Je reste un instant.
ccccc
Je décide même s'il n'est pas tard, de trouver un lieu pour manger qui ne sera pas trop loin de l'hôtel. Je rayonne tout autour en vélo. J'ai du mal à trouver un lieu qui me plaise. Je me laisse séduire par un restaurant qui fait des ramens. Le prix n'est pas donné. Je ne suis pas sous le charme de mes ramens et je n'ai pas pu y rester trop longtemps car des personnes attendaient à l'extérieur. Je sentais une certaine forme de pression même si on ne m'a absolument rien dit. Je vais au supermarché, m'achète une boisson "coco" et reste un moment à regarder les gens passer et à écrire. Je dois être assez puritaine, mais je vois passer des jeunes femmes qui exhibent jusqu'au dernier centimètre de leur peau, sans aucune pudeur, devant une population musulmane. Le contraste est saisissant. Entre la caissière voilée et cette jeune femme juste derrière moi qui a emprunté la tenue de plage de sa soeur de 3 ans. En écrivant et en mangeant ma glace à l'avocat avec son coeur en chocolat - ma foi très bonne - je regarde les masseuses assises en face. Cela fait 22 jours que je suis là et je n'ai pas pris le temps d'en profiter. Je n'ai fait que 2 messages. Il est 20h30; Je me lève et pars faire un "Lombok massage". Je ne connais pas. C'est un massage plus profond et plus thérapeutique que le balinais. Il cible les tensions musculaires. Les pressions sont assez profondes. Il utilise des techniques d'acupression, de pétrissages intenses et quelques étirements. Ce n'est pas de tout repos et relaxant. Après 60 minutes, je suis contente. La masseuse malgré les misères qu'elle m'a fait subir me semblait compétente. Je paie 150.000Rp, récupère mon vélo et file à l'hôtel. L'espagnole ne reviendra qu'à 2h00 du matin et l'appel à la prière a lieu à 5h12, à l'aube.
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JOUR 23 - SU
PE
7h30 - Le réveil sonne. Comme d'habitude, je suis fatiguée. Je rassemble mes affaires. Je paie la chambre supplémentaire (300.000Rp), la location de vélo (2 x 50.000Rp) et 2 Bintang (2 X 35.000Rp). Le tout en liquide parce que la responsable préfère. Nous nous saluons et je quitte les lieux, direction le port pour prendre le bateau de 9h00, en direction de Gili Air. J'ai un peu de mal à trouver la billeterie officielle du port. Le ferry public coûte 25.000Rp d'après mes recherches sur internet. J'arrive à glâner des informations de ci de là en arrêtant quelques personnes. Apparemment, je ne peux plus réserver sur internet car c'est trop tard - il fallait le faire au plus tard, hier. Il faut passer au guichet qui n'ouvre qu'à 8h40. Quand j'y accède, le prix n'est pas du tout le même (85.000Rp). On me fait prendre un Fast Boat. Peut-être n'est-ce pas tant une mauvaise idée. L'infrastructure est probablement plus sécuritaire et la différence de prix n'est que de 3,40€. En attendant l'embarcation, j'en profite pour réserver une chambre pour la nuit au "Flowers and Fire Yoga Garden". Après seulement 20 minutes de traversée, je débarque à Gili Air. C'est une île qui se veut plus paisible que Gili Trawangan , moins festive. Parfait ! Je suis à 5 minutes de l'embarcadère. Il n'y a qu'à avancer dans la rue et j'y suis. C'est un lieu zen où l'on pratique du yoga et où l'on mange très sainement. Comme au YogaBarn, on me demande si j'ai des intolérances alimentaires.
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DÉC
Je m'inscris à une "cérémonie sacrée du cacao" sous l'énergie de la nouvelle lune, de 18h30 à 20h00 (230.000Rp). Apparemment, ce sera un moment puissant pour semer des intentions et accueillir de nouveaux commencements. "Grâce au caco qui ouvre le coeur, à l'écriture introspective, à la méditation guidée et aux sons apaisants du voyage sonore, nous créerons un espace propice à la clarté, à la guérison et au renouveau !" (site internet YogaBarn). Le check in ne se fera qu'à partir de 14h00. On me garde mes deux sacs à l'accueil. Je me pose vers la piscine, assise confortablement et j'écris à l'ombre des arbres. Je décide d'aller me balader un peu autour de l'hôtel. Les lieux me semblent plus soignées et travaillés esthétiquement que Gili Trawangan. L'esthétique des magasins me fait un peu penser à Ubud. J'ai envie d'entrer dans tous les magasins. Maintenant, j'ai mis mes baskets et je pense que c'est l'île aux tongd par excellence car il est demandé dans quasiment tous les lieux de se déchausser avant d'entrer. L'aller dans laquelle mon hôtel est située accueille beaucoup de restaurants. Les lieux sont relaxants et invitent à la détente. J'ai hâte de mieux découvrir l'île, demain. Je louerai un vélo et j'irai découvrir les coraux.
Je décide de m'offrir un peu de douceur avec un massage balinais. La jeune femme qui me massera dort à moitié sur la banquette de l'entrée, lorsque j'arrive au SPA positionné quasiment en sortant de l'hôtel. Elle me fait en réalité un "Lombok massage" - moins bien qu'hier mais quand sa responsable lui demande quel massage elle a réalisé, elle affirme un "balinais". Ca m'arrange car il est moins cher et qu'au passage, c'est celui que j'ai demandé initialement (150.000Rp). Elle insiste beaucoup plus sur le visage et le crâne qu'hier et ma foi, c'est rès agréable. Je ressors un peu luisante. J'ai tendance à beaucoup transpirer aujourd'hui.
Je m'arrête boire une coconut et je demande au serveur dans quelle direction aller pour le "sunset", le coucher de soleil. Je repasse par le port, je marche 10 minutes et je longe toute une série de bars très "chill". Des poufs ou des tables basses sont posés sur le sable. Une certaine quiétude émane des lieux. Tout le monde attend paisiblement le coucher de soleil. Je me couche un petit moment à même le sable. J'apprécie le contacte direct des éléments. Puis, je me lève et je tâche d'avancersans me mouiller les chaussures, pour admirer d'encore plus près le spectacle grandiose que nous offre notre terre mère. Une dame ramasse des coquillages qu'elle mangera probablement tout à l'heure. Je découvre plein de petites bestioles avec des tentacules dans l'eau. Ce sont des étoiles de mer-serpent aussi appelées "ophiuresé (famille des Ophiuroidea). Son corps central est petit et rond. Ses bras sont longs, fins et très souples, hérissés de petites épines. Elles se déplacent rapidement en ondulant leurs bras quand elles ne sont pas bloqués par les herbiers marins. Elles ne sont pas dangereuses pour l'être humain. Elles ne piquent pas, ne mordent pas et n'attaquent pas. Je prends plaisir à les observer. J'adore découvrir et apprendre. Je continue d'avancer. Je me loupe une ou deux fois et mes pieds tombent dans l'eau. Heureusement, mes baskets résistent un peu. Je ne peux m'empêcher d'avancer.
Un homme photographie une femme sur une barre de pole dance. Elle prend des positions impressionnantes. Ce n’est pas une débutante. L’arrière-plan est grandiose. Les photos risquent d’être très belles. Le soleil se couche., le ciel commence à prendre des couleurs rosées. Je dois malheureusement partir car je suis sensée être à 18h25 à l’accueil de l’hôtel pour la cérémonie sacrée du cacao pour la nouvelle lune. Je me
mets à courir. Une fois de plus, j’ai mal géré mon temps et j’ai peur d’être passée sans m’en rendre compte devant l’entrée. 5 minutes de retard. J’arrive en nage. La cession n’a pas commencé. Tout va bien. Nous montons l’excalier en colimaçon réalisé entièrement en bambous. Toute personne arrivant à l’étage - conçu avec le même matériau - est purifié par la maîtresse de cérémonie. Nous sommes invités à rejoindre le cercle. Au centre, des bougies et des statuettes (en laiton ?). Nous nous asseyons et comme indiqué dans la description, nous posons une intention de renouveau. DONNER MON INTENTION
Je pars dans la rue de mon hôtel. Je fais quelques magasins. Les prix sont très européens mais beaucoup de babioles me plaisent, notamment des suspensions en coquillages. Je m’arrête au «Firda warung». Le personnel est très gentil et très souriant. Je prends un «Olah Olah», un plat typique de Lombok. Plusieurs légumes sont bouillis avec une sauce curry épaisse, servis avec du riz (30.000Rp). Je rente à l’hôtel, heureuse.
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JOUR 24 - SU
PE
L’hôtel nous a transmis hier des boules Quiès. Nous sommes en centre-ville et la mosquée n’est pas loin. De ce fait, à 5h05, les fidèles sont appelés à la prière du Fajr. Je n’ai presque pas entendu l’appel et les chants. Vers 5h30, je regarde ma montre. Je décide de poser mon pied au sol et d’aller voir le lever du soleil. Deux employés dorment sur les canapés. Je tâche de ne pas faire de bruits en mettant mes baskets.
L’équipe est très sympathique. Chacun veille à connaître votre prénom. Le service est de ce fait personnalisé. C’est toujours agréable quand on vous chouchoute et que vous n’êtes pas unn simple numéro. Le café est illimité. A chaque fois que je le termine, on m’en repropose un. Le «Smoothie bowl» pris est vraiment bon et généreux. J’ai aussi le droit à un jus frais multi-fruits. C’est tellement copieux que je ne peux plus rien avaler. J’ai fait honneur à tout ce qui m’a été proposée. Je demande à reprendre une nuit. Ce ne sera pas possible. L’hôtel est complet, ce soir. En pianotant, je trouve rapidement sur "Booking" une chambre non loin, à 300 mètres du «Flowers & Fire Garden», au «Old village Gili Air». Je rassemble mes affaires et me dirige en directionde mon nouvel hôtel. Je pose mes sacs et je pars marcher un peu le long de l’île, direction le Nord-ouest que je ne connais pas encore. Je croise plus de coqs que de chats. Il y en a partout. Cette île fait beaucoup plus vacances que Gili Trawangan. Les plages ne sont pas surchargées. Les locaux ne sont pas désagréables comme bien souvent à Bali. Les ventes ne sont pas insistantes. Je finis par trouver une Go pro pour 150.000Rp. Je la garde pendant 3 heures. Elle a tendance à prendre l’eau. J’espère que les photos sont de bonnes qualité. Une nouvelle fois, j’ai pu admirer les tortues de très près. Je vois aussi des oursins noirs... Je m’offre un plat de thon avec un smoothie au «dragon fruit» et une Bintang. Une triplette de chats rouquins miolent à tout va. On dirait qu’ils sont affamés. Ils tournent autour des tables. Je leur donne un peu de mon thon. A bientôt 15h00, je commence à avoir un coup de fatigue. Je me mets à discuter un très long moment avec un couple, la mère de la femme et sa fille de 14 ans. Ils viennent de Vincennes. J’entends beaucoup parler français à Gili Air. Je quitte le warung «Matahari & Serina», direction l’hôtel pour récupérer mon ordinateurpour revenir et y intégrer mes photos. Il est déjà 18h00. Cela fait plusieurs jours que mon site n’est pas alimenté. Aujourd’hui, j’ai beaucoup marché et fait de snorkeling. Je commence à lâcher un peu et à moins être dans la frénésie des visites. Il serait temps.
Demain, je retourne à Bali, dans le bruit et l'agitation. Je vais commencer à me rapprocher petit à petit de l'aéroport et revenir à une vie un peu plus "internationale". Je récupère les photos de ma Go pro. Le responsable de la boutique veut absolument m'acheter mon masque et mon tuba pour compléter son matériel. Posée sur un pouf sur la plage, il y a relativement peu de monde. Aucun serveur ne vient vers moi. Un français qui sait tout, non loin de moi, ne fait que parler à d'autres touristes. J'en suis à me boucher les oreilles à certains moments. Ferme ta bouche STP. Je me décide à partir. Je ne veux pas subir cette conversation. Je fuis Monsieur Parfait.
Je repars en direction de l'hôtel. Je m'arrête au "Firda Warung" comme hier. Je me commande deux desserts. J'ai l'impression de n'avoir fait que manger depuis aujourd'hui et de m'être agitée pour rien. Posée, je regarde les photos et les vidéos de la Go Pro de ce jour. Les couleurs sont très bleutées (même les photos hors de l’eau). La qualité est catastrophique. Pour résumer, rien n’est à garder. Tout est à jeter. Ca me déprime un peu. J’essaie d’avancer et de rattraper mon retard en écriture sur le site : internet ne fait que planter. Rien n’est sauvegardé. Déjà 22h00 et l’impression d’avoir loupé une partie de ma journée. Si au moins je m’étais affalée sur un transat à bronzer au moins je n’aurais rien fichu mais je serai peut-être détendue. Demain, départ à 11h00 pour Kuta. La journée va être bien coupée par un trajet de 3h30 voir 4h00. Je n’arriverai pas avant 15h00. Pas d’hôtel trouvé à ce jour. Pas eu le temps.
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JOUR 25 - SU
PE
Cette nuit, j’ai eu froid. Le tissu légèrement plus épais qu’un drap servait uniquement de couverture et la climatisation semblait forte. Je crois que je commence à m’enrhumer. Il est possible que j’ai ronfloté un peu pendant mon sommeil. Lors de l’appel à la prièrej’ai remis mon leggin et mon T.shirt. Après une nuit entrecoupée de réveils - une constante - et où j’ai beaucoup rêvé, le réveil mis à 8h30, m’a sortie de mes songes. Le «check in» pour le bateau nest qu’à 10h20. Parfait. Je peux déjeuner en toute tranquilité. Le wifi est efficace. J’essaie d’avancer sur mes écrits non réalisée hier. Un peu plus de 10h00. Je file. Au port, l’homme me demande d’aller à un autre petit bureau, à côté du port, pour payer une taxe de 20.000Rp dont on ne m’avait pas parlée. Apparemment, ce n’est pas une arnaque. Un homme fort peu sympathique récupère mon billet. Faire preuve de politesse et décrocher un sourire sont de l’ordre du fantasme. Je me pose boire rapidement un Coke zéro. Le lieu semble tenu par une européenne - une blonde décolorée ultra bronzée qui ne respire pas la joie de vivre non plus. J’ai l’impression qu’un certain nombre d’étrangers ont des affaires sur l’île. Hier, en me renseignant à nouveau sur les transports, une française a cru que je ne comprenais pas ce qu’on me demandait et a voulu m’aider. En discutant brièvement, elle m’apprend qu’elle a un hôtel sur Gili Air. En passant pour rentrer à ma «chambre», un blondinais version «surfeur», d’une trentaine d’années, discutait sur l’avancement des travaux d’un petit commerce en devenir avec deux ouvriers locaux. J’imagine qu’ils ont eu la volonté de changer de vie, à l’autre bout du monde. Je ne tarde pas. Je ne voudrais pas râter le départ. La foule s’amasse au port. Je m’excuse et j’avance. Mon bateau est sensé partir dans 9 minutes. C’est un peu la cohut. J’avance mais les informations ne sont pas 100% claires. Je n’ai pas envie de prendre la mauvaise embarcation. Un premier homme récupère le papier justifiant que j’ai payé la taxe. Un deuxième - un peu plus loin - reprend le badge que j’ai autour du cou. Je monte sur une petite embarcation surchargée de touristes et de valises. Cette bicoue va nous amener au «Fast boat»de la compagnie «Karuniya Luxury» quelques mètres plus loin. Je m’assois par terre pour plus de stabilité. Je ressors mon petit carnet pour écrire quelques lignes. Je sens les fesses mouillées. De l’eau est passéesur le bateau. Je me lève précipitamment, je plie mes affaires dans le sac et j’attends. Il part à 11h01. Autant dire qu’il est vraiment à l’heure. Nous montons sur un plus grand bateau. Je reprends toujours avec moi mes 2 sacs et ma sacoche posée sur mon épaule gauche. Immédiatement, je repère les petits sacs noirs à vomi. Il devient difficile d’écrire. Le «Fast boat» fend les vagues et semble parfois s’y fracasser dessus. Le bateau n’est pas complet et la climatisation n’est pas trop forte. Il vaut mieux prendre l’embarcation le matin, la mer est plus calme. Maintenant, pour un départ à 9h00, on me demandait 500.000Rp - soit 100.000Rp de plus. D’après la française propriétaire d’un hôtel, je n’arriverai pas à obtenir un tarif à moins de 400.000Rp. Comme elle est de l’île, elle bénéficie d’un tarif préférentiel à 300.000Rp . Hors «pleine saison», les prix peuvent être divisés par deux, encore faut-il avoir envie de découvrir Gili Air à la saison des pluies. Le bateua ralentis soudainement. Un effet de foule fait qu'en moins de 5 secondes, les 3/4 de mon compartiment se lève. Réflèxe immédiat. J'interroge. "Dolphins ?" Une allemande me répond qu'on ne sait pas. La réponse restera un mystère à vie. On arrive enfin.
Au moment de sortir, des hommes bloquent le passage. Ils ont des tickets à la main et cherchent très très activmement à les refourguer. D'autres nous sollicitent pour offrir leur service illicite de taxi. La première femme qui souhaite s'extraire du bateau reste en haut des marches. Elle est complètement figée et n'ose pas avancer. Certains passagers commencent à s'impatienter et à râler en lui intimant d'avancer. Elle s'exécute. Elle n'a pas le choix sinon elle va se faire lapider d'un côté ou d'un autre (j'exagère un "chouïa"). Je décide en avançant de baisser la tête et de ne surtout croiser aucun regard, sinon je suis fichue et si on me parle, j'avance, j'avance encore et toujours.
Je sors du port de Padang Bay. Je vais tout droit. Un homme de la compagnie nous dit d'avancer. Il n'y a pas 280 mètres environ comme on m'avait indiquée mais à peine 100 mètres. Je m'assois. Je suis l'une des premières mais je suis priée d'attendre ici. Un chien - qui d'après moi n'a pas de propriétaire - se rapproche des 3 marches où sont positionnées en haut, 3 hommes de la compagnie de bus. Je vois à son regard qu'il n'est pas rassuré. Il est assez craintif. Il s'approche et discrètement embarque une offrande. Je pense qu'il va essayer de manger le peu qui s'y trouve. Il revient quelques secondes après. L'un des hommes le chasse et lui dit de partir. Ca me fait mal au cœur.
Il crache au sol - un peu comme en Chine mais en moins sonore. C'est le gros "foutoir".
A un moment, on appelle les voyageurs pour le mini-bus allant à Canggu. J'hésite un moment à y monter. De toute manière, ils ne savent pas vraiment qui est là où ne l'est pas. On ne nous comptabilise pas. Tout va vite. Je reste assise et j'attends Kuta. Finalement, cette destination est plus proche de Tanah Lot, si je décide de m'y rendre tout à l'heure.
Enfin montée dans le mini van qui semble avoir connu la guerre, un homme ouvre la portière. Mon sac avec l'ordinateur tombe. Je ne pense pas qu'il y ai d'impact. Trente secondes plus tard, la porte se réouvre. Je dois me pousser et laisser ma place. Je réponds que je suis malade en transport, ce qui n'est pas totalement faux. Pour résumer, je ne veux pas octroyer ma place. Je fais le nécessaire pour laisser passer un européen d'environ 75 ans, au visage très doux, pour qu'il puisse s'assoir au rang suivant. Une femme écrase son visage à ma fenêtre. Sur sa tête, une caisse dans laquelle sont amassés des canettes et des biscuits apéritifs style "Springles". L'organisation est complètement aléatoire. 13h45, nous partons. Enfin ! Nous sommes complets ! J'ai pris l'une des trois places au premier rang. J'ai l'espace pour mes jambes et mes deux sacs.
Je me prépare petit à petit à rentrer en France. Tout va bien. Je suis bien. Je ne serai pas frustrée. J'y suis restée assez de temps.
En plein soleil, une femme au bord de la route est assise sur un tabouret et vend quelques poissons, autour quelques habitations. Je me décide à chercher mon hôtel. Nous passons devant la grotte aux chauve-souris que je ne verrai probablement jamais de ma vie. Pas de musique dans le bus, juste le vrombissement du moteur et les vibrations des fenêtres.
15h45. Pour le moment, nous avons 1h15 de retard. Je suis attaquée par les nerfs. Nous nous sommes arrêtés à Sanur quelques instants. J'ai encore dû pousser mes affaires et descendre du bus pour laisser deux jeunes femmes positionnées à l'arrière et pour qu'un homme sur le siège partagé devant puisse prendre l'une des deuxplaces laissées. L'attente est longue. Le couple à côté de moi file rapidement au WC au Mac Donalds juste en face. Par deux fois, le chauffeur referme ma porte. J'ai besoin d'air. Nous attendons un long moment. Je finis par comprendre que certains sont allés tranquillement se commander un menu alors que je crève la dalle. Ça ne passe pas vraiment. Je l'ai un peu mauvaise. Nous reprenons la route et finissons par nous arrêter. Le chauffeur demande aux personnes s'arrêtant à Kuta de descendre. Ça ne ressemble pas du tout à un "parking central" comme annoncé. Un groupe d'amis approximativement de mon âge dont je ne connais pas la nationalité s'est aussi arrêté au même endroit. Ils ne s'embêtent pas - en même temps, ils sont plusieurs - et font de grands signes pour appeler et inviter à venir un taxi. Je n'ai bientôt plus de batterie.
J'avance de quelques mètres et je vois deux hôtels. Les visuels des sites sont très attractifs et on y loge probablement très confortablement mais les prix sont trop chers pour moi.
Je vois juste en face un KFC. Je monte les excaliers et m'y engouffre. Je prends un menu standard. J'attends presque 1/2 heure. Vive la restauration "rapide". J'ai super faim et j'ai soif ! J'en profite pour réserver un hôtel dans les prix non loin. Ainsi, j'éviterai le prix d'un Grab. Je dois refaire le point financièrement car il me semble ne plus avoir de billets de 100.000Rp, nécessaire pour prendre un Grab, notamment. Dans un peu plus d'une heure, il fera nuit. Je pose mes affaires au "Flora Kuta Bali" (612.000Rp pour deux nuits, sans petit déjeuner).
Je ressors presque immédiatement de la chambre pour découvrir les alentours. Je vais au bord de l'océan mais avant je retire 500.000Rp à un distributeur officiel BNI. Je n'ai pas de frais pris. Face à l'océan, je lève la tête et je m'aperçois que le soleil est en train de se coucher. Il est orange fluorescent. C'est maginifique. J'essaie de le prendre en photo mais ça ne rend rien du tout. Dommage.
Pour tenter d'avoir un beau cliché avec deux surfeurs au premier plan, j'enlève rapidement mes chaussures et chaussettes et j'ose affronter les vagues. Je mouille mon legging jusqu'aux genoux. C'est assez inconfortable. Je marche un peu sur le chemin longeant l'océan. Elle semble interminable et le spectacle est le même : l'océan, quelques surfeurs, la plage avec des poufs installés à même le sable occupés par des buveurs de Bintang ou de Coconut, le chemin sur lequel je marche, des vendeurs de boissons et de bêtises dans des micro-stands puis la route.
Certains un peu fous, courent sur le chemin et slaloment entre les gens. Pourquoi s'infligent-ils ça ? N'y a t'il pas plus paisible pour courir ? Partez au bord de la plage !
Une mémé ressemblant à une momie, toute recroquevillée fait un massage à un homme d'environ 70 ans. Il semble bien plus jeune qu'elle. Assis sur une chaise, probablement avec sa famille à côté, il se fait masser les pieds, juste à côté de la populasse - dont je fais partie - qui passe à peine à un mètre de lui. J'ai du mal à comprendre le délire et à voir ce qu'il y a de relaxant. En tournant la tête, je viens de voir passer un bon gros rat entre les stands.
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CONFLIT ENTRE CHIENS
Trois chiens en train de se "fighter" devant moi. Personne ne bouge. Que faire ? Je prends ma bouteille d'eau vide et je la leur balance dessus. Je me mets à hurler comme une tarée "Stop ! Stop !" Je ne suis pas persuadée d'avoir réellement eu d'impact, mais j'ai tenté d'agir à ma manière. Chaque canidé repart de son côté. Certaines personnes me regardent comme si j'étais un peu folle.
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UN MASSAGE BALINAIS REALISÉ PAR UN HOMME
Sur la route, je m'arrête. Certains massages "traditionnels" balinais ne coûtent que 100.000Rp. Je n'ai jamais vu de prix aussi bas. Je préfère porter mon attention sur un institut qui a l'air "propret" (sans rat et sans moisissure aux murs). Il se nomme "Sugar Beauty & Spa Studio". Une flotte de masseuses et de masseurs en uniforme rose attend assis sur un côté, à l'extérieur du centre. Ils discutent et semblent de bonne humeur. Un jeune homme me réceptionne. Il me demande si je préfère une femme ou un homme. Concrètement, je m'en fiche tant que le massage est efficace et bien réalisé. Un tantinet efféminé, il me fait payer les 150.000Rp à la caisse (est-il payé au massage ?) et m'amène au premier étage. Le massage est réalisé mais il ne me transcende pas.
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DU SEXE MALAISANT À TOUS LES COINS DE RUES ET "UN RAVAGÉ DU SEXE"
À travers mes marches dans la ville, pour la découvrir un peu plus et trouver des cadeaux pour ma famille, je suis interpellée visuellement par tous les salons de massage. Une ambiance malaisante me saisit dans les rues. Des femmes appellent avec réelle insistance les hommes seuls, alors qu'on n'agit pas de la même manière avec moi. Juste devant moi, un homme avec son fils de 12/13 ans est sollicité sans finesse. Je trouve ça carrément indescent.
Lors d'un passage dans une ruelle, alors que je revenais à mon hôtel, un homme coloré sort d'une "boutique". Il part en direction de sa moto. Je vois la jeune femme qui tente d'attirer son attention. Elle lui parle, mais je n'arrive pas à entendre. J'ai l'impression de vivre la scène au ralenti. Elle ne sort pas de "sa boutique". Il ne fait pas cas, comme s'il ne voulait pas l'entendre. D'allure sportive, il a une certaine présence. Il est bien "bati". Nos regards se croisent. Sur son gros engin, il s'arrête non loin de moi, sur le côté. Il va à contre-sens. Il me demande je ne sais plus quoi mais concrètement je suis invitée à monter sur sa moto. Je pense que ce n'est pas du pur bénévolat et qu'il ne souhaite pas comme un bon samaritain aider une charmante jeune femme (oui ! Oui ! C'est moi !) à rentrer au plus vite à l'hôtel. Je le perçois comme "un ravagé du sexe" qui n'en n'a pas eu assez. Je décline. Il poursuit sa route.
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CE QUE JE N'APPRÉCIE PAS À KUTA
Je suis mal à l'aise avec le système. Souvent des locaux sont devant les petites devantures. Des proxénettes ? Ca me dégoûte. On abuse de la jeunesse, de ces jeunes filles pour assouvir des fantasmes. Aves notre porte-monnaie bien rempli, on se la joue "conquistador". On paie, on obtient. J'imagine que l'argent est le nerf de la guerre et que si elles le pouvaient financièrement, elles ne seraient pas assises ensemble à attendre ou ) tenter de rameuter le client. Certaines sont couchées. Leurs journées doivent être longues. Je n'aime pas cette sorte d'abus de pouvoir, de toute puissance. C'est comme s'il y avait une hiérarchie de castes. Comment peut-on trouver du plaisir avec le corps et l'esprit d'une femme qui ne vous désire pas, qui ne vous veut pas, qui n'attend que le billet final. Bien entendu, ces propos sont somme toute très personnels.
Autre point que je n'ai pas apprécié à Kuta - mais présent quasiment partout où je suis allée - sauf aux îles Gilis - c'est l'attitude des vendeurs. Ils font de grands sourires, tentent de vous harponnerdans leur boutique et ne vous lâche plus. Ils vous collent aux basques et cherchent à vous vendre tout et n'importe quoi. En ces derniers jours les phrases "Good prices", "Discount", me font grincer les dents. En général, ils commencent toujours par entamer une conversation pour nous ferrer "How are you ?" (Comment vas-tu ?), puis ils demandent le prénom. Ils le répètent plusieurs fois. Grands sourires. Ils deviennent rapidement nos meilleurs amis. Puis ils demandent d'où l'on vient. "Ah, la France ?" Ils parlent alors un peu français : "Comment allez-vous ?" Si l'on est intéressé par quoi que ce soit, le prix sera un peu à la tête du client et ne sera jamais le bon prix. C'est parti pous la négociation. En général, quand ils nous voient partir car le prix est parfois excessif - clairement des prix à l'européenne (on pourrait même parfois trouver moins cher en France), très souvent ils se ravisent et baissent les prix. Qaund on a payé - ils souhaitent en général du cash - il peut arriver qu'on n'est pas exactement la monnaie. Au moment de récupérer le trop perçu, comme par hasard, très fréquemment, ils oublient des billets - bien entendu toujours en leur faveur. Il n'est pas toujours évident d'obtenir le billet. Même situation quasiment une fois sur deux au supermarché. La caissière laisse voguer son regard, ne nous regarde pas, rend la monnaie et fait autre chose comme si l'action commerciale était finie. En général, ce ne sont pas de grosses sommes, juste des micro-arnaques de quelques roupies - 1000Rp / 2000Rp - donc en soit quelques centimes. Souvent, je laisse filer mais ça a tendance à m'agacer un peu.
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Je décide de rebrousser chemin. Le spectacle auquel j'assiste entouré de monde risque d'être exactement le même dans 300 mètres. La circulation est très dense. Des voitures, des motos et des cidomos (de petites calèches tirées par des chevaux). Je plains vraiment les chevaux. Du monde absolument partout et du bruit, de la musique très forte. C'est à celui qui fera le plus de capharnaüm. Terminer par Kuta me permet peut-être de retourner à la civilisation "occidentale" plus facilement et d'y trouver quelques cadeaux pour mes enfants. J'arpente les rues, sans grand succès. Certaines restaurants/bars sont immenses. Je m'arrête dans un lieu couvert où de nombreux petits commerces se sont réunis. Je regarde leurs babioles sous les cris d'une chanteuse, dans le bar juste en face.
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JOUR 26 - LES TEMPLES TANAH LOT, SAPU JAGAT
PE
Je me lève et me prépare. J'ai 1h00 de route en scooter Grab pour accéder au temple Tanah Lot. Un gentil jeune homme qui couple son job et ses études informatiques en ligne et qui sera diplômé dans 3 mois, m'y amène pour 60.000Rp. Initialement, il est de l'île de Komodo. Elle lui manque et ses parents aussi. Dans 3 jours et 4 nuits, il va les revoir. Enormément de monde sur la route, surchargées de voitures et de scooters sur des routes défoncées. Un homme en véhicule à 2 roues trainant sur le goudron de la chaussée des câbles électriques de plus de 5 mètres repliés en 2, un autre portant 2 grands tuyaux plastifiés, 2 femmes en tenues traditionnelles dont la passagère se tient comme toujours les jambes du même côté. Nous passons par Canggu et des magasins à la lingerie très "hot". Le jeune homme me conseille de m'arrêter à "Luna Beach" vers Canggu. Je n'ai pas pris mon maillot de bain. Erreur stratégique ?
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J'arrive à Tanah Lot. Il est 8h50. Les stands ne sont pas encore ouverts, si ce n'est une minorité. Je suis la seule à marcher dans l'allée. Le top. Je n'ai pas attendu une seconde pour entrer. À certaines heures, il semblerait qu'il y ai plus de 2h00 de file. Il commence à faire beau. Je ne suis pas sure qu'il faille payer l'entrée (75.000Rp) que j'ai déboursée. Il y a une entrée officielle et juste après, j'ai l'impression qu'on peut accéder au temple sans payer. Je descends une longue aller qui mène jusqu'au temple, de part et d'autres des magasins essentiellement d'habits et de bêtises (sacs, créations en bois, objets décoratifs...), une fois de plus pour te faire consommer avant la découverte culturelle.
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Je m'assois un long moment face à l'océan indien, en buvant un jus de "Dragon fruit". On m'offre quelques chips de manioc que je mange avec grand plaisir. J'adore ça. Je termine jusqu'à la dernière goutte et la dernière miette. Je me lève et j'aperçois un petit chemin dans la végétation. Ce n'est pas la fin, enfin... peut-être du temple mais pas de ma découverte. Il est effectivement possible de rentrer sans payer, assez facilement. Le sentier est tantôt goudronné, décoré à certaines endroits par de petits cailloux formant des motifs de fleurs, tantôt simplement en terre. Par endroits, de petites pierres incrustées dans le goudron. Je croise au début du chemin un couple en pleine séance photo. Comme d'habitude, un homme immortalise sa chérie vêtue d'une tenue turquoise. Je passe de colline en colline. Elles sont d'un vert éclatant. J'ai l'impression de marcher à côté d'un terrain de golf très bien entretenu.
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Après environ dix minutes de marche, je découvre le temple "Sapu Jagat". On ne peut pas y entrer. Il est fermé par un verrou. Son nom peut se traduire par "balayer / Purifier le monde". Je ne trouve pas d'informations sur celui-ci via internet. Ce pourrait être un temple secondaire, qui ferait office de sanctuaire de proximité où les habitants pourraient venir prier pour la paix et l'équilibre du monde. Trois hommes sont assis proche de l'entrée. Ils semblent faire leur pose - non loin, deux tondeuses sont présentes. Je redescends une colline et j'arrive à un petit pont. J'ai peur que les vagues ne l'envahissent. Certains morceaux de bois et des chaussures sont là pour en témoigner. Par sécurité, je cours. Je n'ai pas envie de m'y éterniser et d'être emporter dans l'océan indien.
J'entre dans un lieu qui semble réunir des habitations. Cela ressemble à un complexe résidentiel. L'endroit est calme et serein. Aucune voiture et très peu de monde si ce ne sont les trois jardiniers et quelques hommes faisant des travaux, riant en me disant "I love you". Ce lieu a l'air d'être privilégié. Une pancarte indique "Tanah Ini Milik - MNC Group". J'apprends que la zone traversée appartient à "MNC Land", spécialisé dans les projets de luxe : hôtels, ressorts, complexes résidentiels et parcs de loisirs. Initialement, ils souhaitaient développer dans le secteur un immense complexe hôtelier et résidentiel de luxe (villas haut de gamme avec vue sur la mer / ressort 6 étoiles / nouveau golf et des infrastructures touristiques premium destinées à une clientèle internationale). Depuis plusieurs années, le projet semble rester en suspens, avec divers débats locaux (protection du paysage sacré de Tanah Lot / accès des balinais aux terres et impacts environnementaux). Pour l'instant, les lieux sont très agréables, comme suspendus dans le temps. Une certaine quiétude y habite.
J'avance et pendant plus d'une heure, je ne croise personne d'autre - aucun touriste. Seulement 3 locaux en scooters, redescendant sans doute en direction de leur habitation commune. Ma batterie se vide drastiquement malgré le "mode avion" et le mode" économie énergie" activés. Google Maps me propose de continuer à monter par le petit chemin goudronné, sous un soleil de plomb, pour rejoindre le temple de Tanah Lot. Pourquoi pas mais aucun warung sur la route. J'ai peur de me retrouver dans la "pampa", au milieu de rien, sans aucun humain pour m'aider et sans téléphone. Peu joueuse ce matin, je décide de rebrousser chemin.
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Sur la route, je croise des Pétaluviers (mangroves) et plus précisément du genre Bruguiera ou Ceriops. Présentes au sol, des graines ressemblant à de grosses capsules ligneuses attirent mon attention. Les fruits secs s'ouvrent pour libérer une plantule qui a préalablement germée à l'intérieur du fruit avant même de tomber au sol. Je regarde certaines jeunes pousses sortir directement des graines.
Beaucoup de coquillages sont présents le bord du chemin, à certains endroits. Comment est-ce possible ? Comment sont-ils arrivés là ? Si la mer a pu monter jusque là cela sous-entend que toutes les habitations ont été à un moment donné submergées. Je n'y crois pas. Encore un mystère que je ne résolverai pas.
Je repasse par les mêmes endroits. Les trois jardiniers sont toujours en pose, les ouvriers du bâtiment aussi. Le soleil tape. Je reviens par le petit pont sur lequel je cours à nouveau.
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Arrivée à Tanah Lot, je prends dans un autre warung un jus d'avocat, très bon. Je lorgne les chips. L'homme me tend gratuitement un petit paquet. Ils sont réalisés avec du tapioca. C'est excellent. J'aime beaucoup. J'y passe un long moment et j'en profite pour recharger mon téléphone, à l'arrière boutique, entre les cagettes et le désordre. Au passage, je reprends un jus frais d'ananas. Je pourrai quasiment ne me nourrir que de jus.
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Je finis par partir. Je fais une vidéo en mouvement pour une indonésienne de la capitale, version Instagram et prends un jeune homme qui ressemble aussi à un local en photo devant un temple. On me demande souvent de jouer la photographe, probablement parce que je suis seule. Aucun lieu de culte n'est accessible. Le temps file. Je me prends un paquet de bananes séchées que je mange en marchant. Si je continue à cette vitesse, je vais bientôt pouvoir admirer le coucher de soleil. Je trouve qu'il y a toujours peu de monde. Il est 14h00. Je pars dans le sens inverse. Le complexe du temple est étendu. Je suis beaucoup plus attiréepar l'océan, ses ressacs, les vagues se fracassant contre les rochers que par ce qui constitue l'espace pour lequel j'ai payé un billet. Un jeune homme me demande 250.000Rp pour faire une photo avec un serpent blanc qui a l'air énorme et fort lourd. Celui-ci ne bouge pas. Il est positionné juste un peu plus haut que les deux jeunes assis face à celui qui m'a parlée. Le chemin les sépare. Il me parle et il rit. Ses amis aussi. J'ai l'impression qu'on se fiche un peu de moi, mais j'interprète. Ce n'est pas donné. C'est l'équivalent de 5 plats du jours.
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En continuant, je sors une fois de plus du complexe. Je rencontre Mohamed, un jeune tunisien de 25 ans qui travaille dans la sécurité informatique. Il vient de lancer sa chaîne Instagram et filme de courtes séquences. Nous regardons deux hommes s'affairer sur les rochers. Il interroge l'un d'eux. Il ramasse des cailloux noirs qui serviront aux massages à pierres chaudes. Il nous offre une pierre à chacun et pour moi une micro-bague qu'il vient de trouver en perles turquoise. Elle est parfaite pour l'un des doigts d'une fillette de 2 ans. Nous "checkons" et nous nous séparons amicalement.
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Je sors désormais totalement du complexe - une fois de plus. J'attéris dans les rizières très bruyantes. Au bout d'une branche, une structure faite maisonpermet grâce à une pale d'entrer en contact avec un petit élément métallique qui tape à son tour sur un morceau de bois ( version moitié de pince à linge) qui cogne alors sur une boîte de conserve rouillée. Je pense que cela permet d'éloigner les oiseaux. Le riz est déjà haut. J'ai mal au crâne. Je dois manquer d'hydratation.
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Je mets sur Google Maps, le "Para Batu Bolong", situé à 10 minutes à pieds du temple Tanah Lot. Il est d'après ce que j'ai pu lire aussi impressionnant que son voisin tout en étant moins fréquenté. Bien entendu, j'y vais. Je m'aperçois que j'y suis passée préalablement. Je sais désormais par où passer pour ne pas payer. A l'entrée, il suffit de suivre à pied "Pura Batu Majan" et non "Pura Luhur Tanah Lot". Des boîtes à offrandes sont situées vers chaque temple.
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A 16h00, la marée a baissé. La barrière a été enlevée et certaines personnes s'aventurent sur les rochers évitant précautionneusement de mettre les pieds dans les flacs. Je vois certaines personnes monter sur la gauche des marches pour accéder au temple. Je suis arrêtée par un homme. Je n'y aurais accès que lorsque j'aurais reçu la bénédiction de l'un des prêtres. Ça tombe bien, je le souhaitais. J'avance. Je mets 10.000Rp dans la boîte ouverte. Je laisse passer une femme devant moi pour observer l'enchaînement des gestes et ne pas commettre d'impair lorsque je passerai. Le prêtre me remontre la gestuelle comme il le fait pour chacun. Je me lave les mains à la source. Je mets de l'eau sur le haut de ma tête et sur mon visage. Je suis sensée boire l'eau. Une goutte entre dans ma bouche mais je me souviens du conseil de mon guide lors du Melukat. Je ne veux pas être malade et de ce fait, je ne la boirai pas en intégralité. Il dit quelques mots. Je me demande si ce n'est pas de l'anglais mais je n'entends pas vraiment. Il me met les grains de riz sur le front, au niveau du troisième oeil et la fleur de frangipane à l'oreille droite. Je peux monter à mon tour les quelques marches avant d'être bloquée par une barrière - l'accès au temple étant interdit. Je ne vois pas l'intérêt de nous imposer cette bénédiction sachant qu'en 15 secondes, les marches sont montées. Une femme assise contre la barrière, tout en haut des marches accessibles, a déposé une offrande sur laquelle au moins 6 batonnets d'encens se consumment. J'imagine que chacun d'eux représente une personne de sa famille. En levant les yeux vers la barrière, bloquant l'accès au temple, je reste figée et prise d'émotions. Un seul petit galet est présent. Rien de plus. Sur celui-ci est inscrit en jaune orangé le prénom de ma grand-mère paternelle défunte du prénom suranné "Odette". Un jour, une voyante m'a dit qu'elle me protégeait. Mes larmes oscillent à mes yeux. Je suis persuadée que c'est un signe de l'univers. Elle est présente, elle est avec moi et elle me le fait savoir. Je regarde l'immensité, le chant des possibles et je remercie la vie de me permettre de vivre une vie aussi belle et aussi riche de sens, de beauté et de rencontres. Je suis reconnaissante et emplie de gratitude. Merci ! Merci ! Merci !
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Je reste un court instant et m'en vais voir les serpents que je n'avais pas pu voir ce matin. On ne peut avancer que si on fait une offrande. Je n'ai plus beaucoup de billets. Je pose dans la caisse ouverte, sous le contôle d'un homme, 5000Rp. Je m'approche. Un vieil homme tient le serpent délicatement. Je peux le caresser. J'en profite aussi pour le prendre en photos. En ressortant, je croise à nouveau Mohamed. Il part de son côté. Il va faire la bénédiction pour monter les quelques marches. Il refuse de faire la moindre offrande.
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Je pars au café me faire une petite Bintang. Vu l'heure, j'attends le coucher de soleil. Mohamed débarque. Je lui propose de s'asseoir à ma table. Il parle arabe, anglais et français. C'est parfait ! J'ai décidé que notre conversation sera dans ma langue maternelle. Je suis une bonne "franchouillarde" et parler français me manque. Ecouter l'anglais pour le comprendre nécessite beaucoup de concentration pour moi. Il a parfois du mal à s'exprimer dans la langue de Molière. Pas grave, je suis conciliante. Nous attendons le coucher de soleil , en discutant de tout et de rien. Après quelques clichés peu folichons me concernant, nous allons payer rapidement car je souhaite aussi voir le "sunset" sur le "Pura Batu Bolong". Son nom fait littéralement référence au "rocher creux" en balinais. Un temple est érigé sur cette arche présente sur l'avancée rocheuse qui se jette dans l'océan. Il n'est qu'à quelques minutes à pied de Tanah Lot, à l'ouest. Je le trouve beaucoup plus attrayant que le temple le plus connu.
Mohamed m'offre ma bière - une Bintang, bien évidemment ! Je ne m'y attendais pas. Je le remercie. Nous filons profiter du spectacle mais avant, il tient à ce que je le prenne en photosen portrait en pied, devant les grandes portes majestueuses que sont les "Candi Bentar" (portes fendues). Sur les quelques mètres menant au "Pura Batu Bolong", il m'embrasse sur la joue furtivement, alors que nous marchons. Là encore, je ne m'y attends pas. Il s'excuse et me dit qu'il n'a pas réfléchit et qu'il l'a fait de manière très spontannée. Il cherche ma validation. Je ne souhaite pas clairement la lui donner mais en même temps, j'ai l'impression que nous nous plaisons bien. Il n'a que 25 ans, ça pourrait être mon fils. Cette phrase "tue". A ma décharge, il fait beaucoup plus et je fais moins. Je trouve les excuses qui me viennent sous la main. De toute façon, c'était un baiser sur une joue, spontanée, rien de plus. J'admire le soleil se coucher. Les couleurs changent rapidement. Je crois que je pourrai ne faire quasiment que des photos de couchers de soleil. J'adore ces mélanges de couleurs, les formes deviennent parfois presque abstraites. Nos corps se rapprochent légèrement. Je sens une certaine attractivité entre nous. Il désire que nous retournions un dernier moment là où l'homme nous avait offert à chacun un galet noir poreux ressemblant à une pierre ponce (lave solidifiée et coraux fossilisés qui avec l'érosion par les vagues, le vent et la pluie se fragmentent). Je ne vois pas le réel intérêt. Je pense qu'il faudrait partir. Lorsque nous buvions un verre, je me suis permise de lui demander quand il m'a dit qu'il logeait aussi à Kuta, de me ramener. Ça m'évite de galérer éventuellement avec un Grab et c'est gratuit. Il avait accepté. Je sens le coup fourré. Le coucher de soleil, trois couples enlassés totalement "In love" et nous. Nous nous asseyons. Pourquoi une fois de plus, je me retrouve dans cette situation ? Je ne sais pas clairement poser de limites. Je pense que je ne me connais pas assez, mais j'y travaille. Il est attirant. Il a énorméement confiance en lui. J'ai presque l'impression que nous avons inversé nos âges. Il me prend par la main, me masse les épaules. C'est agréable. Tout va trop vite. Le soleil disparaît, les couples aussi. Nous nous retrouvons seuls. Il m'embrasse mais sans douceur. Je dirai même avec une certaine violence. Il n'y a aucune tendresse. C'est bestial, mais un bestial douloureux. Je l'arrête. Il réessaie et ne semble pas m'entendre ou du moins disposé à m'écouter. Il me fait peur. Un instant, j'imagine le pire. Pirouette cacahuète. Je me débrouille pour me lever et passer de l'autre côté de la barrière, en avançant je cré une certaine distance. Je lui dis qu'il faut qu'on y aille. Il est tard. Il n'est pas du tout dans la même dynamique. J'impulse le pas pour m'éloigner du lieu où nous étions quelques instants avant assis. Enfin sur le scooter qu'il a loué pour 3 jours, il m'a filée son casque. Il est hors la loi car le conducteur se doit d'en porter un. Il roule très nerveusement. Il ne fait que jurer en arabe. Je suis très mal à l'aise. Il ne maîtrise pas du tout son véhicule et conduite de façon très saccadée. Je m'accroche. J'en ai mal aux mains. Durant le trajuet qui dure presque une heure, il n'y a pas de réelles éttention mon égard, il n'est pas particulièrement bienveillant. Je crois qu'il veut plus qu'un simple baiser et j'appréhende le moment où je vais arriver à l'hôtel. Je me taie. Je suis dans une forme de brouillard intersidéral. Qu'est-ce que je fiche là ? Qu'est-ce que "moi" je veux ? En fait, cette histoire sonne faux, elle n'est pas belle. Je veux des paillettes et des arcs en ciel. Je ne veux pas rencontrer son corps. L'entendre à tout va jurer, râler, insulter - même si je ne comprends rien. De plus, il conduit extrêmement mal comme un dératé sans aucune attention à mon égard. Cette multitude d'éléments me laisse imaginer la manière avec laquelle je vais être traitée, brutalisée par une gestuelle de mâle en chaleur, bourré de testostérone, sans affect. Psychologiquement, je n'assumerai pas. Je dois me respecter. Plus nous avançons et plus je me dis que je ne veux pas de lui, que je ne veux plus le voir. Je sens en lui une part très sombres. Je ne veux pas me retrouver seule avec lui dans ma chambre d'hôtel. Je regarde régulièrement le temps qu'il me reste avant d'arriver sur son téléphone portable fixé au scooter. J'ai terriblement envie d'arriver et en même temps j'appréhende.
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JOUR 27 & 28 - RETOUR EN FRANCE
PE
C
Parler des offrandes / les chiens mangés